Meyrueis (48) - 9/2023
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Dimanche 24 septembre 2023
Le parcours
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Le récit
Il fait à peine plus de trois degrés ce matin. Le ciel bleu prend peu à peu la place de la brume matinale et c'est au soleil que nous faisons le briefing du jour. Jean-Paul prend le départ avec nous mais il retournera au camping en début d'après-midi. Martine et moi sommes allés, avant le départ, faire à pied quelques courses au village où la foire est en place depuis l'aube. Nous prenons la route du causse Méjean comme l'avant-veille. Nous passons sous l'arche de pierre dans la montée au causse, puis nous faisons une petite pause au bord de la route en face d'un beau point de vue sur les gorges de la Jonte. Sept kilomètres et demi après le départ, nous sommes en haut sur le causse Méjean et la route descend en pente douce jusqu'au carrefour de la route de l'Aven Armand. Nous prenons à gauche cette route qui mène aussi à Hyelzas, notre objectif pour ce matin. Nous allons faire la visite de la ferme caussenarde, un musée qui retrace la vie des anciens sur le causse. L'ancienne ferme est entretenue par les membres de la famille qui ont mis en scène la vie d'autrefois en l'absence d'eau courante sur le causse Méjean. On trouve au musée les outils et moyens utilisés pour la vie quotidienne, y compris les systèmes de collecte d'eau de pluie et l'utilisation de cette eau pour les gens et les animaux. En complément, une vidéo retrace les méthodes utilisées autrefois pour la vie à la ferme et une série de maquettes en pierre montre le village tel qu'il existait. Une bonne heure de visite qui vaut le déplacement. Nous déjeunons ensuite au soleil avec nos casse-croûtes sortis des sacoches sur les tables prévues à cet effet dans l'enceinte de la ferme.
Après déjeuner, nous reprenons la route quittant Hyelzas par là où nous sommes arrivés, le village étant un cul de sac. Jean-Paul reprend la route de Meyrueis pendant que nous continuons sur Laparade. Là, nous nous arrêtons au café alors que le restaurant est bondé, notamment par les passagers et pilotes des bolides qui nous ont doublés ce matin dans la montée au Causse Méjean. Le soleil tape sur la face orientée sud et la température contraste fort avec ce que nous avons eu les deux jours précédents. Après le café, nous reprenons la route qui descend sur le causse jusqu'à la bifurcation de la route de Saint-Pierre-des-Tripiers où ça remonte jusqu'à la Volpilière pour descendre dans le ravin des Eyguières pour finalement remonter sur Saint-Pierre-des-Tripiers. Nous nous regroupons à l'entrée du village devant un orme champêtre remarquable d'une taille impressionnante. De l'autre côté on a une superbe vue sur le relief boisé du causse. Nous repartons après quelques photos pour rejoindre la route du Truel qui plonge dans les gorges de la Jonte. C'est une route étroite et tortueuse semée de cailloux et au relief granuleux où deux véhicules ont du mal à se croiser. Par contre, la descente en lacets et les points de vue sur les gorges sont époustouflants. Nous faisons plusieurs arrêts pour bien profiter du paysage. Nous croiserons quelques voitures surprises de nous trouver en face.
Finalement, nous arrivons au Truel où nous rejoignons la route des gorges qui mène à Meyrueis. La suite, d'abord en descente puis remontant le cours de la Jonte, est facile. Nous passons devant le Roc Saint-Gervais puis en dessous de l'Arche des Bergers, une belle arcade de pierre en haut de la falaise. Après un arrêt à l'ombre, nous reprenons la route où la circulation est plus importante que sur le causse, principalement en raison de la foire de Meyrueis qui attire beaucoup de monde. Peu à peu, notre peloton s'étire, les vélos non motorisés en tête, certains souhaitant profiter de cette route qui grimpe régulièrement sans trop de pente pour aller au bout de leur possibilités. A l'arrivée, mon compteur affiche près de 53 km et 882 m de dénivelé positif. Ensuite, nous allons faire un tour au village où la fête bat son plein avec une fanfare qui défile et des stands un peu partout qui proposent ce qui se fait de meilleur dans le pays. Nous terminons la soirée au restaurant l'Imprévu où le repas préparé pour la fête satisfait nos papilles. La salle supérieure du restaurant, qui nous est réservée, a du mal à contenir le volume de nos débats et la température montant nous oblige à ouvrir la fenêtre. Un signe de plus montrant que l'aventure a plu aux participants.
Lundi 25 septembre 2023
Le parcours
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Le récit
La température est encore un peu plus basse ce matin qu'hier. Par contre, il n'y a pratiquement pas de brume matinale et c'est sous un superbe soleil que nous faisons le briefing. Nous ne sommes que douze au départ, Jean-Paul ayant prévu de monter à l'Aigoual en voiture pour déjeuner avec nous.Nous quittons Meyrueis après avoir traversé le village pour prendre la route par laquelle nous sommes rentrés l'avant-veille, en passant au-dessus du château de Roquedols. La montée est fraîche car nous sommes à l'ombre des arbres et nous tardons à alléger la tenue bien que la pente nous réchauffe. Nous faisons une halte en haut de la montée, au passage dans le Gard. Le vélo de Madeleine a eu des problèmes de réglage de dérailleur dans la montée. Un réglage de la butée semble avoir résolu ça. Malheureusement, un peu plus loin la chaîne passe derrière le grand pignon. Je retourne en arrière pour aider Pascal et Benoist qui tentent de remettre la chaîne en place avec les moyens du bord. Finalement nous résolvons le problème, peaufinons le réglage du dérailleur, et nous rejoignons le reste du groupe qui nous attend à l'embranchement de la route de Montjardin. Une fois tous réunis, nous repartons pour nous arrêter devant la pancarte du col de Montjardin que nous avons passée dans l'élan dans l'autre sens il y a deux jours.
Après quelques photos, nous repartons sur cette route bien lisse qui serpente dans la forêt domaniale de l'Aigoual. Environ sept kilomètres plus loin, nous faisons une halte devant l'abîme de Bramabiau. C'est une faille dans la falaise en-dessous de la route où coule une rivière souterraine. De la route, on a un beau point de vue sur la faille, bien que l'orientation fasse qu'à l'heure où nous sommes l'éclairage soit assez faible. Nous profitons de l'arrêt pour alléger la tenue car nous allons entamer bientôt le plus fort de la montée à l'Aigoual et la température commence à bien s'élever. Un kilomètre et demi plus loin, après une petite descente, nous passons au-dessus du Bonheur, la rivière qui arrose Camprieu et qui disparaît sous terre à la sortie du village, sans doute pour ressortir dans l'abîme de Bramabiau. Après Camprieu, nous grimpons progressivement jusqu'au col de la Serreyrède (1299 m) où nous faisons une pause et quelques courses au magasin de producteur local. Nous y sommes rejoints par Jean-Paul et Geneviève qui sont montés en voiture. Le col est la ligne de partage des eaux entre océan Atlantique et Méditerranée. En repartant, nous faisons une halte au point de vue juste à côté. La vallée de l'Hérault est impressionnante avec la route qui descend du col en lacets à travers la forêt et les montagnes environnantes.
Trois kilomètres plus loin, nous passons la station de ski de Prat-Perrot et le col du même nom qui culmine à 1411 m. Notre groupe s'étire car les pentes deviennent fortes et les deux kilomètres qui suivent sont les plus difficiles. C'est là qu'on apprécie l'assistance électrique, mais les deux courageux sans moteur ont la satisfaction d'avoir surmonté la difficulté seuls. Finalement, nous rejoignons le mont Aigoual avec un dernier kilomètre moins pentu. Nous y retrouvons les touristes aussi. Nous nous installons sur la pente, à l'abri de la faible brise, pour déjeuner. Certains cherchent l'ombre. Pollux passe auprès de chacun de nous pour voir où est la meilleure pitance. C'est Pascal son préféré. Après déjeuner, un couple de retraités s'intéresse aux trikes. Finalement, nous allons prendre le café au bar local, de l'autre côté de l'observatoire météorologique. C'est aussi l'occasion d'immortaliser le panorama formidable dans toutes les directions. Le temps est idéal, pas de nuages, très peu de vent, même si la visibilité au loin n'est pas des meilleures, mais c'est la contre-partie du beau temps et on ne s'en plaindra pas. Un groupe de marcheurs dont l'un est aussi inconditionnel du vélo nous prend en photo après des échanges amicaux.
Finalement, nous repartons dans la descente vers le col de Perjuret. Le groupe s'éparpille en fonction de la vélocité de chacun. Le temps de faire une photo au Plo du Four (1407 m) et nous repartons. Un peu plus loin, nous avons sur la gauche la vallée de la partie haute de la Jonte qui prend sa source sous le mont Aigoual. Après Cabrillac la route remonte un peu, puis nous reprenons la descente. Nous faisons une halte au col de Fourques (1040 m) d'où on a une belle vue sur la vallée du Tarnon. Nous repartons pour nous regrouper au col de Perjuret. La suite, nous l'avons déjà parcourue le premier jour, mais aujourd'hui les conditions sont bien meilleures. Nous nous retrouvons à l'ombre devant le garage à l'entrée de Meyrueis pour réaliser qu'il nous manque Serge. Il est resté en arrière à attendre les derniers alors que c'est lui le dernier. Il n'avait pas réalisé que nous étions tous devant lui. Un petit coup de fil, l'erreur est réparée et Serge nous rejoint bientôt. Nous décidons de fêter ce dernier jour ensoleillé autour d'un verre dans le centre de Meyrueis avant de rejoindre le camping. Au retour, mon compteur affiche un peu plus de 59 km pour 1031 m de montées. Le total des quatre jours s'élève à 218 km, pour un dénivelé positif total de près de 3900 m. Ainsi se termine une rencontre bien agréable où nous n'avons eu que des participants déjà connus. L'ambiance était très conviviale, comme toujours. Nous nous sommes séparés le lendemain matin avec en tête l'envie de revenir rouler dans cette superbe région.
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