Itinérance AFV n°1 - 07/2014
Lundi 14 juillet 2014
Le parcours
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Le récit
Ce matin, il ne pleut pas, mais l'air est très humide. Le linge, que nous avions mis à sécher sur un fil pendu dans les sanitaires, est encore bien mouillé. Nos emplacements de camping sont plein de terre mouillée. Nous plions les tentes et nous retrouvons à l'entrée du camping pour le départ. Un petit groupe manque à l'appel. Je les retrouve devant les sanitaires qui observent Daniel s'affairer sur le Speed de Colette qui a une roue en l'air. Le frein avant droit est bloqué. Finalement, tout rentre dans l'ordre et nous partons à l'heure prévue. Nous remontons la boucle du Lot pour rejoindre la D811 à la sortie de Puy-l’Évêque. La route est un peu fréquentée, mais nous la quittons bientôt pour prendre à droite vers Pescadoires. Nous passons le Lot sur un petit pont étroit. Le ciel gris se dégage peu à peu, laissant un peu de place au soleil entre des nuages blancs. La route serpente entre les vignes et notre procession fait une jolie tache multicolore au milieu de ce paysage plat. Sur la place du village de Lagardelle, devant l'église, nous faisons une photo de groupe. Nous prenons une petite route qui longe la D8 dans les vergers. Le revêtement n'est pas des meilleurs, mais ça roule quand même. Elle se termine par une belle montée très courte et très pentue pour rejoindre la D8 que nous suivons le long du Lot. La route, en léger surplomb au-dessus de la rivière, nous incite à une pause photo au niveau du barrage de Manisserre.
Nous passons Floiras et son château, puis à Juillac, nous prenons à droite entre les vignes. Une petite montée facile et nous prenons à gauche en direction de Castelfranc. Nous passons le Lot sur le pont suspendu pour entrer à Castelfranc. C'est jour de marché et nous en profitons pour faire un arrêt. André nous guide en plein milieu du marché où se trouvent des toilettes et un point d'eau. Notre équipage inhabituel attire l’œil des curieux. Nous quittons le marché puis nous attendons les derniers dans une petite rue adjacente avant de reprendre notre route le long du Lot. Nous longeons la rivière sur une petite route bien agréable et peu fréquentée. Nous restons au niveau de la rivière et le relief de la route, qui court en bas des collines boisées, est très peu prononcé. Le soleil est de plus en plus présent et l'ombre des arbres nous apporte un peu de fraîcheur. Juste avant Mirandol, là où la route commence à monter, on prend à droite sous le pont de l'ancienne voie de chemin de fer afin de rester sur la route du bas. Moins d'un kilomètre plus loin, nous découvrons, face à nous et derrière le pont suspendu au-dessus du Lot, le village d'Albas.
Perchée sur une falaise dominant le Lot, Albas, au surnom mérité d'Albas la jolie, est nichée dans un îlot de verdure. La partie haute du village est dominée par l'église Saint-Étienne. La mairie, située dans l'ancien presbytère, occupe l'ancien château épiscopal dont les vestiges, en à-pic sur la rivière, sont très impressionnants. Le pont suspendu qui permet d'atteindre le bas du village en traversant le Lot est très étroit. Un seul véhicule est autorisé à la fois sur le pont. Nous nous arrêtons pour faire des photos avant de traverser, puis nous faisons un second arrêt de l'autre côté. André a des soucis avec son moteur électrique qui ne fonctionne plus. Le problème c'est que les développements ne sont pas adaptés pour rouler chargé en musculaire. Il va devoir rentrer chez lui ce soir pour trouver une solution. Heureusement, nous ne sommes pas très loin. En attendant, il va souffrir à chaque côte un peu raide faute d'une démultiplication suffisante. La montée jusqu'au village est une première épreuve, car la côte, bien que pas trop longue, est bien raide. En plus, il commence à faire bien chaud. Albas est aussi la cité du vin de Cahors comme nous l'indique une bouteille géante située au bord de la route à la sortie du village. Une fête y est célébrée chaque année à l'Ascension.
Nous reprenons la route qui redescend dans la vallée au milieu des vignes. Finalement, nous arrivons à Luzech. Le village est situé dans le méandre le plus étroit de la vallée du Lot, aux portes de Cahors. Perché sur l'Impernal, un plateau de 150 m de haut qui borde la rivière, un donjon carré, dernier vestige du château, domine le village. Nous décidons de faire la pause méridienne sur la place centrale où les commerçants offrent un apéritif aux passants. La place est établie sur l'emplacement d'un ancien canal, créé pour la navigation en 1840 et comblé entre 1940 et 1950. Il abrégeait la navigation d'environ 5 kilomètres, évitant le parcours du cingle. Nous nous installons pour le casse-croûte pendant que les passants examinent avec intérêt nos montures inhabituelles. Le vent souffle assez fort de l'air frais et nous recherchons le soleil. Après déjeuner, nous prenons la route qui fait le tour du cingle, longeant la rivière. Au bout, nous passons devant la chapelle de Notre-Dame-de-l'Île, puis nous revenons à l'autre bout de la place du canal, point le plus étroit du cingle. Ensuite, nous suivons la D8 qui nous mène directement à Cahors après un parcours sans histoire.
Notre route, en arrivant à Cahors, nous mène tout droit au pont Valentré, emblème de la ville. Nous nous arrêtons à l'ombre de la falaise face au pont, du côté opposé à la ville. Là, André nous fait découvrir le diable, emprisonné dans l'angle d'une des tours par la volonté de l'architecte Paul Gout, chargé de la restauration du pont en 1879. Son objectif était d'immortaliser la légende. Nous nous arrêtons encore, quelques centaines de mètres après le pont Valentré, pour admirer la fontaine des Chartreux, dont la source alimente en eau la ville de Cahors. Nous continuons le long du Lot, jusqu'au parking Saint-Georges où André nous abandonne pour rentrer chez lui afin de régler ses problèmes de motorisation. Nous poursuivons le long du Lot par la piste cyclable, puis par une route où les vélos sont autorisés à contre-sens, jusqu'à la petite route qui mène droit au camping de la Rivière de Cabessut. La distance parcourue aujourd'hui est d'à peine plus de 53 km. L'accueil est chaleureux et le camping, agréable et calme. Le gérant nous a alloué un grand espace pour monter nos tentes. Ce soir encore nous sacrifions quelques bouteilles de cru local, selon la tradition établie.
Mardi 15 juillet 2014
Le parcours
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Le récit
Ce matin, nous sommes dans la brume. Le temps de plier les tentes et de tout ranger, on voit apparaître quelques coins de ciel bleu. La journée s'annonce belle. Nous quittons le camping avant 9h00 pour nous rendre directement au supermarché situé à la sortie de la ville, près de notre parcours prévu. Chacun peut ainsi faire le plein pour la journée. Nous repartons pour suivre une petite route le long du Lot, puis nous prenons la D911, un peu plus fréquentée mais plus roulante, jusqu'à Arcambal. Là, nous tournons à gauche pour prendre la route de Saint-Cirq-Lapopie. A partir de là, ça grimpe. Dans la côte, nous croisons le tracteur qui tond les bas-côtés. Le pilote nous fait un petit salut amical. Nous le reverrons plusieurs fois pendant notre montée. Nous faisons une pause pour souffler à l'ombre à Galessie-Haut. Le soleil commence à bien chauffer et dans la montée, on n'a pas beaucoup d'air pour nous rafraîchir. Visiblement, il y a un problème à l'arrière. Hervé a la roue arrière de son trike qui s'est défaite. La fixation rapide s'est desserrée avec les vibrations dues à la remorque. Le dérailleur a été déréglé et il a mis du temps à remettre tout en ordre avec l'aide de ceux qui roulaient avec lui. Dans la série des dérailleurs déréglés, il y a aussi Françoise qui ne peut pas passer les deux plus grands pignons. Jean-Jacques tente un réglage pour résoudre le problème. Françoise a aussi été victime de plusieurs crevaisons hier et aujourd'hui. Sans doute son choix de pneus de BMX n'est pas le plus judicieux. De plus, ces pneus ne sont pas ce qu'il y a de plus roulant. Ceci-dit, elle est venue pour avoir des conseils et ils ne manquent pas...
Nous continuons notre montée de la côte des Mazuts. Comme ça se passe bien, nous optons pour la montée directe de la vieille côte. Là, c'est bien raide, mais personne ne rechigne. Et puis, nous sommes pas mal à l'ombre, ce qui facilite les choses, le plus difficile étant de ne pas surchauffer avec le soleil qui devient de plus en plus présent, même si l'air est encore frais. Nous faisons une petite pause à l'ombre une fois en haut. Après, il y a quelques ondulations, mais la pente est bien plus faible. Le coin est assez résidentiel avec de jolies maisons cachées dans les arbres. Au carrefour où nous retrouvons la D8, il y a des randonneurs à pied étonnés par notre équipage. Nous continuons la D8 sur le plateau. C'est un parcours agréable entouré de forêts de chênes verts. Nous entrons dans le Parc Régional des Causses du Quercy. Au carrefour des Vitarelles, nous retrouvons notre ami André qui a démonté son moteur et ré-installé son triple plateau pour rouler en musculaire. Il a abandonné sa remorque à la maison et révisé son chargement à la baisse. Finalement, nous décidons de faire la pause méridienne là car une table à l'ombre nous tend les bras. Nous repartons un peu plus tard en direction de Saint-Cirq-Lapopie, toujours sur la D8. Un peu plus loin, une caselle en bord de route mérite un petit arrêt photo.
Nous continuons sur le causse boisé jusqu'à atteindre le bord de la vallée du Lot. Dès le début de la descente, le paysage est saisissant. On domine la vallée et ses falaises de l'autre côté de la rivière. On distingue bien le confluent du Célé et les deux vallées qui se rejoignent, avec le village de Conduché juste à la pointe. Nous continuons la descente jusqu'à l'entrée du parking au carrefour de la D8 et de la D40. De là, on a une belle vue sur le village de Saint-Cirq-Lapopie et son rocher, entourés de verdure et accrochés à la colline au-dessus du Lot. Le soleil chauffe bien. Après quelques photos, nous reprenons la descente jusqu'au village où nous nous arrêtons en file indienne, le long d'un mur sur la route principale. Le village médiéval et le point d'eau pour nous approvisionner sont nos deux pôles d'attraction. Pendant que nous gardons les vélos, un officier municipal nous signale que nous ne devons pas rester trop longtemps là pour ne pas perturber la circulation qui est très difficile dans cette rue à double sens étroite et très pentue. Une fois tout le monde revenu, nous continuons la descente jusqu'au pont sur le Lot. Là nous prenons à droite la jolie petite route qui longe la rive gauche du Lot. En bas de la falaise et dominant la rivière, nous roulons en grande partie à l'ombre, ce qui est très agréable avec la chaleur du soleil de plus en plus présente. Nous passons Crégols, Les Granges, puis Cénevières en restant au fond de la vallée.
Après Cénevières, nous distinguons un village perché sur la colline au-dessus du Lot. C'est Calvignac. Nous y grimpons jusqu'à la place, pour nous arrêter à l'ombre, face à l'ancienne mairie qui est en cours de réfection afin d'y faire des logements. Il y a de l'eau et des toilettes et notre pause se prolonge pour profiter de l'ombre. Nous repartons pour redescendre de l'autre côté, dans la vallée. Après La Garrigue, nous montons un peu jusqu'à la limite du Parc Naturel Régional, puis nous redescendons dans la vallée pour traverser le Lot à Gaillac. Nous arrivons à Cajarc où nous avons une belle vue sur la ville. Le camping est tout près et nous trouvons nos emplacements réservés par une étiquette affichée sur les arbres. Ces emplacements nous semblent un peu petits et certains ont pas mal de racines. Finalement, nous prenons d'office un emplacement supplémentaire pour arriver à caser toutes les tentes. Le jeune homme qui s'occupe de la gestion du camping validera notre choix lorsqu'il viendra nous voir en fin d'après-midi. Mon compteur affiche 48 km en fin de journée. Ce soir là, l'apéritif traditionnel sera offert par l'Association Française de Vélocouché. Françoise profite de l'occasion pour faire l'inventaire de ses chambres à air de secours et c'est là qu'on s'aperçoit que ses chambres ont un diamètre trop petit pour les pneus qu'elle a choisi. C'est sans doute une des raisons de ses crevaisons multiples, la chambre étant trop étirée dans un pneu trop grand pour elle. Ceci dit, elle ne crèvera plus pendant tout le reste de l'aventure. A la nuit tombée, avec André et Hervé, nous allons faire un petit tour du village qui est très pittoresque. Nous décidons que demain, on prendra le temps de faire une petite visite en trike avant de prendre la route.