Itinérance AFV n°8 - 05/2019
Mercredi 29 mai 2019
Le parcours
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Le récit
Au lever, la brume estompe les pans de colline qui entourent la vallée. Cependant, le ciel est clair, présageant une belle journée. Après le briefing traditionnel réalisé sous le soleil qui a percé la brume, nous allons faire les courses au supermarché situé juste au-dessus du camping. Nous avons dû retarder le départ d'une demi-heure pour nous adapter à l'horaire du magasin, mais l'étape du jour est plus courte que les autres et ça n'a pas de conséquence. Après les courses, nous repassons le pont sur le Lot et nous remontons dans les gorges. La route est assez fréquentée car c'est la seule praticable sur ce trajet, mais elle est assez large, nous laissant de la place même au passage des camions. Nous faisons une première halte à l'usine hydro-électrique de Golinhac qui est en train de turbiner. Elle est alimentée par une canalisation venant du barrage situé 4,5 km plus haut dans les gorges. Après quelques photos, nous reprenons la route et faisons un nouvel arrêt au barrage de Golinhac. Un plan, presque effacé par les années, explique le fonctionnement du barrage et de l'usine que nous avons vu précédemment. La retenue remonte plus haut qu'Estaing. Nous repartons pour nous arrêter juste après à la chapelle del Doll. Située au bord du Lot, juste en-dessous de la route, elle fait l'objet d'une légende, dite de la femme blanche, fille du seigneur d'Estaing, et de son jeune amoureux, dont le texte est affiché à côté. L'intérieur n'est pas accessible, mais il est décoré par les fresques de l'artiste Peter Wood.
Quelques kilomètres plus loin, nous sommes à Estaing. En arrivant, la vue sur le village, dominé par le château, et sur le pont gothique est superbe. Nous faisons quelques photos avant de visiter le bourg, d'abord à vélo, puis à pied. Nous allons jusqu'à l'entrée du château, propriété de la fondation Giscard d'Estaing, et jusqu'à l'église. Cette dernière est décorée richement avec de très belles dorures. La façade du château, avec des pierres grises et des pierres rouges, révèle des travaux de reconstruction. L'architecture est compliquée avec des tourelles rondes et d'autres semi-octogonales. En repartant, vu de l'autre côté du Lot, l'ensemble est assez austère avec les pierres grises associées aux toits des maisons en ardoises, mais ça ne manque pas de charme. Nous suivons le Lot sur la rive gauche en direction d'Espalion. Un peu après Beauregard, je vois une belette traverser à deux mètres devant mon trike. Denis, juste derrière moi, l'a vu aussi. Alain et Jean-Pierre, qui suivent un peu plus loin derrière, en verront deux, sans doute le couple, à peu près au même endroit. Il est un peu plus de midi lorsque nous arrivons à Espalion et la circulation est assez dense.
Espalion possède plusieurs monuments remarquables et notre parcours nous permet d'en voir quelques-uns. Nous passons d'abord devant l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste qui abrite maintenant le musée du scaphandre, sur notre droite puis, presque en face, l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste avec ses deux flèches qui dominent la ville, surmontées des statues en bronze de la Vierge et de saint Joseph. Nous passons le pont sur le Lot, puis nous prenons à droite pour nous arrêter au pied du Pont-Vieux. Uniquement piétonnier et datant du XIe siècle, ce pont gothique est un monument inscrit au patrimoine mondial. Il offre un joli coup d'oeil en aval sur les « Calquières », maisons à galeries couvertes des tanneurs, avec les dalles, appelées « gandouliers » où on lavait les peaux. En amont, on peut observer le Vieux-Palais qui servit tour à tour de mairie, de tribunal, de prison, de dépôt communal, de banque et reçut le musée Joseph-Vaylet jusqu'à la fin des années 1970. Dans l'axe du pont, on distingue les deux statues de l'église Saint-Jean-Baptiste et, au fond, le château fort de Calmont-d'Olt perché sur la colline basaltique au-dessus de la ville. Après que chacun ait profité du lieu, nous allons plus en amont au bord du Lot, face au Vieux-Palais, où une table nous accueille pour déjeuner. Au bord de l'eau, la statue du Scaphandrier est à taille humaine. Elle rappelle que les inventeurs du premier scaphandre autonome moderne sont natifs d'ici.
Après déjeuner, nous rejoignons St-Côme-d'Olt, à tout juste 5 km, où nous nous installons au camping sous le soleil de plus en plus présent. Une boucle complémentaire est prévue cet après-midi pour aller voir le barrage de Castelnau-Lassouts au-dessus. Martine préfère rester au camping et nous partons à cinq pour attaquer les 3,5 km de montée. Le paysage est superbe, comme le temps, et nous apprécions l'absence de chargement. Arrivés au carrefour de la route du barrage, nous entamons une belle descente jusqu'à la retenue. Le barrage poids est d'une hauteur impressionnante, avec l'usine hydro-électrique en-dessous. La retenue remplit les méandres de la rivière presque jusqu'à Ste-Eulalie-d'Olt. Vers l'amont, on observe un second barrage sur la même retenue. C'est l'écrêteur de crues. Notre route de retour passe dessus comme elle est passée sur le barrage. Nous faisons une seconde halte au niveau de l'écrêteur de crues. Le mécanisme des deux vannes, avec chacune deux contrepoids en béton, ainsi que les déversoirs correspondants sont impressionnants. Ces derniers le sont encore plus vus de dessous et la pancarte avertissant des dangers montre une vague impressionnante en aval lorsqu'ils sont en service. La route de retour, toute en descente, est vite faite. Notre bilan kilométrique du jour est de moins de 52 km pour 671 m de dénivelé.
En soirée, nous allons faire une petite visite au village de St-Côme-d'Olt qui vaut le détour. La première chose qu'on remarque, c'est le clocher tors de l'église Saint-Côme-et-Saint-Damien. Les portes fortifiées, la porte Neuve au sud et la porte Théron à l'ouest, donnent accès au centre historique depuis le boulevard circulaire. Les maisons conservent des éléments anciens comme les fenêtres à meneaux. L'ancien château, qui héberge aujourd'hui l'hôtel de ville, arbore fièrement deux superbes tours d'angle. Après la visite du centre, nous nous dirigeons vers le pont qui a conservé ses piles datant du XVIe siècle. De son centre, on a une belle vue sur le village avec le soleil couchant sur la gauche. Dessous, la rivière est bien pleine, sans doute suite au turbinage de l'usine du barrage que nous avons visité cet après-midi. Au sommet du bec central, côté amont, se trouve une grande croix. De là, on domine le camping situé au bord de l'eau. C'est finalement à la nuit tombante que nous regagnons notre campement, après une journée fort riche en découvertes.
Jeudi 30 mai 2019
Le parcours
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Le récit
Le thermomètre est descendu à moins de 4°C ce matin, mais nous avons droit à un beau soleil pour le briefing. Nos voisins de camping nous proposent de faire une photo du groupe et nous apportent du café. En quittant le camping, nous nous rendons au village pour un tour à la boulangerie, puis nous prenons le pont et peu après nous prenons à droite une petite route qui grimpe fort pour nous faire quitter la vallée du Lot. Au fur et à mesure de la montée, on a une belle vue sur St-Côme-d'Olt. Quelques kilomètres après le départ, nous traversons un amas rocheux composé de gros blocs qui s'étendent de chaque côté de la route. C'est le Clapas de Thubiès. Un panneau, situé juste après, explique le phénomène. Ces blocs de basalte sont issus de la fragmentation d'une coulée de lave et ont roulé sur le flanc de la montagne. Juste à côté, une jolie fontaine est alimentée par une source. Plus on monte et plus la vue se dégage. On distingue, au fond de la vallée, le village de St-Côme-d'Olt et, en avançant plus loin, on voit Espalion et le château fort de Calmont-d'Olt. Alain a des soucis avec son tricycle. Le pédalier tourne dans le vide par moments. Sans doute un engrenage défectueux dans le moteur-pédalier. Il est obligé de compenser en montant parfois au moteur seul ce qui consomme très vite la charge de la batterie. A la traversée de la D28, nous sommes en haut. Après un petit parcours globalement descendant, nous arrivons au supermarché de Bozouls où nous nous arrêtons faire les courses.
Après le supermarché, nous nous dirigeons vers le centre directement au point de vue sur le Trou de Bozouls. C'est ainsi que se nomme le méandre creusé par le Dourdou. La ville est perchée au sommet des falaises à pic. C'est très spectaculaire. Nos vélos attirent l'attention autant que le paysage, mais il n'y a que lui qui nous intéresse. Après quelques photos, nous prenons la rue pavée qui longe le précipice. C'est un sens interdit, mais il n'y a pas de voitures et nous ne sommes pas les seuls à prendre ainsi cette rue à vélo. Nous nous arrêtons de nouveau au point de vue au fond de la boucle. C'est spectaculaire. L'église est perchée au sommet intérieur de la boucle comme un château fort. Force est de nous arracher au spectacle si on veut achever le parcours du jour dans les délais. Finalement, nous prenons la D20, toute droite et plate où ça roule bien. Nous passons, sur la gauche, le château des Molinières. Après St-Julien-de-Rodelle, un panneau figurant le département de l'Aveyron sur fond de Croix Occitane est installé en bord de route. C'est notre dernier arrêt photo avant la belle descente sur Villecomtal, au fond de la vallée du Dourdou. A partir de Contensouzes nous dévalons le long du ruisseau de Besorc. En peu de temps, nous sommes à Villecomtal. La ville est en travaux et il n'y a pas moyen de se trouver une place dans la rue principale. A la sortie de l'autre côté, nous nous installons sur un parking herbeux qui fera l'affaire pour notre pause déjeuner. Après le déjeuner, nous retournons au village pour le café où l'accueil est très sympathique.
Après Villecomtal, nous grimpons pour remonter sur le plateau de Lunel. C'est assez raide, surtout au début. A Polissal, nous faisons une pause à la cascade. C'est une chute brutale du ruisseau de Servan, surmontée par un moulin. Il y a un belvédère pour profiter du lieu sans danger. Sur le versant d'en face, les maisons éparses du Coudol émergent de la verdure. Après quelques photos, nous reprenons la route. Ca monte plus doucement. Un peu plus loin, un sculpteur a exposé quelques-unes des ses oeuvres dans le champ à gauche de la route. Nous passons Lunel. A Peyrelebade, nous prenons à droite la route directe pour Conques qui monte encore pas mal. Du point le plus haut, juste après, on voit très bien sur la droite les volcans d'Auvergne qui se détachent sur l'horizon. La suite est une grande descente très pentue qui nous conduit au fond de la vallée du Dourdou, à l'entrée de Conques. Nous nous installons au camping en bord de rivière où la patronne nous cuisine un superbe aligot-saucisse pour un festin du soir. Le compteur affiche près de 59 km pour 917 m de dénivelé. Nous terminons la soirée par une visite à pied de Conques, encore un lieu qui mérite le détour, bien qu'envahi de pèlerins et de touristes, mais en soirée la foule n'est pas trop présente. L'Abbatiale Ste-Foy, le cloître, les jolies maisons, les petites ruelles pavées nous font terminer cette journée de manière agréable.