Cap Nord - 4->7/2010
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Etape 73 : Samedi 26 juin
Fumay (08) - Guignicourt (02)
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Il va encore faire très chaud aujourd'hui. Je me lève tôt pour profiter de la fraîcheur. Mes voisins Belges émergent un peu plus tard, avant mon départ. Nous avons le temps de discuter un peu puis je quitte le camping après que nous nous soyons souhaité mutuellement un bon retour à la maison.
Je quitte la vallée de la Meuse pour rejoindre Rocroi. Donc, forcément, ça monte. Et même bien. La route grimpe dans la forêt. Les bas côtés sont tapissés de fraises des bois. Et l'ombre des sapins est bien fraîche, d'autant que le soleil ne chauffe pas encore beaucoup.
Après une bonne quinzaine de kilomètres de côtes et de descentes (les Ardennes c'est de la montagne), j'arrive à Rocroi. C'est une ville fortifiée en étoile avec une place centrale jonchée de pavés. C'est très joli, mais le matériel apprécie moyennement les vibrations. Je fais des courses au supermarché et je m'arrête à la boulangerie.
Je reprends ma route qui continue dans la forêt avec des montées assez fortes et des descentes aussi fortes et très longues. Avant Rouvroy, je sors de la forêt et le paysage change un peu. Il y a davantage de cultures et moins d'arbres. Par contre, il y a toujours des collines et la route monte et descend sous le soleil qui commence à taper fort.
A Novion-Porcien, je prends à droite une petite route qui me fera éviter le grand axe qui mène à Rethel et Reims. Les côtes sont toujours aussi lentes à monter et le soleil chauffe. Ce soir, je vais être bien noir car je suis en maillot de bain et tee-shirt. Heureusement, les descentes sont assez rapides pour bien me refroidir. A partir de Château-Porcien, je rejoins la vallée de l'Aisne. Je pensais que la route suivrait la vallée, mais pas du tout. Elle n'arrête pas de monter sur les collines pour redescendre à chaque village.
Je rejoins Neufchâtel-sur-Aisne que je m'étais donné comme objectif pour la journée. Il n'y a pas de camping ici. Un passant interrogé m'indique le camping de Guignicourt, à 6 km en aval. Ce n'est pas sur le parcours que j'ai prévu, mais le détour n'est pas énorme et puis peut-être que j'éviterai la traversée de Reims demain matin. Le camping est sympa, situé en bordure de l'Aisne. Après m'avoir vu arriver, un Hollandais vient me voir pendant que je monte la tente. Il me demande de m'asseoir sur le tricycle pour une photo, ce à quoi je consens bien évidemment. Nous discutons un peu et je lui explique mon voyage. Un quart d'heure après, il revient avec un verre et une bouteille de Bordeaux blanc. Il me remplit le verre, m'indique où est sa caravane, puis me laisse la bouteille déjà bien entamée pour que je la finisse. Voilà qui est vraiment très sympa.
J'ai parcouru 106,8 km avec 1073 m de dénivelé aujourd'hui, soit 6514 km avec 38423 m de dénivelé depuis le départ.
Etape 74 : Dimanche 27 juin
Guignicourt (02) - Sézanne (51)
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Je me lève avant que le soleil ait pointé son nez au-dessus de la colline. Je quitte le camp alors qu'il a eu à peine le temps de chauffer la tente avant que je ne la plie. Au départ, j'avais prévu de passer par Reims, mais je laisse passer le carrefour qui m'aurait mis sur la nationale qui y conduit tout droit. Je m'aperçois de mon erreur un peu tard, alors je décide de couper par les petites routes pour rejoindre Epernay, sans passer par Reims. J'aurais peut-être mieux fait de faire demi-tour. La route est très jolie et passe de beaux petits villages, mais tout est en pente. Soit ça monte, soit ça descend. Et la pente varie entre 8% et 12%. Autant dire qu'en fin de matinée, je suis bien fatigué. En fait, c'est la route touristique du vin de Champagne, et elle passe dans les monts de Reims. Pour tout arranger, le soleil tape encore plus fort qu'hier. Heureusement que la zone est largement boisée et qu'on peut profiter de l'ombre de temps en temps.
Finalement, je retrouve une nationale qui mène à Epernay. Je m'arrête casser la croûte sur une aire de repos ombragée, puis je reprends mon chemin. Il y a encore de belles côtes mais la pente est un peu plus faible. En arrivant au bout de la zone des monts de Reims, on domine toute la vallée de la Marne, avec Epernay qui tapisse le fond. On profiterait davantage de la vue si le soleil ne chauffait pas autant. La descente est très rapide. Il faut bien serrer les freins pour ne pas s'emballer. En un rien de temps, je suis dans la ville. Je traverse jusqu'au centre, m'arrête le temps d'une photo devant la cathédrale, mais le soleil est si fort qu'on n'a qu'une envie, c'est de retrouver la fraîcheur des arbres.
Je rejoint la route de Sézanne et c'est également une très longue et forte montée. A mi-hauteur, je m'arrête sous les arbres le temps d'une courte sieste, histoire de laisser au soleil le temps de redescendre un peu. Je m'arrête faire le plein d'eau à Montmort-Lucy. L'accès au cimetière est sous le porche de l'église. Il y a une exposition de l'association locale de conservation du patrimoine. J'en profite pour interroger les personnes présentes sur la présence d'un camping dans les environs, bien décidé à m'arrêter dès que possible compte tenu de la chaleur. Le camping le plus proche est celui de Sézanne, à 25 km. Il est 17h30 et c'est faisable. Les gens présents s'intéressent à mon équipage et à mon histoire. L'un deux fait une photo qu'il promet de m'envoyer par internet, puis je reprends ma route.
La suite est sans histoire. Le soleil est encore bien chaud, mais il y a des passages très ombragés dans la forêt qui sont bien rafraîchissants. J'arrive au camping à 19h30, abruti de soleil. A peine arrivé sur mon emplacement, plusieurs personnes s'approchent pour voir mon vélo de plus près. L'un d'eux m'offre une bière. J'apprécie grandement la douche, bien qu'elle soit un peu chaude et non réglable.
J'ai parcouru 112,2 km avec 1323 m de dénivelé aujourd'hui, soit 6627 km avec 39746 m de dénivelé depuis le départ.
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