Cajarc (46) - 5/2022
Mardi 24 mai 2022
Le parcours
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Le récit
Après le brouillard matinal, nous nous regroupons à l'entrée du camping sous le soleil qui pointe entre les nuages. Il fait bien frais ce matin. Sylvie nous quitte ce matin, après avoir assisté à notre départ. Elle se voit contrainte d'abandonner là son aventure avec nous car le vélociste de Villefranche-de-Rouergue n'a pas pu réparer. La réparation sera prise en garantie par le revendeur qui lui a fourni son vélo, la réparation étant réalisée par un autre vélociste à Bordeaux. Pour remplacer son trike défaillant, Marie-Jo a loué à Cajarc un superbe vélo droit avec assistance électrique. Nous sommes dix-sept au départ. Tous ceux qui sont présents roulent. Après le briefing et un arrêt à la boulangerie, nous quittons Cajarc par la route de Figeac. Il y a un peu de circulation, mais la route est large et ce n'est pas gênant. Ca monte bien dès qu'on quitte la ville et le peloton s'étire. Nous nous regroupons en haut, à Gréalou où l'on allège la tenue car la température commence à monter un peu. La suite du parcours est plus facile et nous roulons bien. Avant Béduer, nous entamons la descente dans la vallée du Célé. Nous passons Béduer et son château puis, après quelques lacets, toujours en descente, nous prenons à gauche pour passer sur la rive droite du Célé et rejoindre la vallée du Drauzou. Nous prenons la route de Figeac à Gourdon pour passer sous le viaduc du chemin de fer de Figeac à Brive, puis nous prenons à droite aussitôt pour continuer sur la petite route qui longe le Drauzou. A la sortie de Lissac, un personnage fait de bric et de broc et peint en rouge sert d'enseigne pour une officine luttant contre le tabagisme et l'alcoolisme.
Nous passons Camburat, puis nous entamons la montée à Cardaillac alors qu'une petite pluie fine tombe par intermittence. Finalement, nous arrivons à Cardaillac sous le soleil pour rejoindre le point de pique-nique. Nous nous installons sous les tilleuls pour nous prémunir d'une éventuelle averse, ce qui ne tarde pas à se produire mais notre abri est efficace. Après déjeuner et un café au bar à côté, nous partons pour une visite à pied du village en commençant par la tour visitable. Après un escalier extérieur métallique et très glissant, surtout avec nos chaussures à cales, on entre dans la tour et on continue à monter par un escalier en colimaçon en pierres. On se croirait dans un phare. Arrivés en haut, nous débouchons sur la terrasse. De là, on a une belle vue sur le village et les collines boisées alentour. La tour jumelle est aussi carrée que celle où nous sommes montés. Après de multiples photos dans toutes les directions grâce à un ciel couvert, nous redescendons avec précaution pour visiter le village. Sur une des maisons une sculpture en pierre représentant une femme nue est surmontée du nom « l'Oustal Viel ». C'était une auberge qui faisait office aussi de maison close autrefois. Nous terminons le tour du village pour rejoindre nos montures. Au moment de repartir quelqu'un remarque que la chaîne du trike de Bruno est vrillée. C'est une erreur de montage. Après quelques tergiversations, nous décidons de régler le problème tout de suite. J'ai, dans ma très lourde trousse à outils, la pince qui va bien pour défaire et refermer les attaches rapides. En peu de temps le problème est réglé et la chaîne fonctionne au mieux. Roberto a filmé toute l'opération. Le vélo de Bruno a encore un autre problème, l'un des freins ne fonctionne plus. Nous ne trouverons pas de solution et il rentrera sans encombre en roulant prudemment dans les descentes. Finalement, nous repartons en direction de Figeac.
La route est facile, d'abord plate puis légèrement descendante. Nous arrivons au carrefour de la route de Figeac à Gramat. Il y a pas mal de circulation car nous sommes près de Figeac, mais nous ne faisons que traverser. De l'autre côté, nous avons une belle côte à près de 13 % mais qui n'est pas très longue. Tout le monde arrive à maîtriser la difficulté, mais Pascal, faute d'anticipation fait dérailler sa chaîne. Je m'arrête pour lui porter secours et tout rentre dans l'ordre. Après la montée, nous entamons la descente très raide sur Figeac. Nous sommes en pleine zone résidentielle et le revêtement est très mauvais. Finalement, nous nous retrouvons tous en bas, à l'entrée du centre ville. Notre objectif est d'aller voir la place des Ecritures. Il est prévu de passer par un passage étroit sous les maisons, mais une voiture empêche le passage des trikes. Le propriétaire complaisant déplace son véhicule pour nous laisser passer et nous débouchons sur la place de la halle, sous laquelle nous rangeons nos vélos. Martine assure la surveillance pendant que nous allons à pied voir la place des Ecritures où les hiéroglyphes décryptés par Champollion, natif de Figeac, sont gravés sur une dalle de basalte. Finalement nous repartons sous l'oeil intéressé des passants pour rejoindre les quais du Célé, passer de l'autre côté et deux kilomètres plus loin monter à gauche en direction de Faycelles. La montée est facile et une belle descente nous conduit au fond de la vallée du Lot que nous suivons jusqu'à Cajarc après un arrêt photo face au château de Larroque-Toirac. Les trois derniers kilomètres se font sous l'orage et nous arrivons bien trempés alors que le soleil pointe son nez. Nous avons parcouru un peu plus de 70 km pour un dénivelé positif de 780 m.
Mercredi 25 mai 2022
Le parcours
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Le récit
Aujourd'hui, c'est sous un ciel tout bleu que nous nous retrouvons à l'entrée du camping. Nous sommes dix-huit au départ, les mêmes que la veille plus Thomas qui est venu en voiture de Marcilhac-sur-Célé. Il roule en trike ICE, non motorisé. Bruno a réparé son frein sans trouver de panne réelle. Il fonctionne, mais une révision s'imposera. Après le briefing, nous quittons Cajarc en rejoignant le pont sur le Lot. Comme le premier jour, nous prenons à droite à Salvagnac pour prendre la petite route qui rejoint le Lot puis monte sur le Causse. Nous prenons la route de Saint-Jean-de-Laur qui monte nettement moins fort que les 13 % du premier jour. Là, c'est plutôt du 6 %, soit moitié moins. Nous nous regroupons en haut, juste avant Saint-Jean-de-Laur. Le soleil est toujours présent et la température commence à monter. Nous profitons de la halte pour discuter avec une marcheuse qui fait le chemin de Compostelle. Une fois que les derniers ont récupéré, nous repartons pour traverser le village et continuer sur le Causse. La suite est très facile et le rythme s'en ressent. Les nuages ont peu à peu occulté le soleil. Nous passons Puyjourdes, puis Loupiac pour finalement atteindre le prieuré Notre-Dame de Laramière où nous faisons une pause photo. Malheureusement, le prieuré et l'église sont fermés et nous devons nous contenter de la vue derrière les grilles et des explications du panneau affichant à l'entrée l'histoire résumée du lieu. Après une longue pause, nous reprenons la route pour nous arrêter un peu plus loin au dolmen de Peyro Levado. Nous laissons les vélos en bord de route pour suivre un petit chemin à gauche et découvrir le dolmen une centaine de mètres plus loin. Dessus, dessous, certains n'hésitent pas à ramper ou grimper pour amuser la galerie pendant que les autres les fusillent de l'appareil photo. Revenant à nos montures, nous terminons les quelques kilomètres qui nous séparent de Beauregard où nous nous arrêtons au terrain de boules, juste à l'entrée du village, pour le casse-croûte.
Le vent n'est pas très chaud et le soleil rare. Nous restons couverts pour déjeuner là, puis nous rejoignons le centre du village et la place où trône fièrement la très belle halle datée de 1604. Le toit en lauzes est impressionnant. La charpente est superbe et bien dimensionnée pour soutenir le poids. Sur les côtés, les pierres sont percées pour assurer la mesure et la distribution du grain. A côté, la statue du monument aux morts semble porter des lunettes. En fait, des guêpes ont bâti un nid dans chaque orbite, donnant cet effet très spécial. Après de multiples photos, nous reprenons la route du Causse au relief peu prononcé. Nous passons Saillac pour rejoindre Jamblusse où nous faisons une pause au lavoir. C'est un grand bassin avec trois planches papillon doubles sous un abri en dur d'un côté et trois autres en face sans abri. De ce côté là, il y a un puits dont l'entrée est fermée par une grille et à l'écart, un peu au-dessus, une pompe à main actionnait une roue à godets (absents aujourd'hui) pour puiser dans la nappe sous la dalle. L'eau étant une nécessité, les villages du Causse sont forcément placés où on trouve un point d'eau. Nous continuons un peu plus loin jusqu'au lavoir de l'Escabasse à Bach. Celui-ci aussi comporte plusieurs planches doubles en forme d'aile de papillon, certaines sous abri, d'autres en plein air. Le bassin est partiellement recouvert de nénuphars en fleurs ce qui est du plus bel effet.
En-dessous du lavoir de l'Escabasse, de l'autre côté de la route se trouvent deux énormes puits. Un chemin nous permet d'atteindre à vélo le premier puits. De forme hexagonale, il fait plusieurs mètres de diamètre, avec une belle margelle en pierres taillées, et son niveau n'est pas très loin. Il est protégé par un filet. Le second puits est rond et aussi grand, mais étant placé plus bas, le niveau de l'eau est beaucoup plus proche. Il est partiellement recouvert d'algues où une grenouille verte de belle taille se prélasse au soleil. Après de belles photos, nous remontons sur la route pour prendre en face une petite route qui évite le village et nous conduit sur la route de Limogne-en-Quercy. Nous prenons cette route un peu plus fréquentée mais où nous roulons bien. Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons à Varaire pour une pause café. Sur la place du village se trouve une jolie cabane en bois et sur le côté un très grand lavoir en contrebas de la route. Après que les accros du café aient procédé à leurs libations, nous reprenons la route où défilent les kilomètres. Nous passons Limogne-en-Quercy pour suivre la direction de Cajarc. L'arrivée dans la vallée du Lot est une belle descente et après une ultime remontée pour passer au-dessus du camping, nous arrivons à bon port. Nous avons parcouru un peu plus 63 km pour 825 m de dénivelé positif. Nous terminons la soirée au restaurant où nous pouvons reconstituer l'énergie dépensée dans la journée afin de mieux repartir demain.