Buis-les-B. (26) - 8/2013
Lundi 19 août 2013
Le parcours
Voir le parcours sur OpenRunner
Le récit
Lorsque nous sommes arrivés au camping municipal de Buis-les-Baronnies hier soir, il y avait déjà pas mal de membres du forum Vélorizontal, dont certains avaient fait la course des 24 heures du plateau d'Albion qui venait juste de se terminer. Nous connaissions bien un certain nombre d'entre-eux et nous avons vite fait connaissance avec les autres dont nous ne savions que le pseudo du forum. Nous nous retrouvons ce matin à l'entrée du camping pour le premier départ de cette semaine de rassemblement. Il y a des vélos de tous types, des tricycles, des deux roues, dont certains à traction avant directe pilotable par un faible nombre d'initiés, et même des vélos droits. Le vélo de Daniel mérite une mention particulière. Non seulement il l'a fabriqué lui-même, mais il y a installé un moteur thermique de débroussailleuse qui lui sert d'assistance pour monter les cols. Nous prenons en file indienne la route vers le nord qui suit la vallée de l'Ouvèze. Nous roulons en file indienne, sous le soleil rasant du matin et face aux montagnes omniprésentes ici.
Après avoir laissé le village et les plantations d'oliviers, nous entrons dans les gorges d'Ubrieux, un passage étroit assez court entre des montagnes, que l'Ouvèze a creusé au fil du temps. Après ce passage à l'ombre, nous ressortons dans le soleil pour continuer à remonter la vallée sous un ciel d'azur sans nuage. Peu à peu, la chaleur du soleil se fait plus présente. Le paysage est magnifique, composé de montagnes vertes ou rocheuses suivant leur hauteur, avec un fond de vallée tapissé d'arbres fruitiers dont l'agencement régulier attire l'oeil. Nous recherchons l'ombre des arbres qui bordent la route pour les pauses désaltérantes. Nos tenues et nos drapeaux colorés font une tache dans ce paysage fait de bleu et de vert. Le ton est à la bonne humeur et les échanges nous permettent de faire mieux connaissance avec nos comparses.
Nous nous arrêtons au centre de Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze où nous remplissons nos gourdes avec l'eau fraîche de la source qui coule à la fontaine. Cette eau de montagne est d'une pureté incomparable. Nous repartons en direction de Saint-Auban-sur-Ouvèze. Une fois passé de l'autre côté de la rivière, la pente s'accentue nettement. Après avoir monté un peu, nous faisons une pause au carrefour de l'épingle à cheveux qui mène à Saint-Auban-sur-Ouvèze. Nos amis sur deux roues, qui ont filé devant après le départ, nous attendent là. Après un grignotage reconstituant, nous reprenons notre montée jusqu'au village perché sur la montagne entre les vallées de l'Ouvèze et du Charruis. A la sortie du village, nous nous arrêtons pour admirer la vallée bordée de montagnes que l'on domine du bord de la route. Ensuite, après une courte descente où le peloton s'étire, nous traversons le Charruis pour remonter les gorges étroites sur cette magnifique route bordée d'un petit muret de pierres. Il y a très peu de circulation et, même si la pente sollicite les mollets, c'est très agréable.
Après les gorges, la vallée s'élargit un peu et la pente diminue. Nous retrouvons quelques uns des autres à l'ombre, près du carrefour de la route du col d'Aulan. Les plus rapides, pressés d'en découdre, ont filé vers le col. Après une petite pause rafraîchissante, nous attaquons la montée du col qui n'est ni difficile, ni très longue. Nous arrivons en haut (845 m) pour l'heure de la pause déjeuner. Nous y retrouvons les autres dont certains sont déjà en train de se restaurer. Les nuages montent de derrière la montagne et une légère bruine commence à tomber. La température baisse d'un coup et nous décidons de reprendre la route pour déjeuner plus bas dans des conditions plus clémentes. La descente est un vrai toboggan où nous sommes grisés par la vitesse. Chacun descend à son rythme, le plus rapide possible pour certains, imprégné de prudence pour les autres.
Nous descendons les magnifiques gorges du Toulourenc où je m'arrête avec Martine le temps d'une photo et pour admirer les eaux turquoise du ruisseau qui remplissent de petites vasques dans les rochers blancs. Le spectacle mérite que l'on sacrifie un peu de la griserie de la vitesse. Au fur et à mesure que nous descendons, les conditions météo s'améliorent. Les nuages sont toujours présents, mais la pluie s'arrête et la température remonte. Nous reprenons notre descente vertigineuse pour rejoindre le plateau dominé par le village de Montbrun-les-Bains. Nous nous regroupons pour une pause déjeuner près de la station de pompage, avec une belle vue sur les maisons accrochées à flan de rocher. Notre pause est l'occasion de faire quelques essais dont le Catrike 700 de Marie est la vedette. C'est vrai que ce tricycle, orienté performance, permet de belles pointes de vitesse.
Après ces aventures, nous reprenons la route qui continue à descendre la vallée du Toulourenc. Daniel nous arrête au carrefour face à Savoillan. Là, nous avons le choix entre prendre à droite pour rentrer tout droit sur Buis-les-Baronnies, soit continuer notre route pour faire une petit crochet afin de visiter le village de Brantes qui mérite le détour et où nous pourrons déguster une bière fraîche, mais moyennant une montée un peu plus raide. Didier et Laurence sont les seuls à prendre la première option. Nous les retrouverons au col de Fontaube (635 m) , peu après avoir rejoint la route qu'il ont choisie. Nous continuons à descendre un peu, alors que se profile au loin devant nous la silhouette à la calotte blanche du Mont Ventoux, jusqu'à prendre à droite la montée raide qui conduit au joli village de Brantes, accroché au flan de la montagne. Nous nous retrouvons à l'auberge pour déguster la bière bien fraîche que nous a fait miroiter Daniel. Après cette petite pause sous le couvert des arbres, nous reprenons notre montée pour rejoindre, au-dessus du village, la route empruntée par Didier et Laurence. Plus nous montons et plus le paysage est magnifique, avec le village accroché au rocher sur fond de mont Ventoux à la crête dénudée.
Après avoir rejoint la route du col de Fontaube, la pente devient moins raide et le reste de la montée est nettement moins difficile. Quelques minutes plus tard, nous retrouvons les autres au col de Fontaube. Nous sommes face au mont Ventoux et on a une belle vue sur la vallée. Le plus dur est fait et il ne nous reste plus qu'à nous laisser glisser vers Buis-Les Baronnies, au fond de la vallée de l'Ouvèze. Le début de la descente en lacet est un vrai défouloir pour les accros de la vitesse, mais il est nécessaire de bien négocier les virages en épingle à cheveux. Régulièrement, nous nous retrouvons avec le mont Ventoux en toile de fond. Il est difficile de choisir entre la griserie de la vitesse et la contemplation du paysage. Finalement, nous rejoignons le bas de la vallée après avoir traversé le village d'Eygaliers en un éclair. Après le pont sur l'Ouvèze, nous nous rassemblons au carrefour de la route de Buis. C'est alors que nous voyons arriver Serge en Zokra et Alain en Baron qui remontent la vallée jusqu'à Buis. Ils feront les derniers kilomètres avec nous. Enfin, c'est une façon de parler car ces deux bolides sont toujours loin devant. Nous rejoignons le camping où, après 65 km et deux cols, la douche est la bienvenue.
Mardi 20 août 2013
Le parcours
Voir le parcours sur OpenRunner
Le récit
Le lendemain matin, nous repartons du camping par la même route. Nous passons les gorges d'Ubrieux, puis nous prenons tout de suite à gauche, la montée du col d'Ey. Avec la pente, comme chacun monte à son rythme, le groupe s'éparpille. Les plus rapides sont bientôt hors de vue. Nous les retrouverons au col. Le ciel d'un bleu profond tapisse le paysage et le soleil ne tarde pas à nous chauffer les os. Heureusement, il y a un peu d'ombrage dans la partie basse de la montée. Nous passons devant le camping naturiste du Romegas que l'on devine de la route, entre les arbres. A la fin de la montée, la vue est plus dégagée et le paysage des montagnes est superbe. La montée se termine par deux superbes épingles à cheveux bien pentues où nous avons largement le temps d'admirer le paysage. Nous retrouvons les autres au col (718 m) et la pause revigorante est la bienvenue.
Du col, nous prenons la route de Sainte Jalle. C'est une très belle descente qui nous sert de défouloir. En un rien de temps nous nous retrouvons au village après avoir été aussi vite que les voitures, voire plus pour certains. Là, certains font un saut à la boulangerie, pendant que d'autres font le plein d'eau. Des cyclistes en vélo droit sont surpris de notre équipage. Finalement, nous reprenons notre route en remontant la vallée de l'Ennuye. La route monte lentement dans cette vallée assez large. Au fond de la vallée, la pente s'accentue alors que nous attaquons la montée du col de Peyruergue. Les montagnes se rapprochent et les derniers lacets sont assez pentus. Le soleil chauffe bien et Martine souffre dans la côte. Nous arriverons au col (794 m) alors que les autres sont déjà en train de déjeuner sur l'herbe du talus.
La descente, rapide et courte nous amène sur la route de Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze par laquelle nous avons monté hier. Il nous faut peu de temps à partir de là pour rejoindre Buis-les-Baronnies où nous nous octroyons une récompense au bar de la place du marché. Mon compteur affiche un peu plus de 50 km à l'arrivée. Nous allons ensuite avec Didier et Laurence faire une petite visite à la boutique de Serge, alias Cycloutil, chez qui j'ai acheté mon MetaPhysic il y a un peu moins de deux ans. Pour le repas du soir, des tables ont été dressées près du camping-car de Jean-Lou et Florence et chacun amène son casse-croûte pour une soirée conviviale. La bonne humeur est de rigueur et les liquides divers coulent abondamment.