Saint-Antonin (82) – 9/2024
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Vendredi 13 septembre 2024
Le parcours
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Le récit
Nous sommes 22 au départ ce matin. Il y a 15 trikes, 3 vélos couchés et 4 vélos droits. Le trike de Christian, les vélos couchés de Jacky et de Roberto ainsi que les vélos droits de Stéphane et de Chantal ne sont pas motorisés. Toutes les autres montures possèdent une assistance électrique. Nous avons aussi deux compagnons à quatre pattes : Hooper, le chien de Muriel et Pascal G., et Rio, celui de Marie-Paule et Jean-Paul M. qui voyagent chacun dans une remorque tirée par le trike du patron. Nous allons vite nous rendre compte que ces deux compétiteurs-nés manifestent leur volonté d’être en tête de la procession par des aboiements forcenés ! Après le briefing traditionnel nous quittons le camping, dans la fraîcheur matinale et sous un soleil qui ne chauffe pas encore, pour remonter le long de la vallée de la Bonnette. Nous arrivons bientôt à Caylus où la route prévue est fermée pour travaux. Nous passons quand même pour découvrir que le passage est libre. Ça grimpe bien mais l’équipe fait front et nous nous regroupons en haut dans une petite rue, puis nous rejoignons la place de la halle. Celle-ci est superbe. Les arcades qui couvrent les passages devant les bâtiments autour aussi. Nous nous arrêtons devant la mairie. Devant la maison située juste à droite, un Gorille, œuvre d’un artiste local, trône sur le trottoir. Des choucas faits eux-aussi de métal de récupération sont perchés sur le balcon. Nous découvrons d’autres animaux du même artiste alentour, un chimpanzé sur un balcon d’une rue adjacente, une autruche sous une arcade...
Après avoir fait le plein de photos et nous être découverts car le soleil commence à chauffer un peu, nous repartons par la rue Droite, semi-piétonne, pour rejoindre la petite route qui longe la rive droite de la Bonnette. Nous nous arrêtons devant la cascade pétrifiante de Ravaisson. Pas une goutte d’eau ne coule de la cascade. À cette saison, c’est une cascade de sécrétions solides avec un bassin vert avec une eau transparente au pied. Juste à gauche, une grotte équipée d’une belle table ronde en pierre accueille les voyageurs. Après quelques photos, nous repartons en arrière pour remonter une forte pente jusqu’au village de Saint-Pierre Livron. Au carrefour, en attendant les plus lents, nous discutons avec une habitante du lieu perchée sur son balcon. Une fois le groupe reconstitué, nous repartons pour rejoindre le sanctuaire de Notre-Dame-de-Livron. Une source surgit dessous l’église, mais celle de la grande grotte située sur la droite est tarie ou collectée. Nous repartons ensuite pour reprendre la petite route de la rive droite de la Bonnette. Au lieu de remonter sur la route principale, nous continuons tout droit, puis nous remontons à Loze. Grâce à un lacet, la pente est moins forte qu’à Saint-Pierre Livron. Nous prenons la D19 et poursuivons jusqu’à Saint-Projet où nous montons au château.
Refuge de la Reine Margot pendant les guerres de religion en 1585, le château est superbe, entouré de jolis jardins. Il fait chambre d’hôtes et accueille des expositions en saison mais lors de notre passage, il était fermé. Comme nous avons un peu traîné lors du départ et des visites précédentes, nous décidons de déjeuner là. La pelouse devant le parking nous accueille. Il y a un petit vent frais et la température n’excède par 17°C, mais lorsque le soleil n’est pas caché par les nuages, nous pouvons nous réchauffer un peu. Après le déjeuner, nous repartons en passant sous le château, ce qui nous fait l’occasion de quelques nouvelles photos, puis nous quittons le village pour prendre la petite route de la rive droite de la Bonnette. Un peu plus loin, à Vignasse, nous nous arrêtons devant une ferme. Il y a une armoire réfrigérée avec des fromages de chèvre et d’autres produits de la ferme à disposition des passants. Une simple boîte permet de recueillir la monnaie correspondante, une confiance rare dans notre pays mais qui se pratique plus fréquemment dans les pays du nord. Après que chacun ait fait provision des produits du terroir local, nous reprenons la route pour passer de l’autre côté de la Bonnette et monter jusqu’à Parisot. Là, nous traversons le village en passant devant le château de Lastorguié, puis nous rejoignons la vallée de la Seye à Cornusson.
Nous nous arrêtons sur le parking devant l’église pour attendre les derniers. Un cycliste à vélo droit venant en sens inverse s’arrête pour nous observer. Alors que je m’approche de lui pour faire une photo du groupe, il m’interpelle et se fait connaître. C’est Aurélien Bonneteau, compétiteur et détenteur de plusieurs records à vélo couché, ancien patron de M5 Sud-Ouest près de Libourne chez qui nous avons acheté nos trikes il y a 11 ans. Il a retapé une maison au centre de Saint-Antonin-Noble-Val et vit maintenant ici. Nous décidons de nous retrouver chez le vélociste local à notre retour à Saint-Antonin avant de reprendre la route. Nous continuons en descendant le long de la Seye. Le rythme est rapide car la route est bien lisse et la pente régulière. Nous faisons une pause à l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue où notre groupe coloré attire l’attention des touristes. Après de multiples photos et discussions, nous reprenons la descente le long de la Seye, jusqu’à la vallée de l’Aveyron après Arnac dont nous suivons ensuite la rive droite où le relief est un peu plus accentué pour rejoindre Saint-Antonin-Noble-Val.
Arrivé au village, nous allons directement jusqu’à la boutique des Cycles de Bône où nous retrouvons Aurélien et Dorian qui débute la construction d’un tricycle en bois. Le MoskitOS est un projet open-source qui permet de construire un trike en bois pendulaire peu onéreux. Un roue motrice à l’avant et deux roues à l’arrière, ce trike s’incline et tourne grâce à l’utilisation astucieuse d’un trapèze articulé permettant à toute la partie avant, pilote inclus, de pencher en virage. Encore au stade de prototype, ce projet soutenu par l’Ademe est malgré tout bien avancé et il y a plusieurs réalisations qui roulent. La construction de Dorian en est à ses débuts. Les pièces en bois ont été réalisées par une machine à commande numérique et il reste encore pas mal de travail à faire avant de voir le trike fini. Après la présentation de Dorian, nous rentrons au camping. Le compteur affiche près de 63 km et 765 m de dénivelé. Nous nous retrouvons en soirée pour un apéritif convivial auquel j’ai convié Aurélien et Dorian. Aurélien en a profité pour amener un stock de sacoches pour vélo couché qui feront le bonheur de quelques-uns d’entre-nous.
Samedi 14 septembre 2024
Le parcours
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Le récit
La nuit a été fraîche et ce matin le thermomètre n’affiche que quelques degrés. Nous ne sommes que 17 au départ. Maryse, Chantal et Roberto nous ont quittés hier soir, Chantal et Jean-Paul L. ont décidé d’un jour de repos aujourd’hui. Serge a troqué son vélo couché pour le trike de Chantal. Après le briefing, nous prenons la route jusqu’au village pour un arrêt à la boulangerie pendant que Christian répare une crevaison. Ensuite nous traversons jusqu’à l’Aveyron, pour passer le pont puis monter au-dessus du tunnel de la route de la vallée. Nous montons sous le soleil et la température monte rapidement. Si la vallée était dégagée au niveau de Saint-Antonin, un peu plus en amont nous découvrons une mer de nuages qui remplit le fond des gorges. Heureusement, nous sommes au-dessus et nous profitons d’un soleil qu’aucun nuage n’occulte. Après une pause photo à mi-pente, nous arrivons au carrefour de la route du Roc d’Anglars. Nous prenons à droite pour un aller-retour jusqu’au point de vue. Pascal G. décide de nous attendre là. La montée au Roc d’Anglars est facile. Nous faisons un premier arrêt au niveau de l’aire de décollage des parapentes où on a une superbe vue sur la vallée, puis nous continuons un peu plus loin jusqu’au belvédère du Roc d’Anglars. De là, on a une jolie vue sur les gorges et sur le village de Saint-Antonin. Après quelques photos et une intéressante discussion avec un couple de camping-caristes, nous redescendons rejoindre Pascal G. puis nous continuons la route en direction de Vaour.
Après 5 km sur le plateau avec des montées et des descentes, nous passons dans le Tarn, puis nous arrivons au dolmen de Vaour alors que retentissent plusieurs coup de feu. Une chasse au gros gibier est en cours. Nous faisons quelques photos et nous ne tardons pas à reprendre la route en direction de Vaour. Nous traversons le village puis nous grimpons en direction de la Commanderie des Templiers. Perchée au sommet de la colline, la Commanderie est en ruines, mais il reste quelques salles voûtées et des murs dont l’épaisseur est impressionnante. Après les photos, nous reprenons la route et quittons Vaour pour descendre dans le superbe paysage de la forêt de la Grésigne jusqu’à Penne. Avant d’arriver au village, la forteresse perchée sur le piton rocheux qui domine les gorges de l’Aveyron nous apparaît sur un fond de ciel bleu. Martine va faire des emplettes à l’épicerie locale, puis nous descendons au centre du village. Malheureusement, nous arrivons en plein milieu du marché des éditeurs, un des moments forts du Festival les Balladines qui se tient ici ce week-end. Les places où nous aurions pu nous installer pour déjeuner sont prises et nous devons remonter vers le haut du village pour trouver une table en pierre près d’un parking.
Après le déjeuner et un tour au café local, nous reprenons la route qui monte jusqu’à Saint-Paul de Mamiac. Arrivés en haut, nous attendons Christian qui répare de nouveau la roue crevée de ce matin. Finalement, nous repartons en direction de Bruniquel par une belle descente avec des virages plus ou moins prononcés qu’il faut parfois prendre avec prudence. Heureusement, l’activité de la carrière située à mi-pente semble avoir bien baissé et la route n’est plus aussi gravillonnée qu’elle l’était lors de notre dernier passage ici il y a 9 ans. Nous arrivons finalement au fond des gorges de l’Aveyron, tous contents de cette belle descente. Sur la colline à gauche, se profile le château de Bruniquel, notre prochaine destination. Nous grimpons dans le village jusqu’à la place devant l’école sous l’œil médusé des touristes. Le groupe s’égaille dans le village pour une visite jusqu’au château et au jardin avoisinant, quelques uns restant à la garde des vélos. C’est l’occasion de discuter et de répondre aux questions des néophytes. Le village tout en pente vaut le détour, mais il faut grimper. En haut, le jardin est superbe et on a une belle vue sur la route de la vallée par laquelle nous sommes arrivés. Finalement, nous nous retrouvons au parking et nous reprenons la route de la vallée pour changer de rive et prendre la petite route qui mène à Montricoux.
Après quelques kilomètres, nous arrivons à Montricoux où, délaissant la ville sur notre gauche, nous prenons directement la route qui monte sur le plateau en grande ligne droite vers Saint-Antonin. Par contre, ça monte avec des ondulations qui nous font croire que de temps en temps ça descend, ce qui n’est pas toujours vrai. Finalement, nous arrivons sur la route de Septfonds et nous nous arrêtons tout de suite à droite pour jeter un coup d’œil au belvédère du Cirque de Bône où nous trouvons une table d’orientation et un joli point de vue sur les gorges de l’Aveyron. Nous repartons ensuite pour une belle descente sur un revêtement bien lisse où chacun peut profiter des performances de sa monture. Nous faisons une pause photo en fin de descente lorsque apparaît le village de Saint-Antonin droit devant nous, en bas au bord de la rivière. Certains rentrent directement au camping et nous sommes quelques uns à rejoindre la boutique du vélociste local pour voir l’avancement des travaux de Dorian. Malheureusement pour nous, il est allé visiter une maison dans la journée et n’a pas avancé autant qu’il l’avait prévu. Il a néanmoins reçu un renfort qui lui a permis d’avancer un peu. Après avoir un peu discuté, nous regagnons le camping après un peu plus de 62 km et 1117 m de dénivelé. Nous terminons la soirée au restaurant Le festin de Babette, de l’autre côté de l’Aveyron, où le délicieux repas en a étonné plus d’un.
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