Lagrasse (11) - 4/2015
Mardi 7 avril 2015
Le parcours
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Le récit
André part ce matin pour régler un problème de batterie sur son camping-car. Tous les autres sont partis sauf Alain qui a décidé de rester encore dans le coin un jour ou deux. Martine et moi prévoyons de partir demain matin. Ce matin, notre programme est la visite de l'abbaye. Nous sommes un peu déçus par la pauvreté de la partie visitable, bien qu'il y ait une belle architecture. Cependant, un tournage étant en cours, nous n'avons pas pu tout voir. Hier, notre voisin de camping-car, qui s'avère être vélocouchiste et membre du forum Vélorizontal (qu'il ne fréquente pas beaucoup), nous a signalé que les gorges du Congoust valaient le détour. Il les a parcouru hier à vélo droit avec son épouse. Alors c'est tout naturellement que nous avons proposé à Alain de se joindre à nous pour une exploration du coin cet après-midi. Nous partons du village vers 13 heures et prenons la route du camping, puis nous descendons jusqu'à Ribaute. C'est le même itinéraire que le début du circuit de la veille. A Ribaute, nous prenons la première ruelle qui descend à pic juste au niveau du pont. Il faut de bons freins, mais c'est rigolo. Encore une fois, nous admirons la vue du village, la cascade et la rivière qui font un ensemble très photogénique. La température est agréable, mais le vent marin est toujours là.
Après Ribaute, nous prenons à gauche afin de rejoindre la D114 qui passe dans les gorges du Congoust. En montant, nous pouvons admirer les toits du village juste derrière nous. Au niveau d'Argentiès, nous passons sur le ruisseau des Mattes par un pont submersible. C'est cette rivière que nous avons passé à gué la veille. Le coin est très sauvage avec la montagne d'Alaric en toile de fond. Après une petite montée, nous arrivons sur la D114 que nous prenons à gauche. Un peu plus de 500 m après, on a l'impression d'arriver dans un cul de sac. C'est le début des gorges. Le Congoust est la montagne sur notre gauche. La vallée est très encaissée avec le ruisseau des Mattes qui coule au fond. Un arbre incroyable s'accroche au rocher. Ses racines à l'air interrogent. Il résiste quand même. La montagne sur notre droite fait un cirque et le passage de la route nous est caché par un rocher. Le paysage minéral devant nous contraste fort avec les vallées boisées que nous laissons derrière.
Après une pause pour admirer le paysage, nous repartons pour découvrir le secret des gorges. La route est très agréable sous le soleil et nous avons le vent dans le dos. Il y a très peu de dénivelé, la route montant et descendant avec une pente faible, en fonction de la place disponible dans les gorges. Ce parcours n'est pas très long. Environ 3 km plus loin, nous arrivons au bout des gorges. La vallée reste encaissée, mais s'élargit un peu. Nous nous arrêtons à un endroit où la rivière fait deux magnifiques bassins qui doivent faire le bonheur des baigneurs en plein été. Pour l'instant, la fraîcheur de l'air et celle de l'eau n'incitent pas vraiment à la baignade. D'autant que le vent marin n'est pas des plus chauds. En continuant, nous trouvons les premières maisons alors que la vallée s'élargit et que les cultures apparaissent. Nous arrivons à Montlaur. Trois superbes chevaux, deux noirs et un blanc, se laissent photographier. Nous traversons le village sans voir âme qui vive.
Un peu plus loin, nous prenons la D3 en direction de Lagrasse, puis nous prenons à gauche pour aller voir le château de Serviès-en-Val. Là, nous montons dans le village pour rejoindre la place du château. C'est une belle bâtisse fortifiée. Il est privé et une belle grille en orne l'entrée. Nous faisons une pause sur la place au soleil et à l'abri du vent. Après un petit en-cas, nous quittons le village pour rejoindre la route de Lagrasse et rentrons par les gorges du Sou (Alsou). Le vent a forci et fraîchi. Et nous l'avons en face pour le retour. J'ai remis l'anorak avant de quitter le château et je ne le regrette pas. Nous faisons une dernière pause à l'abri du vent derrière la cabane de l'aire de repos des gorges, puis nous effectuons nos derniers coups de pédale jusqu'à Lagrasse. Nous avons fait environ 32 km dans l'après-midi. C'est une jolie balade qui clôture un séjour fort agréable et sans doute que les gorges du Congoust pourront figurer au programme d'une prochaine rencontre à Lagrasse.