Itinérance AFV n°9 - 09/2020
Lundi 21 septembre 2020
Le parcours
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Le récit
Ce matin, la couleur est annoncée. Il pleut. Et pas qu'un peu ! Nous plions les tentes complètement trempées et le briefing matinal se fait sous la pluie alors qu'il est presque 9h00. Les nuages enveloppent le haut des falaises, nous cachant le paysage. Il ne nous reste qu'à baisser la tête et pédaler. Nous continuons notre route dans la vallée remontant vers Figeac. Mon genou supporte bien la faible pente de la route, mais je sens que si je force la douleur revient. Nous faisons une première pause après Corn, à l'embranchement du chemin de Rosinière, alors que la pluie se calme. L'accalmie ne dure pas et il pleut de nouveau lorsque nous repartons. Nous passons Boussac puis nous grimpons le raidillon à gauche qui mène à l'église ruinée de Camboulit alors que le soleil fait une percée. Une restauration a permis de remettre le bâtiment hors d'eau, mais c'est ouvert à tous les vents. Après les photos d'usage, nous redescendons sur la route de la vallée pour continuer en direction de Figeac. Au carrefour suivant, notre parcours est obstrué par les travaux de réfection complète du pont sur le Célé. C'est infranchissable alors nous décidons de prendre la route directe pour Figeac. Après une hésitation due à l'ineptie de la piste cyclable qui nous amène à contre-sens à l'entrée d'un rond point, nous prenons la route de la zone industrielle et rejoignons la ville. Nous traversons le pont pour rejoindre les bords du Célé où une table nous attend, à l'abri de la pluie, sous les arbres. Quelques-uns s'en vont à la recherche d'une boulangerie puis nous rejoignent satisfaits. Pendant ce temps là, Serge réalise que la roue avant droite de sont trike est à plat.
Après déjeuner, quelques-uns rejoignent à pied le supermarché tout proche pour faire quelques courses avant qu'on reprenne la route, pendant que Serge change la chambre à air de la roue à plat de son trike. Finalement, nous traversons la ville en longeant le Célé, puis nous rejoignons, de l'autre côté de la rivière, une petite route qui grimpe vers St-Jean-Mirabel. La dernière fois, nous avions trouvé la montée difficile et j'avais prévu une autre route, mais celle-ci est bien pire. Les roues arrière des trikes patinent. Le mien à cause de la charge, celui de Christian C à cause de ses développements trop grands. Finalement, nous finissons quasiment tous en poussant. Inutile de dire que mon genou fatigué n'aime pas ça. Je terminerai la journée avec une douleur persistante. Nous arrivons en haut avec soulagement. Par contre, nous y trouvons une belle vue sur Figeac, éclairé par un rayon de soleil. Suit une belle descente où Christian M fonce devant. Nous ne le reverrons qu'au camping car il est pressé de réserver un mobile-home, sa tente étant entièrement trempée. A l'embranchement de la route de Bagnac-sur-Célé après St-Jean-Mirabel, la route est pleine de verre sur presque toute sa largeur. Heureusement, il reste un peu d'espace libre à gauche. Christian M ne nous ayant pas attendus, je me demande s'il n'a pas loupé la bifurcation. Après une petite attente, nous décidons d'avancer.
Après une belle descente jusqu'au ruisseau de Guirande, une nouvelle montée nous attend. Arrivés en haut, nous discutons avec un habitant local, cycliste lui aussi, en attendant les derniers. Un automobiliste venant en face ralentit pour nous dire que notre collègue est déjà presque arrivé à destination. Une fois le reste du groupe reconstitué, nous faisons nos adieux à notre interlocuteur fort sympathique et nous reprenons la route. Finalement, une dernière descente nous amène à Bagnac-sur-Célé où nous rejoignons le camping. Nous y retrouvons Christian M qui a obtenu le dernier mobile-home disponible. Nous montons la tente dans le dernier rayon de soleil du jour, interrompus de temps en temps par le jeu avec le chien du camping, un Border Collie insatiable du bâton. Le compteur du jour affiche un peu moins de 48 km pour 380 m de dénivelé (mais avec une montée mémorable). Quelques-uns vont en ville boire une bière avant la tombée de la nuit. En soirée, nous sommes rejoints par des ouvriers qui logent dans les mobile-homes et repartiront juste avant nous le lendemain.
Mardi 22 septembre 2020
Le parcours
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Le récit
Ce matin, nous avons pu plier les tentes sans pluie. Avant de partir, nous faisons quelques photos des tentes abri du camping. C'est un habitat original avec une tente qui surplombe une table et une mini cuisine, tout en bois avec un toit de toile. A côté, le Célé roule des eaux colorées par les pluies des jours précédents. Nous quittons le camping, traversons deux fois la voie ferrée, puis passons de l'autre côté du Célé. Un peu plus loin, nous quittons le Lot pour passer dans le Cantal, tout en entamant la montée jusqu'à St-Santin où nous faisons une pause photo. Ce village est très particulier, car il est divisé en deux par l'administration française. Côté nord, St-Santin de Maurs est dans le Cantal, région Auvergne-Rhône-Alpes, côté sud, St-Santin est en Aveyron, région Occitanie. Il y a deux églises, deux mairies, deux postes, un unique monument aux morts avec deux faces, l'une côté Aveyron, l'autre côté Cantal, situé juste à la limite des deux départements et des deux communes. Cette dernière est marquée par une bande carrelée ponctuée d'éclairages. Cette particularité est unique en France et attire les touristes. Après les photos, nous reprenons la route sous un ciel couvert qui nous cache les sommets des collines.
Notre route suit la limite entre les deux départements avec de temps en temps une incursion d'un côté ou de l'autre. Nous montons encore sur quelques kilomètres avant d'atteindre le point le plus haut de la journée. En approchant de Cassaniouze, le plafond se déchire et laisse apparaître des coins de ciel bleu et un peu de soleil. Nous faisons une petite pause avant de descendre sur le village. Sans rejoindre le centre, nous tournons à droite pour prendre la belle descente qui nous mènera au fond de la vallée du Lot. Nous quittons les collines du plateau pour les belles vallées profondes qui fond de magnifiques paysages. La descente est fraîche et rapide. Nous faisons une pause au point de vue au-dessus du Lot. De là, on distingue le village de St-Projet, où est prévue la pause méridienne. Arrivés face au Lot, nous prenons la petite route qui remonte le long de la rivière. A St-Projet, un peu plus loin, nous descendons au bord du Lot où des tables nous attendent. Il y en a de nouvelles en dur. Serge se déguise en femme de ménage et astique le mobilier pour que nous puissions l'utiliser sans nous mouiller. Nous avons la chance de déjeuner sans une goutte de pluie, ce qui n'était pas gagné vu l'inconstance de la météo.
Nous repartons pour une pause café trois kilomètres plus loin, à Vieillevie. Là, Serge réalise que le pneu qu'il avait réparé la veille est de nouveau à plat. Après un nouvel échange de chambre à air, tout rentre dans l'ordre. En repartant, nous faisons quelques photos devant le château de Viellevie, forteresse du XIe siècle, qui domine fièrement le village. Encore trois kilomètres plus loin, nous faisons une pause photo face au château en ruines de Montarnal, situé de l'autre côté du Lot, dont il ne reste qu'une tour. La route est facile jusqu'à Entraygues sur Truyère, longeant le Lot avec peu de dénivelé. Une heure plus tard, nous sommes en vue du château qui trône fièrement au confluent de la Truyère et du Lot. Après quelques photos, nous continuons jusqu'au pont sur la Truyère qui nous permet de rejoindre le centre. Nous y laissons Marie-Jo et Christian qui sont logés à l'hôtel. Nous poursuivons jusqu'au pont sur le Lot pour redescendre jusqu'au camping où une très forte averse nous pilonne au moment du montage des tentes. Notre parcours du jour est de 59 km pour 589 m de dénivelé. J'ai moins souffert du genou aujourd'hui. J'espère que ce sera fini demain. La pluie ne nous empêchera pas d'aller faire les courses au supermarché au-dessus du camping et d'aller dîner en ville au restaurant de l'hôtel où logent nos deux amis.