Buis-les-B. (26) - 8/2013
Vendredi 23 août 2013
Le parcours
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Le récit
Ce matin, une grande partie de nos amis quittent le camping pour rentrer chez eux. Nous ne restons que quelques-uns. Hier, j'ai proposé que ceux qui restent aillent faire les gorges de la Nesque. Certains ont décider d'y aller à partir du camping, ce qui leur fera une virée de plus de 100 km. Avec Jean-Paul, nous avons décidé d'aller en voiture jusqu'à Villes-sur-Auzon, au bas des gorges. Jean-Paul rentrera chez lui directement après la balade. Après avoir embarqué les deux gekkos dans la Sandero, nous prenons la route de bonne heure pour ne pas trop souffrir de la chaleur. Jean-Paul, qui connaît bien le coin, nous guide jusqu'au point de départ, à la sortie de Villes-sur-Auzon, en direction de Sault. Nous partons sous le soleil que ne voile pas un ciel du bleu le plus pur. Nous trouvons tout de suite la route des gorges qui s'élève lentement en rejoignant la vallée de la Nesque. Nous croisons quelques vélos droits qui descendent en sens inverse.
Une fois que nous avons rejoint la vallée de la Nesque, le paysage devient plus sauvage. De belles collines boisées bordent la vallée et au loin, on distingue des montagnes plus hautes et rocheuses. La pente n'est pas trop forte et la montée est facile. Les paysages sont magnifiques et la route peu fréquentée est très agréable. Quelques cyclistes en vélo droit nous rejoignent. Jean-Paul ne résiste pas à l'envie d'en découdre, même s'il sait qu'avec le poids de son vélo il n'a aucune chance de les distancer. Certains d'entre-eux, qui eux-aussi se sont pris au jeu, sont déçus de le voir abandonner la course au bout d'un moment. Nous le retrouvons un peu plus loin qui nous attend. Au fur et à mesure que nous montons, les falaises se font plus abruptes, même si la vallée reste encore très verte. Le paysage est très sauvage. Il n'y a aucune habitation en vue.
Nous faisons une petite pause à l'ombre pour nous désaltérer. Le soleil commence à bien chauffer et sur la route, l'ombre est rare. Un peu plus loin, le rocher a été creusé pour laisser passer la route. C'est une belle arche qui agrémente bien le paysage environnant. Plus nous montons, plus la vallée est encaissée. C'est très vert avec quelques falaises rocheuses par endroits. Après une épingle de la route, nous avons une belle vue au-dessus de l'endroit où nous venons de passer et sur le serpent gris que figure la route. La gorge se resserre et c'est impressionnant. Après quelques kilomètres supplémentaires, nous faisons une nouvelle pause pour nous désaltérer. La chaleur devient plus forte avec le temps qui passe. Plus nous montons et plus la vue sur les gorges devient impressionnante. Les sommets des rives sont plus à pic et plus rocheux.
Nous passerons trois tunnels percés dans le rocher pour faire passer la route. Le contraste avec la lumière extérieure est saisissant, même si dès l'entrée, nous voyons l'autre extrémité. Il fait de plus en plus chaud et nous montons toujours. Heureusement que la pente ne dépasse pas les 5 %. Vers la fin de la montée, on voit en face la falaise percée de grottes, vestiges d'une époque où la mer remplissait cette vallée. Finalement nous atteindrons le belvédère, point culminant des gorges, juste avant midi. Il y a quelques touristes, des motos anciennes, une Morgan et quelques cyclistes en vélo droit. Après un tour sur le belvédère pour admirer la vue sur la vallée, nous reprenons notre route en sens inverse afin de rejoindre notre point de départ pendant que Jean-Paul est en grande discussion avec le propriétaire de la Morgan. Il nous rejoindra peu après sur un chemin ombragé que nous avons choisi pour notre pique-nique. Il nous racontera que le propriétaire de la Morgan l'a autorisé à s'asseoir à bord, ravi, le temps d'une photo.
Pendant que nous cassons la croûte, une voiture descend du chemin pour rejoindre la route. Nous qui pensions être bien tranquilles dans cet endroit plutôt calme, nous sommes un peu déçus. Enfin, le désagrément aura été de courte durée. Nous reprenons bientôt notre descente tout en admirant ces magnifiques paysages sous un autre angle que celui que nous avons eu en montant. Nous repassons les trois tunnels à grande vitesse. Jean-Paul, qui s'est maintenu à notre hauteur un moment ne peut bientôt pas résister à l'appel de la vitesse, d'autant qu'il a entrevu des vélos droits devant nous. Il a tôt fait de les rattraper et de les dépasser. Nous ne le reverrons qu'une fois arrivés au parking. Vers la fin de la descente, nous avons encore une fois le mont Ventoux en ligne de mire. Nous l'auront admiré de tous les côtés celui-là. Il faut dire qu'il est difficile de ne pas le voir par ici. Finalement, nous arrivons à Villes-sur-Auzon où nous faisons nos adieux à Jean-Paul qui a déjà chargé son vélo. Nous avons parcouru moins de 40 km, mais ils sont parmi les plus beaux que nous ayons faits dans les Baronnies. Avant de quitter le village, nous allons prendre une bière au bar du coin, puis nous regagnons le camping que nous quitterons demain matin pour de nouvelles aventures après avoir, encore une fois, engrangé de merveilleux souvenirs.