Itinérance AFV n°8 - 05/2019
Vendredi 31 mai 2019
Le parcours
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Le récit
Il fait encore un peu frais ce matin car le soleil n'a pas atteint le fond de cette vallée très encaissée, mais nous allons grimper sur le versant est et nous serons au soleil rapidement. Alain a décidé d'abandonner ici car son vélo défaillant risque de le laisser en rade dans la montagne. Sa soeur va venir le chercher au camping. Après le briefing, nous prenons la route par laquelle nous sommes venus pour prendre à droite le pont gothique sur le Dourdou. Quelques pèlerins passent juste après nous. Leur chemin grimpe directement alors que notre route monte en lacets. Nous grimpons au soleil qui réchauffe peu à peu l'atmosphère. En montant, on a une belle vue sur Conques, accroché à la pente en face et le pont gothique qui enjambe le Dourdou en bas. La montée est raide et nous avons une pensée pour notre ami Gilbert qui n'a pas de moteur. Il nous apprendra en haut que c'est Denis qui a le plus souffert en raison d'un développement trop grand l'obligeant à forcer au-delà du raisonnable. En montant, nous alternons les portions au soleil et celles à l'ombre des arbres. Régulièrement, nous croisons le sentier des pèlerins qui traverse la route pour monter directement. Nous nous retrouvons en haut où nous croisons des pèlerins qui, eux-aussi, ont souffert dans la côte. De là, avec un ciel sans nuage, on a une belle vue sur les volcans d'Auvergne. La journée s'annonce chaude.
Après Noailhac, il y a une chapelle sur le bord droit de la route et un chemin de croix qui monte du village à gauche. Juste après, il y a une table d'orientation. Nous sommes sur un sommet et on voit l'horizon à 360°. La route suit celle des pèlerins et les marcheurs sont nombreux. Ils sont surpris par notre vitesse dans la descente. Au carrefour des Fromentels, un panneau affiche route barrée. La route qui mène au village finit en chemin et il n'est pas possible de trouver un autre itinéraire. Jean-Pierre part en éclaireur et ne tarde pas à nous appeler pour nous dire que ça passe malgré les travaux. Nous entamons alors une descente vertigineuse sur Decazeville. C'est difficile car la remorque pousse et les gravillons sur la route ne facilitent pas le freinage. La route a été ouverte pour faire passer une liaison électrique et rénover le réseau d'eau courante. C'est rebouché et il n'y a personne au travail, mais la finition n'est pas terminée. A la Combe, nous retrouvons Jean-Pierre qui discute avec un riverain. Nous terminons la descente pour rejoindre la rive du Riou Mort qui traverse Decazeville. Nous longeons la route principale jusqu'à un moment où le trajet prévoit qu'on la prenne, mais elle est interdite aux vélos. Nous trouvons un itinéraire parallèle qui n'est guère plus long. Finalement, nous arrivons à Viviez, à la sortie de Decazeville où nous nous arrêtons au supermarché pour faire les courses. Après les courses, nous reprenons la route principale qui n'est plus interdite aux vélos. Il y a même une recommandation aux automobilistes de respecter la distance de 1,5 m pour dépasser. Ca descend et nous roulons vite sur ce bitume lisse. Arrivés au pont sur le Lot, nous prenons à gauche une petite route qui longe la rivière.
C'est quelques kilomètres plus loin, juste avant St-Martin-de-Bouillac, que nous trouvons un emplacement ombragé pour pique-niquer. Nous repartons et rejoignons St-Martin-de-Bouillac. Là, Denis qui ne souhaite pas faire une nouvelle grande montée dans la journée a décidé de prendre la route directe de l'autre côté du Lot, plus fréquentée par les véhicules à moteur. C'est 2 km de moins que le parcours prévu et surtout beaucoup plus plat. Nous, nous prenons la montée en restant sur la rive gauche. Ces 5 km de montée sont surtout difficiles en raison de la chaleur et du soleil, car il n'y a pas d'ombre sur cette route. Nous n'avons pas été habitués à cette température jusque là et ce changement brusque n'est pas encore assumé par nos organismes. Finalement nous arrivons en haut et la descente qui suit nous offre un peu d'air à défaut d'ombre. Nous retrouvons Denis à St-Julien-d'Empare alors qu'un homme à vélo couché chargé de bagages arrive d'en face et nous dépasse. Il fait demi-tour et nous pouvons discuter un peu. C'est un Toulousain habitué des voyages à vélo. Il a déjà fait beaucoup de voyages et part plusieurs mois par an. Nous repartons chacun de notre côté. Notre route suit les bords du Lot rive gauche jusqu'à Balaguier d'Olt où nous faisons une petite pause rafraîchissante au lavoir qui est vide mais où coule une eau fraîche. Juste après, nous traversons le Lot pour suivre l'autre rive. Après une pause photo rapide devant le château de Larroque-Toirac, appuyé à la falaise, et plusieurs passages à niveau de la ligne ferroviaire désaffectée, Nous arrivons à Montbrun où l'ombre du camping est la bienvenue. Nous avons parcouru plus de 66 km pour 928 m de dénivelé. Nul n'a le courage de monter jusqu'au château à la soirée. Nous nous contentons d'un petit tour dans le village avant la tombée de la nuit.
Samedi 1er juin 2019
Le parcours
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Le récit
Ce matin, la journée s'annonce belle et le ciel est sans nuage. Après le briefing, nous quittons le camping, salués par le propriétaire. Nous rejoignons Cajarc où nous faisons une halte pour les courses. Le supermarché n'ouvre qu'à 9h00, mais la boulangerie et l'épicerie dans le village font notre affaire. Après les courses, nous faisons un petit parcours dans Cajarc. Sur le parvis de l'église, un ancien avec un accent anglais nous raconte qu'il a, lui aussi, fait du vélo. Nous faisons un petit tour à pied pour voir la rue troglodyte de la Pompe, une particularité locale où il faut baisser la tête pour passer sous un escalier. Nous reprenons la route qui monte en sortant du village. Ensuite, la route passe le long de la falaise en montant doucement au-dessus d'un superbe paysage surmonté de ciel bleu. Nous faisons une petite pause ravitaillement qui nous permet aussi de nous découvrir un peu car la température monte. Nous passons Larnagol et son château, puis nous voyons celui de Cénevières de l'autre côté du Lot. A la Toulzanie, les maisons sont adossées à la falaise. Certaines sont même en-dessous du rocher. Finalement, nous prenons à gauche en direction de St-Cirq-Lapopie et nous traversons le Lot.
St-Cirq-Lapopie, un des plus beaux villages de France, situé sur le chemin de Compostelle, est une destination prisée des touristes de tout bord. On s'en aperçoit dès qu'on arrive. C'est plein de monde, de motos, de voitures, de camping-cars qui ont du mal à se croiser dans cette montée très raide et étroite. Nos vélos couchés n'ajoutent qu'un peu de désordre à cette cohue. Nous grimpons lentement jusqu'à un refuge où le point de vue sur le village accroché à flanc de colline est splendide. Après ce premier arrêt et quelques photos, nous continuons la montée pour arriver en haut du village, près des commerces à touristes. Nous rangeons nos montures tant bien que mal, les laissant à la garde de Martine et Denis, puis nous allons faire un petit tour dans le village jusqu'au belvédère d'où on voit tous les toits et la vallée. Après quelques photos nous retrouvons nos montures et leurs gardiens qui se sont offert une glace en attendant. Finalement, nous terminons la montée pour rejoindre la route de Bouziès. Nous nous regroupons en haut, près des parkings où, là aussi, c'est la cohue. Il était prévu de manger là, mais nous sommes en avance et c'est aussi bien. Nous trouverons un coin plus tranquille plus loin.
Nous prenons la route de Bouziès, laissant la foule derrière nous, davantage attirée par le site touristique que par cette petite route qui cache bien ses secrets. En effet, c'est une belle descente à flanc de falaise qui nous attend. Nous sommes d'abord dans la forêt jusqu'au Combel de Berbondy, puis à la combe suivante, mais au-dessus de Ganil, la route est en bord de falaise et il n'y a pas de végétation pour cacher la vue. Nous nous arrêtons au belvédère pour admirer le paysage. En-dessous de nous, un bateau est en train de passer l'écluse de Ganil sous le regard des plusieurs dizaines de marcheurs. Le chemin, en bas, qui continue jusqu'à Bouziès, est taillé dans la falaise. D'en haut, on voit très bien la découpe qui a été faite autrefois pour faire passer piétons et charrettes. Nous discutons avec un motard qui apprécie notre mode de voyage. Nous repartons par cette très jolie route et une belle descente nous conduit à Bouziès. Nous passons le pont à voie unique pour rejoindre l'autre côté du Lot. Là, nous faisons une pause photo pour immortaliser le château des Anglais, une construction troglodyte en hauteur dans la falaise, juste à l'entrée du tunnel. C'est là que les bandits détroussaient les voyageurs autrefois.
Nous repartons après les photos. La suite de la route se fait à allure soutenue. Le parcours est globalement descendant avec une faible pente. Finalement, nous poussons jusqu'à Vers où nous arrivons vers 12h30 pour nous installer sous les platanes devant l'aire de camping-cars, dédaignant les tables inoccupées situées en plein soleil. L'ombre des arbres est la bienvenue après un parcours au soleil et une température de 24°C. Après déjeuner, nous rejoignons le restaurant situé près du pont pour y prendre un café. Nous attendrons un peu car il y a du monde. Finalement, nous reprenons notre route pour traverser le pont vers Béars et entamer une petite montée sous les arbres dont l'ombre est bien appréciable. Un peu plus loin, nous prenons à droite la route qui domine le Lot. Après un dernier arrêt au-dessus du pont métallique du chemin de fer pour quelques ultimes photos, nous redescendons sur Arcambal d'où nous rejoignons Cahors et le camping d'où nous sommes partis dimanche. La journée a été d'un peu plus de 60 km pour 344 m de dénivelé. Nous avons parcouru près de 420 km avec un dénivelé total de pas loin de 5500 m depuis notre départ dimanche. Ainsi s'achève une nouvelle aventure pleine de bons souvenirs. Jean-Pierre et Gilbert sont les seuls à rester jusqu'au lendemain et ont pu ainsi apprécier la cuisine locale en soirée.