Rennes-les-Bains (11) - 9/2019
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Jeudi 12 septembre 2019
Le parcours
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Le récit
Nous étions 15 hier soir pour l'apéritif à la table collective, humide encore de la pluie du matin, du camping de la Bernède à Rennes-les-Bains. Aujourd'hui, nous sommes 15 au départ. Didier A., qui nous a rejoints ce matin, et Jean-Christophe roulent à vélo couché - à traction avant directe pour Jean-Christophe. Corinne roule sur un superbe vélo droit Moustache à gros pneus avec une assistance électrique au pédalier et un moyeu à vitesses. Tous les autres roulent en tricycle couché. Seul celui d'Eric n'est pas motorisé. Après le briefing d'usage, nous quittons le camping en direction de Bugarach. Après avoir rejoint la route principale, on monte doucement. Il fait bien frais et le soleil commence tout juste à nous réchauffer quand on n'est pas à l'ombre au fond de cette vallée. Au carrefour de la route de Rennes-le-Château, Jacqueline manque à l'appel. Un appel téléphonique nous apprend qu'elle est encore au camping. Corinne part à sa rencontre et, une fois tous réunis, nous pouvons repartir en attaquant la rude montée jusqu'à la Maurine. En haut, une pause nous permet d'alléger la tenue car le soleil, que ne cache aucun nuage, commence à chauffer sérieusement et la suite du parcours jusqu'à Rennes-le-Château n'est pas ombragée.
Nous repartons dans ce superbe paysage de prairies et de vignes, sur fond de montagne. Après une belle descente, nous arrivons au pied du piton rocheux où est perché Rennes-le-Château. Sur la gauche, la chaîne des Pyrénées laisse voir des sommets enneigés. La pluie de ces derniers jours sur le piémont pyrénéen s'est sans doute transformée en neige sur ces sommets à plus de 2500 m. Après quelques photos, nous grimpons jusqu'à l'entrée du village. Après quelques photos à l'entrée du parking, nous entrons dans le village pour rejoindre la place devant la tour Magdala. Le groupe s'égaille pour mitrailler le paysage et les monuments locaux. Finalement, nous reprenons la descente pour rejoindre Couiza. La pente est forte et ça file vite. Dans les cahots, la chaîne de mon trike sort de la denture de la roulette, une anomalie qui sera vite traitée en arrivant en bas. A l'entrée de Couiza, la route est bloquée par un groupe d'écoliers en plein exercice incendie. Les automobilistes attendent patiemment pendant qu'on arrive à se faufiler et rejoindre le parking tout en bas où nous nous regroupons. Après une petite erreur de parcours, nous reprenons le trajet dans le bon sens pour rejoindre le château des Ducs de Joyeuse à Couiza. Ce superbe château est un hôtel restaurant de luxe.
Avant d'y arriver, Nous attendons les derniers. C'est alors que j'ai un coup de fil de Denis qui est en panne. Le support de suspension de son trike s'est cassé et il est obligé d'abandonner pour aujourd'hui. Son épouse viendra le chercher et il trouvera à Limoux un atelier de soudage pour faire la réparation nécessaire. Nous continuons notre périple sans lui. Nous passons le gué sur la Sals pour rejoindre le château de Couiza. Après quelques photos depuis le stade et devant l'entrée, nous rebroussons chemin, repassons le gué, traversons l'Aude et la voie ferrée et grimpons jusqu'à Montazels. Nous faisons une pause à l'ombre des platanes autour de la superbe fontaine du Griffoul, datée du XVIIIème siècle, où 3 dauphins en pierre à la queue en tire-bouchon crachent de l'eau. Nous repartons bientôt pour redescendre par une petite route étroite et mal revêtue jusqu'aux bords de l'Aude et rejoindre Espéraza où nous faisons sensation sur la place du village. Nous nous arrêtons pour faire quelques courses. Nous quittons le parking pour traverser l'Aude puis rejoindre la route d'Espagne que nous quittons un peu plus loin pour prendre à gauche la route de Granès.
La route monte doucement jusqu'à la Prade, puis nous rejoignons Granès, sur le plateau. Nous nous arrêtons devant l'aire de loisirs du village où des tables nous attendent pour le déjeuner. Nous prenons notre temps pour profiter du calme du lieu et du soleil ou de l'ombre des arbres selon le goût de chacun. Après déjeuner, nous reprenons la route qui grimpe en direction de St-Just-et-le-Bézu. Une jeune cycliste aux pieds nus nous salue avant de continuer sa route. Un peu plus loin, un groupe de vautours tournoie dans le ciel. Ils sont plus d'une trentaine. Sans doute ont-ils repéré une charogne qui va faire leur repas du jour. En fin de montée, nous avons le plaisir de retrouver le superbe paysage des montagnes. Nous arrivons à St-Just-et-le-Bézu, un petit hameau perché vite traversé, puis nous nous arrêtons au col de Larjalat, un promontoire qui domine la vallée du Bec et le village de St-Julia-de-Bec avec les montagnes en toile de fond. Nous en profitons pour faire quelques photos de groupe face au paysage. Nous reprenons la route pour une belle descente dans la vallée du Bec puis nous remontons lentement le long du ruisseau de Crabètes. Après une pause en haut, aux Escudiés, nous rejoignons la route de Bugarach après une belle descente. Nous passons au pied du Pech de Bugarach Puis une belle descente nous conduit à Bugarach et ensuite au camping. Mon compteur affiche 56,5 km pour 1009 m de dénivelé. Au camping, notre voisine Gisèle, essaye le trike de Martine. Son sourire en dit long sur le plaisir qu'elle éprouve à cet essai. Nous terminons cette journée par un nouvel apéritif autour des deux bouteilles de Crémant de Limoux offertes par le gérant du camping hier soir.
Vendredi 13 septembre 2019
Le parcours
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Le récit
Ce matin, Didier A. décide de renoncer à l'aventure, qu'il trouve un peu difficile avec un vélo peu adpaté, surtout que la nuit a été fraîche et qu'il en a aussi souffert sous la tente. Corinne a aussi décidé de ne pas rouler aujourd'hui, pour se reposer un peu. Eric retourne en voiture chercher son pantalon de vélo, oublié à Granès hier midi. Il nous rejoindra en cours de parcours. Denis doit récupérer ce matin la pièce de son vélo réparée. Il doit nous rejoindre au casse-croûte pour faire le parcours de l'après-midi. Nous sommes 11, sur la route de Bugarach, dans la fraîcheur matinale et sous un ciel immaculé, prêts à grimper les cinq cols de la journée. Nous faisons une première halte à l'observatoire des vautours, juste avant Bugarach. Aucun vautour en vue sur les sommets alentour, mais nous pouvons parcourir les panneaux descriptifs affichés sur le site. Nous traversons Bugarach puis grimpons au-dessus du village pour attaquer le col du Linas (667 m). Le groupe s'étire et nous nous retrouvons tous au sommet pour une petite pause. En descendant, nous passons devant la source de l'Agly puis nous continuons la descente le long du fleuve (l'Agly se jette dans la Méditerranée à St-Laurent-de-la-Salanque, au nord de Perpignan). Après le carrefour de la route de Camps-sur-l'Agly, la route remonte jusqu'au col de Bancarel (496 m). La pente n'est pas très forte et la montée est courte. Après le col, une descente bien pentue nous amène à Cubières-sur-Cinoble. A l'entrée du village, deux ânes placides regardent notre défilé avec indifférence.
Nous laissons sur notre droite la route des gorges de Galamus, par où nous reviendrons demain, pour quitter le village, en passant devant le château qui fait aussi musée, et grimper au col d'en Guilhem (408 m) qui n'est pas loin du tout. Suit une nouvelle descente puis un parcours en fond de vallée jusqu'à Soulatgé. Le groupe de tête attend au carrefour de la route d'Auriac, près de la maison forestière, alors que les autres ont décidé de faire un petit tour sur la place du village. Finalement, nous nous retrouvons pour entamer de concert la montée de notre 4ème col de la journée, le col de Redoulade (705 m) où est prévu le déjeuner. La montée est longue et assez pentue, surtout vers la fin. Un peu avant le sommet, nous croisons d'abord Annie, l'épouse de Denis, qui redescend en voiture après avoir déposé au col son mari avec son trike réparé, puis Denis qui redescend pour rejoindre la voiture qui a malencontreusement emporté les batteries de son vélo. Nous rejoignons le sommet puis nous nous installons sur l'herbe pour déjeuner. Denis tarde à nous rejoindre et alors qu'on commence à s'inquiéter, il nous prévient par téléphone qui est obligé d'abandonner car son tricycle n'a pas résisté aux multiples pliages avec des câbles trop courts. Bilan, il n'a plus d'assistance et les vitesses ne passent plus. Il reste en bas du col en attendant que son épouse vienne de nouveau le récupérer. C'est vraiment pas de chance, mais ces dernières anomalies semblent venir d'un défaut de montage du trike, les câbles concernés étant trop tendus lors du pliage. En tout cas, la réparation n'est pas réalisable au bord de la route, ni même au camping.
Nous repartons un peu plus tard pour une belle descente jusqu'à Auriac. Un peu après avoir quitté le col, nous sommes rejoints par Eric qui n'a pas encore déjeuné mais a prévu de s'arrêter à Auriac à cet effet. La descente est très belle avec d'abord une vallée boisée, puis des falaises et un à-pic en approchant d'Auriac. Une légère remontée nous amène au tout petit village dominé par les ruines de son château. La porte de la mairie est ouverte et une réunion est en cours. Un point d'eau est le bienvenu pour remplir nos gourdes et nous rafraîchir. Nous laissons ici Eric qui, après avoir déjeuné nous rejoindra un peu plus tard, pour terminer une belle descente jusqu'à Savignan, dans la vallée de l'Orbieu. Une fois tous regroupés, nous prenons la route de Fourtou qui monte doucement au début, puis un peu plus fort avant d'arriver au village où nous faisons une pause pour savourer l'eau de source fraîche qui coule aux robinets du lavoir près des livres en libre-service sous la petite halle locale. Une fois tous désaltérés et les gourdes remplies, nous continuons la montée de notre 5ème et dernier col du jour, le col de la Fage (731 m), notre plus haut point de la journée.
La suite est une belle descente endiablée jusqu'à Rennes-les-Bains avec un petit arrêt à Sougraignes où nous sommes rattrapés par Eric qui terminera la descente avec nous. Cette journée sera la plus difficile avec 5 cols et 1146 m de dénivelé pour une distance de 58 km. La défaillance du trike de Denis l'a contraint à abandonner tout espoir de rouler avec nous. Annie et lui resteront toutefois encore une journée supplémentaire au camping avant de nous quitter dimanche matin. Comme nous sommes rentrés assez tôt, avec Martine et Jean-Christophe nous décidons d'aller tester la source chaude au bord de la rivière. Nous rejoignons à pied le village par le petit chemin à moitié effondré par la crue du 15 octobre 2018. La belle dalle en pierre qui était sous la chute d'eau chaude a également été emportée et le bassin existant à côté a été agrandi pour intégrer la chute d'eau. Nous avons de la chance, il n'y a qu'une seule personne et la place sous la chute d'eau est libre. Nous pouvons profiter largement des eaux tièdes avant de céder la place au baigneur suivant. A la soirée, nous nous retrouvons tous sur l'aire de détente du camping, autour de la table qui nous a accueillis les soirs précédents, pour un apéritif où les bouteilles des participants sont transformées en animation des convives.
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