Itinérance AFV n°12 - 06/2023
Dimanche 4 juin 2023
Le parcours
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Le récit
Nous sommes neuf au départ de cette douzième itinérance. Pierre est le seul sur deux roues, Jacky est le seul sans assistance électrique, et Pascal, Christian, Jacky et moi tirons chacun une remorque. La gent féminine est représentée par Marie-Jo, Muriel et Martine. Yvan, nouveau venu, est le plus jeune de nous tous. Tous les autres ont déjà participé à au moins une de nos rencontres du Sud-Ouest. Christian est venu garer son camping-car à la maison et se joint à nous pour rejoindre le camping de Fumel en trike. Jacky, venu de sa Dordogne natale, nous y rejoint juste à temps pour le briefing matinal sous le soleil et un beau ciel immaculé. Après les explications du jour, nous prenons la route pour rejoindre la vallée de la Thèze, un affluent du Lot que nous traversons sur le petit pont de Condat. Nous prenons la route de Gourdon, large et lisse, habituellement fréquentée par les camions de la carrière de Montcabrier, mais qui est très calme en ce dimanche matin. Juste avant Boussac, nous passons dans le Lot. Le rythme est soutenu car la pente est faible et en une heure nous avons quitté la vallée et grimpé au centre du village de Montcabrier, notre première grosse montée, près de 10 % sur quelques dizaines de mètres en entrant dans le village. Après quelques photos de nos vélos sur la place de l'église et du croisé sculpté dans un tronc d'arbre, nous passons derrière la mairie pour un arrêt à la boulangerie.
Nous quittons le village pour prendre une petite route très agréable qui serpente dans la forêt. Elle monte et descend, mais les pentes sont courtes et pas trop fortes. Le timon de la remorque de Christian a pris du jeu. Il profite d'une pause pour resserrer. Dans une petite descente près de Pech Martel, c'est la remorque de Pascal qui fait des siennes. La pièce fixée à l'axe de roue du trike est cassée. Heureusement, Muriel a la même pièce sur son trike pour pouvoir échanger la remorque si nécessaire. L'échange est réalisé en quelques minutes et nous pouvons reprendre la route. Nous arrivons à Lherm alors que le clocher sonne midi. Après quelques photos sur la place du village devant le café associatif nous rejoignons la halle où nous nous installons pour déjeuner à l'ombre. En repartant, nous grimpons dans la forêt sur une petite route bien agréable. Nous nous regroupons en haut avant de descendre sur la vallée du Vert et le village de Catus. Nous débouchons bientôt sur la route de Montgesty et une belle descente nous amène face au lac Vert dans la vallée du même nom. Nous prenons à gauche pour rejoindre Catus où nous nous arrêtons sur la place de la halle inondée de chaleur. Christian en profite pour resserrer la fixation du capteur de vitesse sur le trike de Marie-Jo. Catus (chat en latin), c'est la ville des chats. Ils décorent les ouvertures de la halle et font l'objet d'un festival périodique. La légende prétend qu'un chat sauvage y terrorisait les habitants autour de l'an mille.
Nous quittons Catus, ses chats et la vallée du Vert pour grimper par la D6 que l'on quitte un peu plus loin en direction de Calamane où nous arrivons après une belle descente dans la forêt. Nous passons sous le viaduc de la voie ferrée Paris-Toulouse, puis devant le vieux château qui semble un peu à l'abandon. Ensuite, nous grimpons dans une petite vallée qui se resserre dans la forêt. La pente, d'abord assez faible, augmente à l'approche de Saint-Pierre-Lafeuille. Nous nous regroupons avant d'atteindre les premières maisons, puis nous rejoignons le camping après une centaine de mètres sur la route très fréquentée qui relie Cahors à l'entrée de l'autoroute. Christian et Marie-Jo ont loué un gîte au camping et les autres montent la tente alors que le temps se couvre et que l'orage gronde au loin. Nous n'aurons que quelques gouttes et la couverture nuageuse fera baisser la température devenue étouffante en fin d'après-midi. Mon compteur affiche un peu moins de 58 km pour 972 m de montées. Ce soir, nous avons une discussion sympathique avec le propriétaire du camping qui connaît bien la région que nous allons parcourir. J'installe les câbles qui permettent de recharger tous nos appareils électriques sous la bâche qui abrite nos deux trikes et la remorque, ce qui va devenir notre routine quotidienne.
Lundi 5 juin 2023
Le parcours
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Le récit
Ce matin, tout le monde est prêt pour le briefing à 7h45. Le temps est couvert et la température est fraîche. Nous quittons le camping avant huit heures pour rejoindre le village de Saint-Pierre-Lafeuille par la route de Cahors déjà bien fréquentée ce matin. Heureusement, c'est tout en descente et nous bifurquons rapidement à gauche pour prendre la petite route qui descend sur la vallée du Lot et Laroque-des-Arcs. Après un début de descente dans la forêt et une belle épingle, nous faisons une pause photo face au château de Roussillon. Vu d'ici il a l'air en ruine, mais c'est un hôtel de luxe. Nous reprenons la descente rapide et frigorifiante qui nous mène en bas, à Laroque-des-Arcs. Il y a du monde sur la route du bord du Lot qui mène à Cahors. Nous faisons une pause photo pour prendre la rivière et la chapelle Saint-Roch perchée sur la colline au-dessus. Le ciel se dégage et le soleil chauffe déjà. Nous reprenons la route pour rejoindre Cahors où nous nous arrêtons devant la cathédrale Saint-Etienne. Après une petite visite et quelques photos, nous rejoignons les quais du Lot par une petite rue. Nous longeons les quais pour nous arrêter place Saint-Urcisse devant l'horloge à billes. Elle est arrêtée et nous ne verrons pas les billes en action. Nous reprenons les quais. Passé le rond-point du pont Louis-Philippe, il y a un peu moins de circulation.
Nous nous arrêtons sur l'allée piétonne face au pont Valentré. De l'autre côté du Lot on voit les arches où s'écoule l'eau de la fontaine des Chartreux. Un passant passionné nous explique l'histoire de cette fontaine qui alimente toute la ville et ses satellites en eau potable. Après une belle série de photos du pont Valentré, nous continuons pour atteindre le bout du pont et traverser le Lot sur cet ouvrage interdit aux voitures. Les pavés nous secouent un peu, mais on peut admirer de près les trois tours qui veillent sur le pont. Sur celle du milieu, on peut voir le diable accroché sous le faîtage. C'est l'objet d'une légende liée à la construction du pont. Nous terminons la traversée après de multiples arrêts photo, puis nous prenons à gauche pour rejoindre la fontaine des Chartreux. Nous laissons les vélos au parking puis nous allons voir le bassin qui collecte l'eau qui sort sous la falaise. Passant par la voie étroite qui surplombe la source, nous reprenons la route qui longe le Lot pour rejoindre la promenade de Coty en traversant le parking Pierre Combes à Saint-Georges. Nous passons sous l'église Notre-Dame de Saint-Georges, puis devant le Capitulaire de Villi, un jardin coincé contre la falaise, enfin devant un joli moulin et son écluse. Après quelques arrêts pour prendre en photo la ville de l'autre côté du Lot, nous rejoignons la civilisation par un contre-sens cyclable puis nous nous arrêtons au supermarché avant de quitter Cahors.
Après nos courses, nous rejoignons la route de Villefranche-de-Rouergue que nous prenons jusqu'à Arcambal. Nous grimpons ensuite vers les Mazuts puis une belle descente nous ramène au bord du Lot à Pasturat après un arrêt photo au-dessus de la vallée. Nous traversons la rivière pour rejoindre à gauche le village de Saint-Géry où nous nous installons pour déjeuner sous l'ombre des arbres. Après le repas, le café du coin nous accueille. La température a bien monté et l'après-midi s'annonce chaud. Nous revenons en arrière pour remonter la vallée du Lot jusqu'à Bouziès. Nous nous arrêtons sous le château des Anglais, une construction troglodyte au-dessus de la route, puis nous prenons le pont pour rejoindre le village. Après avoir fait le plein de photos, nous rejoignons le sentier côtier pour prendre le chemin de halage. C'est un chemin taillé dans le rocher où nous sommes bien au frais. Par contre, le sol est loin d'être lisse et certains sont obligés de soulager les vélos pour passer les difficultés du rocher. Finalement, après quelques hésitations, nous arrivons tous sans encombre à l'écluse de Ganil où un plaisancier fait passer son bateau alors que des promeneurs observent la manoeuvre. A partir de là, le chemin devient plus carrossable puis se transforme en route.
Je prends la tête et nous filons en remontant le long du Lot, passant en-dessous de Saint-Cirq-Lapopie. Nous n'allons pas bien loin. Mon téléphone sonne. Pascal me signale qu'un des pneus avant du trike de Jacky vient d'éclater. Je fais demi-tour pour voir avec eux comment on peut faire pendant que les autres attendent à l'ombre. Le pneu est ouvert sur au moins cinq centimètres. C'est un pneu de seize pouces quasi introuvable hormis dans les grandes villes. La chambre à air est irrécupérable, mais Jacky en a une de rechange. Nous n'avons rien pour protéger la chambre face à l'ouverture du pneu déchiré, alors nous tentons l'impossible. Quelques tours de scotch autour de la chambre à air un peu gonflée pour l'empêcher de grossir au niveau de la déchirure du pneu, remontage de la chambre et du pneu en mettant bien en face de l'ouverture la zone scotchée de la chambre, quelques tours de scotch supplémentaires autour du pneu et de la roue pour empêcher que le pneu s'ouvre et on regonfle. Ca a l'air de tenir. Il ne nous reste que neuf kilomètres environ à parcourir. Nous reprenons la route et rejoignons les autres en espérant qu'on arrivera comme ça au camping. Jacky a appelé son gendre qui va lui amener au camping des pneus et chambres de rechange qu'il a à la maison.
Nous rejoignons Tour-de-Faure, de l'autre côté du Lot et nous continuons à remonter le long de la rivière. Un peu avant Saint-Martin-Labouval, un quiproquo conduit à un carambolage entre les trikes. Martine, surprise, n'arrive pas à éviter à temps la remorque de Christian. Le bilan donne une déchirure dans la paroi arrière de la remorque en stratifié et une rupture franche d'une pièce en nylon qui assemble le bras de la remorque. Ce dernier point est plus embêtant, le trou pouvant être simplement étanché au scotch. Finalement, Christian arrive à assembler le bras avec un bout de la pièce en nylon, mais la liaison est faible. En renforçant avec les moyens du bord, nous arrivons à repartir. Nous reprenons la procession puis repassons de l'autre côté du Lot pour rejoindre le camping. Sur le pont, on entend une explosion. C'est le pneu de Jacky qui vient de nouveau d'éclater. La réparation n'a pas résisté au revêtement rugueux du pont. Il finira le trajet à pied en tirant son trike attelé à sa remorque. Nous arrivons au camping de Cénevières où Christian trouve des outils pour réparer son timon de remorque et le gendre de Jacky nous rejoint en soirée avec le matériel de rechange nécessaire. Il fera quand même quatre heures de route aller-retour pour que Jacky puisse continuer. Mon compteur affiche un peu moins de 57 km et 322 m de montées.