Itinérance AFV n°1 - 07/2014
Mercredi 16 juillet 2014
Le parcours
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Le récit
Ce matin, le soleil arrive encore plus tôt qu'hier. La journée sera chaude. Avec l'entraînement, nous sommes prêts de plus en plus tôt. Nous filons à la boulangerie puis au supermarché local. Ensuite, comme décidé hier soir, nous entrons dans la cité. Les petites ruelles méritent le détour et nous ne serons pas déçus. Après une petit tour dans le labyrinthe, nous nous regroupons place de l'église. Nous avons décidé de faire deux groupes car certains préfèrent rester dans la vallée aujourd'hui pour ne pas trop se fatiguer. André mènera le groupe qui reste en bas et moi, celui qui fera le parcours prévu. Finalement, la répartition se fait naturellement en deux groupes équilibrés. Sept décident de faire la route de la vallée : William, Béatrice, Richard, Christine, Daniel, Colette et André. Nous sommes huit à suivre le parcours initial qui prévoit une montée au Saut de la Mounine : Hervé, Françoise, Jean-Jacques, Jacques, Nicole, Frédéric, Janvier et moi. Les deux groupes se séparent sur la place. Nous partons en premier pour passer le pont sur le Lot, alors que le groupe piloté par André reste de ce côté de la rivière. Le pont possède un plancher métallique avec des espaces entre chaque planche qui pourraient être dangereux pour les cyclistes sur deux roues. Pour nous, pas de problème. Arrivés de l'autre côté, nous prenons à gauche la route qui longe la rivière. La route reste en bas, puis monte légèrement en dominant la rivière. Nous roulons à l'ombre fraîche de la falaise. Une trompe nous alerte et nous apercevons nos camarades sur la route en bas, de l'autre côté du Lot. Un peu plus loin, avant Saujac, un joli lavoir se trouve coincé entre la route et la falaise. L'eau sort d'une petite grotte tout au fond. A Saujac, emportés par leur élan, les premiers manquent la bifurcation à gauche qui permet de suivre le cingle. Un coup de trompe les remet dans le droit chemin. A La Rive, nous prenons à droite la route qui remonte en s'éloignant de la rivière.
Après quatre kilomètres de montée sous le soleil pas trop difficile, nous arrivons en haut, au Saut de la Mounine. On est à pic au-dessus de la rivière et la vue porte très loin. On devine même les monts de l'Aubrac, au fond du paysage côté nord-est. D'ici, on domine bien la vallée et la rivière qui passe tout en bas, au ras de la falaise, 170 m en-dessous. Le panneau d'affichage comportant les informations touristiques a été vandalisé, ce qui est fort dommage, mais le point de vue est repéré sur la carte et sur place. Nous prenons notre temps pour admirer le paysage et nous restaurer un peu, puis nous reprenons la route qui reste encore un peu sur le plateau. Un peu plus loin, nous ne pouvons pas résister à un nouvel arrêt pour admirer la vue imprenable sur la vallée. Au niveau du Cayrol, une jolie caselle miniature marque le village. Il y a un très beau pigeonnier très caractéristique avec l'entrée des oiseaux bâtie comme une petite maison en briques au-dessus du toit de lauzes. Les murs de clôture témoignent eux-aussi de l'omniprésence de la pierre dans cet environnement très vert. Ensuite, une très belle descente nous ramène à grande vitesse au fond de la vallée. A Ambeyrac, nous nous arrêtons à la fontaine pour faire le plein d'eau fraîche et limpide qui coule en continu. Un beau cadran solaire donne l'heure sur le mur de l'église. A la sortie du village, nous retrouvons Janvier qui a filé sans nous attendre et prend le frais devant le lavoir alimenté par une autre source.
Nous retrouvons le reste du groupe un peu plus loin, au niveau du pont de la D38. Ils ont vu de près le château de Montbrun et celui de Larroque-Toirac que nous avons vu de loin. Daniel et Colette sont montés jusqu'à l'église fortifiée de Saint-Pierre-Toirac, juste en face. Nous décidons l'aller pique-niquer de l'autre côté du Lot, juste au bout du pont où se trouve un espace de détente avec des tables. Il y en a même une qui domine la rivière, juste en-dessous du pont. Les tables à l'ombre ont notre préférence car le soleil commence à chauffer pas mal. Après déjeuner, nous reprenons la route de l'autre côté du Lot. Il y a beaucoup de soleil et le parcours, qui reste en bas dans la vallée, n'est pas toujours ombragé. A Saint-Julien d'Empare, nous prenons à gauche pour rejoindre Capdenac. Il y a un peu plus de circulation. Nous nous arrêtons au supermarché, dix minutes avant l'ouverture. L'ombre est rare, mais nous en trouvons un peu de l'autre côté du bâtiment, là où le personnel se rassemble avant d'embaucher. L'entrée dans le magasin est saisissante. Il fait un froid de canard. Les courses faites, on replonge dans la fournaise extérieure. Nous repartons pour passer de l'autre côté du Lot et prendre la D840, une route très passante avec des poids-lourds. C'est le seul passage possible sans faire un grand détour en montant sur le causse. Par contre, le revêtement est très roulant et le parcours est quasiment plat. Notre file s'étire en roulant à bonne allure. Un semi-remorque qui attendant depuis un moment derrière nous se met à doubler et je vois un cycliste à vélo droit qui ne trouve rien de mieux que de doubler le poids-lourd à ce moment là ! Ensuite il se met devant empêchant le poids-lourd de le doubler. Il y a vraiment des inconscients. Nous, nous sommes restés par petits groupes pour faciliter le dépassement.
Nous faisons une petite pause sur un espace libre au bord de la route pour vérifier que tout le monde suit bien, puis nous repartons, toujours par petits groupes, pour finir ce parcours avec les véhicules à moteur. A Penchot, nous quittons la route à gauche pour rejoindre une petite route moins fréquentée. Nous passons le pont sur le Lot, puis nous traversons le village de Boisse-Penchot pour finalement arriver au camping de Roquelongue. L'accueil est sympathique et nous avons largement assez de place à l'ombre pour nos tentes. Le gérant nous met des tables à disposition ce qui augmente notre confort. Nous avons parcouru un peu plus de 43 km aujourd'hui. La piscine et la douche sont les bienvenues car nous avons eu bien chaud cet après-midi. Nous ne dérogeons pas à notre règle de l'apéritif du soir. La soirée est agréable et douce, mais nous ne tardons pas à tomber dans les bras de Morphée dans ce camping où tout est calme après 22 heures.
Jeudi 17 juillet 2014
Le parcours
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Le récit
Ce matin, le ciel est tout bleu. La journée va être chaude. Nous quittons le camping à 9h00. Nous passons sur le Lot au pont de Livinhac-le-Haut, puis nous grimpons au-dessus du village sur la route de Saint-Jean-Mirabel. La côte est longue mais pas difficile. C'est agréable de faire un effort continu sans changement de pente. Nous faisons une pause au carrefour de la D16, juste avant Montredon. Des randonneurs discutent un moment avec nous, intrigués par nos chargements. Après le carrefour, la pente s'accentue et nous souffrons un peu plus, mais nous sommes rapidement au village qui est un point haut sur le plateau. On a une belle vue sur le causse environnant. La suite jusqu'à Saint-Jean-Mirabel se fait sur le plateau, avec des descentes et des montées dont certaines sont fatigantes car en faux-plat montant en ligne droite. C'est dur pour le moral, mais on résiste. Finalement, nous arrivons en haut et une belle descente s'offre à nous pour rejoindre la vallée du Lot et Figeac. Nous faisons une petite pause avant de descendre. Frédéric part devant pour aller voir un copain qui habite à Figeac. Il nous rejoindra plus tard. Nous filons dans la descente pour rejoindre la route qui vient de Capdenac, plus fréquentée que celle que nous suivons depuis ce matin. Heureusement, nous arrivons en ville et la vitesse est limitée. Nous prenons à droite le premier pont sur le Célé pour rejoindre le centre historique par les petites rues. Nous nous apercevrons, une fois au centre, que nous avons perdu Janvier qui n'a pas pris le pont comme nous. Heureusement, il arrivera à joindre Frédéric par téléphone et ils nous rejoindront ensemble plus tard.
Nous nous arrêtons place Champollion, juste en face du musée dédié à cet homme illustre. Notre cohorte bariolée attire l'attention. Pendant qu'André garde les tricycles, nous prenons à pied la petite rue très étroite qui mène à la place des Ecritures. Enchâssée dans un ensemble architectural médiéval, le sol de cette place est couvert d'une reproduction monumentale de la pierre de Rosette (14 x 7 m), sculptée dans du granite noir du Zimbabwe par l'artiste conceptuel américain Joseph Kosuth. Dans une courette attenante, la traduction en français des inscriptions est gravée sur une plaque de verre. Après une petite balade dans les rues adjacentes, nous regagnons la place Champollion que nous quittons sous les regards intéressés des touristes. Nous rejoignons les quais du Célé par les petites rues. Un peu plus loin, nous passons de l'autre côté de la rivière pour aller faire les courses au supermarché local. Nous y sommes rejoints par Frédéric et Janvier. Après avoir fait nos courses, nous reprenons la route. Nous traversons la ville vers l'ouest en suivant les bords du Célé. La route est un peu fréquentée jusqu'après Ceint d'Eau, mais ce n'est pas méchant. Et le revêtement est bien roulant.
Après le pont sur le Drauzou, nous prenons à gauche la route de la vallée du Célé. Cette route fête ses 150 ans cette année. Les villages ont prévu des animations cet été pour attirer les touristes. A partir de là, c'est un faux plat descendant, tout le long de la vallée du Célé. Un vrai plaisir où nous ne souffrons pas trop de la chaleur. Nous faisons un petit arrêt au niveau de l'église ruinée de Camboulit qui domine la route. En arrivant dans ce sens, on ne la repère pas, mais j'ai déjà fait le parcours dans l'autre sens et je sais que ça vaut le coup d'oeil. Il est déjà près de 13h00 et les estomacs commencent à gronder. Au niveau de Coustal, je repère un petit chemin qui descend à gauche vers la rivière. Nous le suivons sur deux cent mètres pour découvrir un petit havre de verdure bien ombragée qui surplombe la rivière juste devant un champ où un potager est cultivé. Nous nous installons pour déjeuner tranquillement à l'ombre et au frais alors que le soleil darde ses rayons tout autour. Colette et Daniel ont même déniché une paire de fauteuils de jardin fort utiles pour déjeuner à l'aise. Après déjeuner, certains trouvent un accès à la rivière, un peu plus loin, pour faire une petite trempette rafraîchissante.
Nous reprenons la route en descendant la vallée sur cette belle petite route régulièrement surplombée par de belles falaises. Le soleil est bien chaud et nous apprécions de pouvoir rouler assez vite afin d'avoir un peu d'air. Ce dernier devient de plus en plus chaud et ne nous refroidit plus. Nous passons Corn sans nous arrêter, puis nous nous arrêtons au niveau d'Espagnac à l'ombre des falaises. Certains vont faire un tour au village pour admirer l'ancien prieuré qu'on devine face à nous, de l'autre côté de la rivière. Nous reprenons la route, passons Brengues et nous faisons peu après une arrivée remarquée au camping de Saint-Sulpice, où nous sommes attendus. Nous avons parcouru 54 km aujourd'hui. Pendant qu'on s'installe à l'ombre sur un grand espace qui nous a été réservé, William négocie un apéro offert par le gérant du camping. Après le repas du soir, nous sommes quelques uns à faire une petite balade pour voir le village perché dans la falaise. Nous commençons par l'autre côté du Célé d'où on a une belle vue sur les maisons accrochées au rocher, puis on revient pour faire une visite de l'intérieur. La rue principale grimpe bien, dominant la route de la vallée. De la place du village, dominant le cimetière face à l'église, on a une belle vue sur la vallée. Nous rentrons alors à la nuit tombante, dans un air d'une douceur estivale.