Itinérance AFV n°4 - 06/2016
Lundi 20 juin 2016
Le parcours
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Le récit
Ce matin, la brume a envahi la vallée de l'Aveyron, mais on voit le ciel bleu au travers. La journée s'annonce belle. Après le briefing quotidien, nous rejoignons le centre ville. Après une halte pour faire des courses au commerce local, nous gagnons la place de la cathédrale. Là, nous faisons sensation et les badauds viennent nous questionner. La place vaut vraiment le détour. Carrée, comme pour toutes les bastides, elle est entourée d'arcades sous les maisons imposantes et la cathédrale, imposante elle aussi, possède une superbe façade. Echappant aux questions des badauds, nous reprenons notre route pour rejoindre, par les petites rues de la ville, l'entrée des gorges de l'Aveyron. Christine, en pleine forme ce matin, ouvre la marche sur cette jolie route des gorges qui monte doucement. Après quelques kilomètres sous le soleil, nous faisons une pause pour nous découvrir. La température est bien montée et contraste fort avec ce que nous avons eu la veille. Nous attendons Gilles qui a des soucis avec la fixation de ses sacoches latérales. Après un petit cours délivré par Richard, tout rentre dans l'ordre et nous pouvons repartir. Un peu plus loin, nous traversons la rivière sur un joli pont daté de 1908 avant d'entamer la sortie des gorges. Maintenant, ça monte franchement, en remontant la vallée du Lézert, et le groupe s'étale.
Moins de deux kilomètres plus loin, nous nous arrêtons au martinet de la Ramonde. Le martinet est un marteau hydraulique, actionné par le flux de la rivière, qui servait pour la forge qui travaillait le cuivre du XIVème au XIXème siècle. Il y en avait plusieurs le long de la vallée du Lézert et une association locale a restauré celui-ci. Après un petit tour sur l'exposition visible de l'extérieur, nous reprenons la route qui continue à grimper jusqu'à la Bastide-l'Evêque. Nous entrons dans le village en passant sous un porche pour déboucher sur la petite place entourée de très jolis bâtiment. Dommage qu'il y ait tant de voitures qui gâchent le paysage et nos photos. Nous grimpons pour quitter le village et prendre la route de Rieupeyroux. Le parcours suivant est un peu pénible avec des montées et de petites côtes sous le soleil qui devient de plus en plus chaud. En plus, il est tard et nos estomacs crient famine. Après quelques kilomètres, nous attendons André qui semble avoir des problèmes. Une soudure du timon de sa remorque a lâché. Nous faisons une consolidation de fortune, puis nous reprenons la route. Nous arrivons à la D911 où la circulation est assez dense et que nous devons emprunter sur au moins cinq kilomètres. Nous poursuivons jusqu'à Rieupeyroux en roulant par petits groupes.
Arrivé à Rieupeyroux, nous rejoignons l'aire de repos, en bas du village, près du lac. Deux manquent à l'appel, Serge et Christian. Ils sont partis devant et je leur avais dit d'attendre à l'entrée du village, oubliant que nous ne passions pas par cet endroit, car nous avons quitté la route avant. Je prends le trike de Martine, moins chargé que le mien, pour aller les retrouver et les guider au point de pique-nique. Il faut remonter en haut du village, mais je trouve mes deux compères à l'endroit prévu, attendant patiemment, mais quelque peu inquiets. Heureusement, nous rejoignons le reste du groupe et nous pouvons calmer nos estomacs qui crient famine. Je me fais pardonner mon erreur par un petit concert de ukulélé avant que nous reprenions la route. André nous quitte sans attendre, en compagnie de Jean-Pierre dont le porte bagage est cassé, afin de trouver un soudeur dans le village. Nous repartons peu après, acclamés par les collégiens qui attendent à l'arrêt du bus. Nous devons remonter en haut du village et la côte est bien raide. Ceux qui souffrent le plus sont ceux sans assistance, Christine, Richard et Gilles. A la sortie du village, au bord de la D911 que nous avons retrouvée, André et Jean-Pierre ont trouvé un atelier pour faire faire leurs réparations. Nous continuons notre route et ils nous rejoindront plus tard. Nous roulons encore quelques kilomètres sur la route de Rodez assez fréquentée, puis nous prenons à gauche la route de Belcastel.
Après un parcours bien agréable sur cette petite route sans voitures, nous passons à Colombiès où nos deux compères auraient aussi trouvé un artisan pour réparer leur matériel s'il n'en avait pas trouvé à Rieupeyroux. Suit une superbe descente bien pentue de plusieurs kilomètres qui nous amène au fond des gorges de l'Aveyron. Nous nous regroupons en bas et nous ne tardons pas à voir arriver André et Jean-Pierre, contents de leur descente et de la réparation de leur matériel. Après quelques photos, nous repartons par la route des gorges en rive droite qui nous amène à Belcastel quelques deux kilomètres plus loin. Après avoir traversé - non sans difficultés pour certains - le petit pont pavé de galets et bien pentu qui mène de l'autre côté de la rivière, nous nous installons au camping. Le compteur affiche un peu plus de 49 km pour la journée et environ 180 km depuis notre départ de la maison. Après un repas collectif où chacun amène ce qu'il a, nous allons faire un petit tour dans le village, perché sur la colline au-dessus de l'Aveyron et dominé par le château. Nous revenons à la tombée de la nuit et nous profitons de l'illumination du pont et du château qui donne un air mystérieux et sympathique à ce joli village.
Mardi 21 juin 2016
Le parcours
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Le récit
Ce matin, le ciel est couvert. Le briefing quotidien se tient à la sortie du camping, à l'entrée du pont. André, qui veut prendre son temps pour monter la côte, a filé sans nous attendre. Le passage du pont est plus facile dans ce sens. Nous rejoignons le bas du village sous l'oeil impressionné d'un habitant du lieu, puis nous entamons la longue montée qui va nous extraire des gorges de l'Aveyron. Dès le début de la montée, on a une belle vue sur Belcastel qui porte bien son nom. Après une belle montée bien raide qui nous réchauffe vite, nous arrivons à Cassan. Un peu plus loin, les habitants d'une maison au bord de la route ont réalisé de jolies constructions miniatures en pierres. Il y a même une tour Eiffel du même métal et un pont de la rivière Kwaï. Un peu plus loin, nous faisons une pause à Mayran pour dévaliser la boulangerie locale. Le soleil a refait son apparition et la chaleur monte. Nous retrouvons André au carrefour de la D994. Nous prenons une petite route qui part en face, un peu plus loin pour suivre un joli parcours avec une belle vue sur les collines. Nous rejoignons la D57 un peu avant Bruéjouls après une belle descente. La route continue à descendre ensuite pour de nombreux kilomètres, une récompense après les dures montées des jours précédents. Nous nous arrêtons à Bruéjouls pour quelques photos. Un gigantesque taste-vin trône sur le mur au bord de la place du village. Ici, les pierres sont rouges, comme l'est la terre des champs.
Nous reprenons la descente jusqu'à Clairvaux-d'Aveyron. A l'entrée du village, une rivière au sable rouge coule au pied des maisons aux pierres de la même couleur. Le village est typique avec un joli porche et de belles petites ruelles. Nous nous arrêtons faire les courses au commerce local. Nous reprenons la route qui descend jusqu'à Valady. Après le village, nous rejoignons la D901, un peu plus fréquentée, mais qui descend toujours. A l'entrée de Nauviale, après une descente facile à la pente faible, nous prenons à droite pour remonter la vallée du Dourdou. Alors qu'on se regroupe au carrefour, l'habitant du lieu vient discuter avec nous. Les questions sont toujours les mêmes. Nous repartons car midi sonne au clocher et il nous reste encore un peu de route pour rejoindre le point prévu pour la pause méridienne. Les huit kilomètres jusqu'à Mouret sont faciles avec quelques montées et descentes. Avant d'arriver, nous pouvons admirer le château de la Servayrie, perché sur la colline au-dessus du Dourdou. Nous nous arrêtons pour le casse-croûte en bas du village, au terrain de football où une table à l'ombre des arbres est la bienvenue. Malheureusement, les toilettes sont fermées à clé. Après une courte sieste au son du ukulélé, nous reprenons notre route dans la vallée. Les six kilomètres qui nous séparent de Villecomtal sont vite avalés.
Nous nous arrêtons faire le plein d'eau aux toilettes publiques à la sortie de la ville, puis nous allons visiter à pied. Toutes les pierres sont rouges, donnant une belle couleur aux maisons et à l'église. En cette chaude après-midi, il n'y a pas grand monde dehors. Après la visite, nous reprenons nos montures pour entamer la seconde grosse montée de la journée. En effet, il s'agit de passer de la vallée du Dourdou à celle du Lot. Et la région n'étant pas réputée plate, la montée est longue et difficile. Nous prenons notre mal en patience et le peloton s'étire en longueur. Heureusement, une partie du parcours est ombragée. A Contensouze, nous sommes en haut. L'ombre est la bienvenue pour une petite pause en attendant les derniers. Après que chacun ait récupéré, nous repartons jusqu'au carrefour de la D20. De là, on a une belle vue sur la vallée du Lot. Nous prenons à droite, puis plus loin sur la gauche en direction d'Estaing. Un homme rencontré à Villecomtal nous avait prévenu que la route était barrée mais qu'on pouvait passer quand même avant de trouver une déviation. En fait, la pancarte à ce carrefour interdit seulement la circulation aux poids-lourds. C'est un peu plus loin que ça se corse. La route est en cours de réfection et on ne peut pas passer. Une déviation a été mise en place qui nous rallonge de plus de trois kilomètres. Au lieu de descendre directement sur Estaing, nous devons prendre à droite par Sébrazac et Verrières. Même si globalement, nous descendons jusqu'au bord du Lot, il y a encore quelques petits tronçons à monter.
Au moment de repartir, Christine a un souci avec sa chaîne qui est descendue du petit plateau. Un petit réglage et tout va mieux. Finalement après quelques belles descentes, nous arrivons à Verrières. Nous nous arrêtons devant le pont des pèlerins - on est sur le chemin de Compostelle - pour faire quelques photos. Il y a aussi une jolie source et de belles maisons dans ce petit hameau. Nous prenons la route qui longe la rive gauche du Lot et, tout de suite, le village d'Estaing se dévoile, dominé par l'imposant château. Arrivés à Estaing, nous traversons le pont pour nous arrêter de l'autre côté à l'ombre des arbres. Nous allons faire un petit tour en ville. C'est assez décevant, fortement dévoyé par le tourisme, malgré de jolies petites maisons et des ruelles en pente. Finalement, nous reprenons la route pour faire les trois kilomètres et demi qui nous séparent du camping à la ferme de la Cavalerie. Le fermier nous attend et nous nous installons rapidement. C'est une soirée calme car nous sommes loin de tout et après une repas vite avalé, nous ne traînons pas. Le compteur affiche un peu plus de 63 km pour la journée et environ 243 km depuis notre départ de la maison.