Vauvert (30) - 6/2013
Samedi 15 juin 2013
Le parcours
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Le récit
C'est un peu après 13 heures que nous rejoignons le garage du Barjonaute où nous sommes accueillis par Estelle et Jean-Jacques. Nous sommes installés au gîte à côté et avons eu juste le temps de déjeuner et de vider la voiture pour en extraire nos deux trikes. L'accueil du Barjonaute est toujours aussi somptueux, avec café, thé et les délicieux gâteaux d'Estelle. Nous faisons la connaissance de nos partenaires du jour. Nous avions déjà roulé avec Kim (kmkaplan) en Sologne et nous le retrouvons ici avec plaisir. Nous retrouvons aussi Christian qui était déjà là lors de la rencontre de mi-avril et Didier (Didier31) qui participe régulièrement à nos rassemblements du sud-ouest. Nous faisons la connaissance des autres : Gilbert (Gwendalf), Evelyne et leur fille Lyson, Nicole et Michel, Federico, Jean-Luc et Jimy. Avec Estelle, Jean-Jacques, Martine et moi, nous sommes 15 au départ. Jean-Luc roule sur un vélo droit, Didier et Kim roulent sur Nazca Pioneer, Lyson sur un deux roues couché Performer qu'elle maîtrise à la perfection, et tous les autres sont en tricycle couché.
Après le briefing de Jean-Jacques, nous quittons Vauvert par le sud. Nous passons sous la voie ferrée puis nous prenons la direction du Cailar après un court arrêt au carrefour de la D104. Nous faisons une petite pause à l'ombre, au bord du Vistre, à l'entrée du village. Pendant que nous discutons, une musique tonitruante et des pétards attirent notre attention. Aussitôt après, nous voyons arriver du village une vingtaine de jeunes dames à vélo, déguisées et traînant des casseroles. C'est un enterrement de vie de jeune fille. Parmi les participantes, je crois reconnaître notre logeuse qui nous confirmera le soir même qu'elle nous a vus avec nos trikes alignés le long de la route. Nous repartons ensuite et traversons Le Cailar pour nous diriger à l'ouest vers Marsillargues en empruntant une petite route. En arrivant à Marsillargues, nous passons le pont sur le Vidourle, puis nous nous arrêtons au centre, à l'ombre des maisons qui bordent le boulevard. Il fait de plus en plus chaud et l'eau des gourdes coule à flots. La crème solaire s'étale sur les peaux à nu.
Après qu'on ait récupéré, nous continuons vers Saint-Laurent-d'Aigouze. La route serpente entre les prairies. Nous repassons le Vidourle puis la voie ferrée avant de nous regrouper avant le rond-point de la route de d'Aigues-Mortes, orné d'un taureau géant, et où la circulation est importante. Selon les recommandations de notre guide, nous passons le rond-point en peloton et nous prenons la route de Saint-Laurent-d'Aigouze où nous arrivons pour filer droit au bar de la place de la République. Les boissons fraîches sont accueillies avec bonheur. Nous discutons à l'ombre des arbres de la place pendant un bon moment avant de nous décider à repartir. Nous poursuivons notre route en traversant la ville. Nous prenons vers le sud une petite route qui traverse les prairies, jusqu'à rejoindre le Vistre et la tour Carbonnière au milieu des marais.
Nous laissons nos montures sous la garde d'Estelle au parking situé juste avant le pont sur le canal du Rhône à Sète, et nous empruntons la passerelle en bois qui conduit à la tour à travers le marais irrigué par le Vieux Vistre. C'est un poste d'observation privilégié, mais nous sommes entre deux périodes de migration et les oiseaux ne sont pas nombreux. L'accès à la tour Carbonnière est ouvert et nous pouvons profiter de la vue sur l'horizon depuis ce point culminant au-dessus des marais. Au sud-ouest, on distingue nettement les immeubles blancs de la Grand-Motte qui se détachent sur l'horizon. Nous observons aussi quelques hérons pourprés et autres échassiers cherchant leur nourriture dans les eaux peu profondes. Nous regagnons le parking et reprenons notre route vers Aigues-Mortes.
Nous arrivons à Aigues-Mortes par la Tour de Constance et nous passons le pont sur le canal que nous longeons ensuite sur sa rive droite. Estelle découvre une tortue Cistude perdue sous la chaleur devant un portail au bord du chemin. Nous la récupérons et Kim se charge de la déposer un peu plus loin au bord de l'eau. C'est notre bonne action du jour même si elle a du être un peu effrayée de voyager à vélo couché, à une vitesse supersonique pour elle.
Nous passons devant un enclos où paissent quelques chevaux camargais. L'un d'entre eux est frisé comme un mouton. Etonnant pour un cheval. Un peu plus loin, nous nous arrêtons et laissons nos montures à la garde d'Estelle pour rejoindre un poste d'observation des oiseaux par un petit sentier piétonnier. De là, on distingue les remparts d'Aigues-Mortes et la Tour de Constance. Des filets sèchent sur la rambarde de la passerelle qui enjambe un petit canal. Revenus auprès de nos vélos, on distingue à l'ouest deux grand monticules blancs. C'est l'exploitation saline des Perriers. Un train rouge et blanc à deux voitures passe juste devant les tas de sel. C'est la navette entre le Grau-du-Roi et Arles.
Nous repartons et quittons Aigues-Mortes en suivant le canal du Rhône à Sète. C'est du chemin, mais nous roulons sans trop de difficultés. Avec le soir qui tombe, le ciel se colore en jaune et la chaleur baisse. Au bout d'un moment, Jean-Jacques arrête notre progression. Kim n'est plus avec nous. Certains d'entre nous l'ont vu s'arrêter mais il ne nous a pas rattrapés. Michel et Didier reviennent en arrière pour le rejoindre. Pendant ce temps là, Lyson n'est pas bien. Elle s'allonge dans l'herbe assistée de sa mère Evelyne. Un peu plus tard, nos trois compères reviennent. Kim a crevé mais il n'avait pas ce qu'il faut pour réparer. Michel et Didier l'ont dépanné. Lyson a eu le temps de se reposer et trouve la force de repartir. Finalement, comme il est tard, nous rentrons directement à Vauvert sans faire la pause dîner, initialement prévue au coucher de soleil. Nous reprenons la voie verte qui longe le canal Philippe Lamour alors que le soleil a déjà disparu à l'horizon et rentrons sans encombre. Lyson est remise, mais elle est malgré tout bien fatiguée. Il faut dire que la route depuis l'Alsace, associée à la chaleur en vélo, a du mettre son jeune organisme à rude épreuve. Nous dînons dans la cour du Barjonaute avant de nous donner rendez-vous au lendemain. Nous avons parcouru 49 km dans l'après-midi, sous le soleil.
Dimanche 16 juin 2013
Le parcours
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Le récit
Ce matin, nous avons eu le temps de faire des courses au supermarché avant de rejoindre nos amis. L'accueil chaleureux d'Estelle et Jean-Jacques n'a pas failli à sa réputation. Nos amis Gilbert, Evelyne et Lyson ont déclaré forfait pour rentrer en Alsace. Outre la fatigue de Lyson, ils ont aussi beaucoup de route à faire pour rentrer chez eux. Jean-luc aussi ne participe pas aujourd'hui. Trois nouveaux se sont joints à nous pour la journée. Arancha, avec un petit accent espagnol bien agréable à entendre, et Etienne (Teuienne) ont loué des tricycles à Jean-Jacques. Jacqueline, la compagne de Federico roule avec son tricycle Catrike Speed. Finalement, nous sommes 14 au départ. Après le briefing habituel, nous donnons nos premiers coups de pédale en filant vers le sud. Nous nous arrêtons au parking de la voie verte, près du canal Philippe Lamour. Jean-Jacques, avec force détails, nous décrit le paysage qui émerge de la brume lointaine. Il est presque 11h00 et le soleil commence à taper.
Nous repartons sur la voie verte qui domine le paysage. Au point le plus haut, Jean-Jacques nous arrête pour nous décrire le paysage, nous montrant les endroits où nous allons nous rendre. Nous repartons avant d'avoir trop chaud. Arancha et Etienne ont l'air d'apprécier leurs montures. Nous quittons la voie verte pour prendre la route de Gallician. La piste cyclable, à l'entrée de la ville est bordée de lavandes qui nous embaument au passage. Arrivés devant la cave du Mas du Notaire, nous prenons à droite une petite route qui serpente entre les prairies. Alors que nous arrêtons devant une prairie à chevaux, une procession de voitures anciennes arrive en face. Jean-Jacques nous montre un peu plus haut la maison aux volets bleus, qui est la résidence d'auteurs de la maison d'édition « Au Diable Vauvert ». C'est un endroit retiré du monde où les auteurs peuvent se ressourcer et donner libre cours à leur inspiration.
Les chevaux, attirés par notre groupe coloré, se sont approchés de la clôture pour venir se faire flatter. Une jument nous amène son poulain à la couleur grise, tranchant sur le blanc de ses congénères, couleur caractéristique de la race locale. Elle a une belle crinière blonde et se fait photographier de près. Par contre, elle fera toujours écran entre nous et son poulain. Nous reprenons notre route puis prenons à gauche afin de rejoindre le pont des Tourradons où nous faisons une pause afin de regrouper les troupes. Le soleil est très chaud et nous manquons d'ombre. La brise est à peine suffisante pour nous rafraîchir. Nous reprenons notre route vers le sud, en direction des marais. La route s'arrête un peu plus loin pour laisser la place à une chemin de terre plein de trous.
Le manque d'ombre se fait cruellement sentir et les roseaux nous abritent du vent qui nous rafraîchissait un peu. Finalement, nous dénichons un peu d'ombre sous des arbres bas où nous nous mettons à l'abri pour déjeuner. Même à l'ombre la chaleur est très forte. Ce chemin, qui mène à la réserve du Scamandre est bloqué plus loin par les clôtures des manades et nous serons obligés de revenir sur nos pas. Nous ne traînons pas trop, pressés de trouver un coin un peu plus frais. Nous faisons demi-tour et retournons au pont des Tourradons. Là, nous prenons à droite le chemin qui longe le canal du Rhône à Sète. Nous longeons le marais du charnier et nous nous arrêtons plusieurs fois pour observer les oiseaux.
Près d'une zone d'observation, nous trouvons un bel ombrage qui nous incite à prolonger notre arrêt. Un groupe de Flamands fouille la vase du marais un peu plus loin. Ce sont des juvéniles reconnaissables à l'absence de rose dans leur plumage. Pendant que nous discutons à l'ombre, une immense péniche passe sur le canal. Les flamands se sont peu à peu rapprochés de nous et nous pouvons les observer facilement. Nous devons finalement nous arracher à l'ombre pour affronter la chaleur étouffante du chemin. Un peu plus loin, des bottes de roseaux attendent qu'on les évacue. Il finiront sur une toiture. Le roseau de Camargue est réputé et fait l'objet d'une exploitation nécessaire à la conservation du marais.
Arrivés au pont de Gallician, nous traversons le canal pour nous ruer au bar nous rafraîchir le gosier. C'est le vide-grenier et il y a une exposition de voitures anciennes. Après nous être désaltérés, assourdis par l'orchestre qui assure l'animation juste en face du bar, nous allons admirer les voitures et faire quelques emplettes au magasin de spécialités locales. Finalement, nous reprenons nos montures, abandonnées à l'ombre des platanes de la place du village, pour contourner la fête et rejoindre la route de Vauvert. Nous faisons une halte au camping du Mas de Mourgues où loge une partie des participants. C'est là que l'aventure se termine pour eux. Nous, nous continuons la route en grimpant dans les coteaux afin de rentrer à Vauvert par le haut du village. Nous rejoignons l'antre du Barjonaute où Estelle nous sert des boissons rafraîchissantes avant que chacun reparte vers d'autres aventures. Mon compteur annonce 31 km. C'est court, mais nous avons roulé sur du chemin et sous une chaleur écrasante alors que nos organismes n'ont pas été habitués à cause d'un printemps froid et pluvieux. Quoi qu'il en soit, cette rencontre nous laissera un excellent souvenir et nous reviendrons certainement. L'organisation sans faille du Brajonaute a encore assuré la réussite de cette aventure.