Montricoux (82) - 9/2012
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Vendredi 21 septembre 2012
C'est aujourd'hui le premier jour d'automne. La météo ne l'a pas compris car il fait un temps estival avec une grosse chaleur. Nous arrivons au camping Le Clos Lalande à Montricoux en début d'après-midi. Les Girondins, voyageurs du Cap Nord, Albert (Albout33) et Christine sont déjà là, de même que jean-Michel (Jean Mi) descendu de son pays nantais. Pendant que nous montons la tente, Hervé (RV33) arrive. Peu après, Didier (Didier33) et Laurence (Laurence33) arrivent en même temps que Marie-Laure (aime-aile33) et Guy (DoGuyDor). Voilà une belle brochette de Girondins. Aussitôt après, André-Jean (vieux clou) et Andrée arrivent de la région parisienne avec leur gros camping-car attelé d'une remorque sur laquelle est bâché le trike caréné. Serge (vitus82), qui habite Montauban, est venu nous saluer avec son fils. Il repart avant l'apéro, mais il reviendra demain pour rouler avec nous. Un autre local, Jean-François (velotri82) vient aussi nous rendre visite.
Nous continuons la discussion autour d'un verre de muscadet, dégustant les biscuits parfumés préparés par Martine. Nous sommes bientôt rejoints par Jean-Pierre (Razmoket) et Brigitte qui sont en maison d'hôtes à Bruniquel. Un peu plus tard, alors que nous sommes à l'accueil du camping pour régulariser notre installation, nous voyons arriver Pierre (Kapello) accompagné de son fils de 23 mois, Paul. Ronan (Sparv) qui vient de Tarbes nous rejoint à la soirée. Luc (biroulet) est installé dans un chalet du camping Le Faucon d'or, à 2 km du village, et vient nous prévenir de son arrivée. Nous dînons à la nuit tombée, puis chacun rentre dans ses pénates provisoires.
Samedi 22 septembre 2012
Le parcours
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Le récit
Il est tombé une belle averse vers 2h00 du matin, puis la pluie s'est calmée. Au réveil, l'herbe est à peine humide et le ciel est couvert. La température est douce. Certains se sont plaints du bruit des Espagnols qui campent à l'autre bout du camping, mais nous, nous n'avons rien entendu. Nous nous regroupons à l'entrée du camping avant 9h00 pour le briefing. André (Rouband46) vient d'arriver avec son Scorpion, accompagné de Georges, un vétéran de 80 ans qui roule en vélo droit. En attendant que tout le monde arrive, Pierre essaie le Quest à traction avant directe de Luc, pendant que ce dernier court après le petit Paul qui en a profité pour filer. Albert attend toujours une pièce pour la remise en état de son Catrike Expedition après son voyage au Cap Nord. Il a emprunté le vélo droit de son fils pour participer à cette rencontre. Je distribue les copies de la carte du parcours et explique sommairement ce que nous allons faire aujourd'hui. Un peu après 9h00, je donne le top de départ. C'est à ce moment que Jean-Pierre (dissacha) arrive à l'entrée du camping. Il est parti de chez lui - Loubéjac, au Nord de Montauban - à vélo pour nous rejoindre. Finalement, nous sommes 21. Il y a 5 vélos droits (Andrée, Christine, Albert, Jean-François et Georges), 6 vélos couchés (Didier31 en Agenda, Luc en Quest, Jean-Michel en Seiran SL, Ronan en Zokra HR 700, Jean-Pierre dissacha en MetaPhysic et Pierre en Giro 26 qui tire la remorque de Paul) et 10 trikes (Laurence en QNT motorisé, Didier33 en Catrike Trail, Marie-Laure en Catrike Expedition, Guy en Catrike Trail, André en Scorpion motorisé, André-Jean en QNT motorisé et caréné, Jean-Pierre Razmoket en Catrike Expedition, Hervé en Scorpion, Martine en QNT26 et moi en QNT). Serge doit nous rejoindre cet après-midi avec son Orca, montant à 7 le nombre de vélos couchés et à 22 le total des participants du jour.
Nous traversons la rue principale du village de Montricoux pour un arrêt à la boulangerie, puis nous prenons la route qui remonte la vallée de l'Aveyron par la rive droite. Les ondulations du terrain nous font surplomber la vallée où miroite la rivière entourée de collines verdoyantes. Bientôt, nous voyons apparaître le château de Bruniquel, perché sur un piton rocheux, de l'autre côté de la vallée. Nous nous regroupons à la sortie du pont sur l'Aveyron avant de grimper la côte qui mène au village. Soucieux de ménager les mollets des moins aguerris, j'avais prévu de monter par l'autre côté du village, mais ceux qui étaient juste derrière moi, connaissant le coin, sont montés directement par la côte la plus raide. Le reste du groupe a suivi sans réaliser que ce n'était pas le parcours prévu. J'ai attendu en compagnie de Ronan et d'Hervé au carrefour suivant pour être certain que ça suivait. Personne. Je fais demi-tour pour constater qu'il n'y a plus personne sur la route et je retrouve tout le monde devant l'épicerie après avoir grimpé la côte raide qui monte directement au village. Là, nous faisons l'animation. Des passants s'intéressent à nos montures, certains discutent technique pendant que les autres font les courses.
Finalement, nous redescendons jusque dans la vallée de l'Aveyron, où Andrée nous abandonne pour rentrer au camping, ne se sentant pas assez aguerrie pour les montées à venir. Nous prenons la direction de Vaour. C'est une petite route peu fréquentée qui s'élève au-dessus de la vallée. Le panneau, en bas, annonce Fontbonne à 7 km. C'est là que se trouve le col. Une longue montée avec une pente de 5 à 8 %. De quoi calmer les élans et chauffer les mollets de ceux qui roulent habituellement sur le plat. Chacun prend son mal en patience et le peloton s'étire. Bien sûr, les deux roues sont devant, à l'exception de Pierre qui est lesté du poids de Petit Paul dans sa remorque. Un peu après la carrière, Jean-Pierre (Razmoket) s'aperçoit qu'il a perdu la partie supérieure du mât de son tricycle. Heureusement, il était suivi et l'un de nous a ramassé le fanion qui a été mieux sécurisé pour éviter une nouvelle fugue. Nous passons dans le département du Tarn. Nous faisons une pause au carrefour de la route de Penne, près de Saint-Paul de Mammiac. Le temps reste couvert et c'est tant mieux car nous ne souffrons pas trop de la chaleur dans la montée. Finalement, nous arrivons au col de Fontbonne où nous nous regroupons. Une stèle a été dressée sur le talus par le Véloce-club montalbanais en l'honneur de Joseph Bastit, un cyclotouriste local décédé en 1964. Petit Paul a profité de la côte pour s'assoupir dans sa remorque.
Après que chacun ait récupéré de ce gros effort, nous glissons dans la descente grisante qui nous mène 1 km plus loin, au carrefour de la route de Vaour. Là, une table et des bancs en pierre ont été installés, en lisière de la forêt domaniale de Grésigne. Un endroit idéal pour la pause casse-croûte. Il est juste midi lorsque nous investissons les lieux. Après la chaleur de la montée, la descente a été fraîche. On rajoute un vêtement avant de manger. Pendant le repas, les discussions vont bon train. Ensuite, certains font des essais. C'est un des points positifs de ces rencontres, chacun peu faire la comparaison des différents modèles de monture. Ceux qui, non encore équipés, sont venus en vélo droit peuvent ainsi se faire une idée précise de l'engin qui répondra à leur besoin.
Après une heure de pause, nous repartons en direction de Vaour. La route, après une petite montée pas trop difficile, redescend sur le plateau. Nous nous regroupons au carrefour de la D15 qui mène au village. Le soleil pointe son nez et la température remonte. Un peu plus loin, nous faisons une pause devant la ferme des lamas. Ces animaux paisibles ne semblent pas se soucier de notre foule colorée et bruyante. On n'en dira pas autant du chien de la maison qui fait entendre sa voix, montrant sa réprobation devant ces envahisseurs qui ont investi le devant du portail, heureusement fermé. Nous repartons pour nous arrêter un peu plus loin, au coeur du village. Il y a un point d'eau sur le mur de la mairie qui permet de remplir les gourdes. Le bar du village est fermé depuis longtemps et nous devrons attendre d'être arrivés à Penne pour prendre le café. Nous repartons sur la même route qui alterne petites montées et descentes bien rapides. Nous nous arrêtons au dolmen, près de Peyralade, au carrefour de la D15 et de la D91. Le ciel se dégage complètement et le soleil réchauffe l'atmosphère. On est dans une position dominante et la vue porte loin au-delà des collines.
La suite est un véritable toboggan qui va nous mener au fond de la vallée de l'Aveyron. Nous nous regroupons au carrefour de La Garrigue où nous prenons à gauche en direction de Penne. C'est une petite route bien pentue avec peu de virages prononcés, permettant d'atteindre des vitesses élevées. Vers la fin de la descente, des gravillons méritent qu'on diminue l'allure pour bien maîtriser la trajectoire. C'est aussi une question de sécurité pour ceux qui sont sur deux roues. Nous nous regroupons en bas avant d'entamer le kilomètre de montée jusqu'au village de Penne. Il fait chaud maintenant et nous voyons le haut de la côte arriver avec plaisir. En plus, on a une superbe vue sur les ruines du château perché sur le piton rocheux, au-dessus du village. Nous investissons la place de la mairie et nous nous réfugions à l'ombre dans le bar où le café et les bières sont les bienvenus. Certains, plus sobres, préfèrent l'ombrage des bancs publics de la place, veillant sur nos montures qui attisent l'intérêt des touristes et des autochtones. Après le café, nous descendons jusqu'à la place de l'église pour une petite visite de la ville médiévale. Une dame s'intéresse de près à nos tricycles et fait un essai de celui de Marie-laure.
Lorsque les derniers sont redescendus des ruelles médiévales, nous repartons en direction de Saint-Paul de Mammiac. C'est une belle montée de 4 km, heureusement presque toute à l'ombre à cette saison. En cours de route, nous avons une belle vue sur le village de Penne et son château à demi suspendu au-dessus de la vallée de l'Aveyron. La montée nous éparpille quelque peu tout le long de la route. Juste avant Saint-Paul de Mammiac, nous trouvons Serge qui nous a rejoints sur son Orca. Nous nous regroupons après le village, au carrefour de la route de Vaour, là où nous nous sommes arrêtés ce matin en montant. Un cycliste vétéran qui montait s'arrête, surpris de voir autant de vélos couchés. Il a la gouaille couleur locale et sait mettre le sourire sur les visages. Nous passons un bon moment à discuter avec lui en attendant que tous aient gravi la montée.
Nous repartons dans la descente, repassant devant la carrière où les gravillons nous font ralentir l'allure, pour nous regrouper en bas, au carrefour de la D115 qui longe la rive gauche de l'Aveyron. Une fois regroupés, nous reprenons en sens inverse la route qui suit la rive droite de l'Aveyron jusqu'à Montricoux. Jean-Pierre (dissacha) nous quitte au niveau du pont sur l'Aveyron pour rentrer directement chez lui à Loubéjac, au nord de Montauban. Il nous rejoindra au départ, demain matin devant le camping. Les derniers kilomètres se font sous la chaleur qui nous fait souffrir dans les côtes. Aucun nuage ne nous protège du soleil sous le ciel d'un bleu limpide. Heureusement, quelques tronçons se font à l'ombre. Finalement, nous retraversons le village de Montricoux pour rejoindre le camping. Celui-ci s'est rempli, un autre groupe étant venu pour y passer le week-end. L'un de ces participants, qui a loué un vélo couché au magasin Cyclable de Toulouse pour le week-end, découvre avec surprise qu'il se trouve à côté d'un rassemblement de ces montures bizarres. Il a pu ainsi admirer de près des vélos qu'il n'aurait pas pu voir à Toulouse.
Nous terminons la soirée au restaurant La Petite Marie, où nous nous rendons à pied depuis le camping. Nous y sommes rejoints par Monique, Line et Brigitte, les compagnes respectives de Serge, Jean-François et Jean-Pierre (Razmoket), ainsi que par Jean-Louis qui roulera avec nous demain. Le copieux repas nous permet de recharger nos batteries. Martine et moi avons été victimes d'un complot, fomenté par nos coéquipiers pendant l'après-midi, qui nous a interdit de régler notre dû à la restauratrice. Merci les amis, cette attention nous a touchés.
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