Massif Central - 7/2011
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Dimanche 17 juillet 2011
Jax (43) - Allègre (43)
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Il a plu toute la nuit. Ce matin, il pleut encore et on traîne pour se lever. Inutile de mettre le nez dehors, il pleut des cordes et on ne va pas rouler par un temps pareil. Vers 10h00, je sors faire quelques photos. Le temps est complètement bouché et on est dans la brume, sous la pluie. A 11h00, on se décide pour un petit déjeuner à l'abri du lavoir. Il fait froid. L'eau goutte dans le bassin en faisant des ronds. Faute d'une amélioration, on retourne dans les tentes faire la sieste et écouter de la musique.
En début d'après-midi, le temps s'arrange. Le soleil chauffe un peu la tente et nous oblige à mettre le nez dehors. C'est le signal du départ. On plie et à 15h00 on reprend la route après avoir rempli nos gourdes à la source du lavoir. Il fait encore frais et nous gardons les anoraks. Il y a beaucoup de nuages et le soleil chauffe à peine. Il faut dire que nous sommes à 1000 m d'altitude. Nous achevons vite le kilomètre de montée qui nous sépare du plateau. Malgré le ciel nuageux, nous apercevons le paysage des montagnes, au loin par-dessus le village.
Ensuite, nous sommes dans la forêt, principalement des conifères que Marie-Claire m'apprend à reconnaître, en particulier l'épicéa avec la forme caractéristique de ses branches retombantes. La route est déserte et nous pouvons rouler côte à côte pour discuter. A la sortie du village de Chastenuet, nous trouvons des framboises sur le talus en bord de route. Elles ont un goût exquis. A Varennes-Saint-Honorat, on s'arrête de nouveau pour faire des photos des vaches. J'aime cette habitude qu'a Marie-Claire de s'arrêter à la moindre occasion. Cela agrémente le voyage et on est moins les yeux rivés sur le compteur et la distance parcourue. C'est d'autant plus facile qu'on a fait le choix de faire du camping sauvage, ce qui est très simple dans toutes ces régions que nous avons traversées.
3 km après Varennes-Saint-Honorat, nous entamons notre dernière descente avant Allègre. Nous sommes dans la forêt et il fait froid. Nous descendons vite malgré tout. 2 km plus loin, nous prenons la D40 qui va nous mener jusqu'à Allègre. C'est une route plus large et plus fréquentée, mais il y a malgré tout peu de circulation. A Menteyres, nous sommes au point le plus bas et nous entamons 2 km de montée assez raide pour rejoindre le village. En bas, il y a un gîte avec des branches tortueuses grimées en nain de jardin en bordure de route. On fait deux arrêts dans la côte pour prendre des chevaux en photo.
Finalement, il est un peu plus de 17h00 lorsque nous arrivons au panneau d'entrée du village. Nous demandons où se trouve le camping aux premières personnes rencontrées. C'est de l'autre côté du village et nous devons encore monter un peu. En plus, il se met à pleuvoir. Finalement, nous trouvons le camping et la gérante nous indique la zone où sont installés les autres participants. Il n'y a pas grand monde, une dizaine d'installations tout au plus. On est loin des 35 participants annoncés, mais peut-être arriveront-ils plus tard. L'accueil est sommaire. On nous laisse monter nos tentes et les informations sur la rencontre sont quasi inexistantes. Je découvre que notre voisin de camping est mon ami Anglais Rob que j'ai rencontré l'été dernier sur le Canal des Deux Mers près de chez moi. Il nous dit qu'il a prévu de descendre en Espagne et que, comme il n'a pas trop de temps, il repart le lendemain matin.
On nous informe qu'un apéro est organisé en ville ce soir. Nous partons donc tous à pied, par petits groupes, vers le village. C'est l'occasion de faire un peu connaissance, mais après ces six jours où nous avons vécu hors du temps et de la civilisation, je me sens un peu décalé. Finalement, nous reprenons le chemin du camping où nous dînons à l'abri du vent derrière le tarp qui abrite la remorque.
Nous n'avons parcouru que 18 km aujourd'hui car nous n'avons roulé que l'après midi et nous sommes arrivés assez tôt.
Lundi 18 juillet 2011
Allègre (43)
Ce matin, il fait très froid pour un mois de juillet, mais nous sommes en altitude et la météo générale sur la France n'est pas au beau temps. De nouveaux participants arrivent dès le début de matinée, notamment Pesca avec son tricycle en bois autoconstruit, une réalisation remarquable. Nous apprenons par hasard l'heure et le lieu du départ de la balade du jour. L'organisation a l'air assez floue et ne nous inspire pas très confiance. Finalement, nous décidons de visiter le village et de ne pas rouler aujourd'hui. Il faut dire que la pluie qui menace et le vent froid ne sont pas très engageants.
Nous profitons de la machine à laver du camping pour faire une lessive, puis nous partons à pied pour une petite visite du village. C'est assez désert et le grand nombre d'anciennes boutiques désaffectées laisse une impression d'une ville autrefois florissante maintenant totalement abandonnée. Après une petite balade dans les rues qui n'arrange pas notre moral, nous allons visiter l'église. Nous allons ensuite faire quelques courses au commerce local puis nous remontons vers le centre pour nous réchauffer un peu au bar situé près de l'ancienne porte de la ville. C'est l'occasion de relever nos messages et de donner de nos nouvelles.
Nous décidons ensuite de tester le restaurant local, tenus par des gens du Nord. Nous sommes les seuls clients et nous pouvons discuter longuement avec la patronne qui se plaint du manque d'intérêt que porte la municipalité au commerce local. C'est sans doute la cause de ce qu'on a constaté en visitant le village. Nous traînons là tout le début d'après-midi. Il faut dire que c'est appréciable d'être au chaud compte tenu de la température extérieure. Ici, les gens ont remis le chauffage en service.
Ensuite, Marie-Claire retourne faire un tour à l'église pendant que je vais au bar consulter internet. Elle me rejoint bientôt. La pluie qui tombe ne nous incite pas à la balade à l'extérieur. Finalement nous sommes mieux là. Nous décidons de ne pas rester dans la région. Il fait trop mauvais. Marie-Claire avait prévu initialement de descendre la vallée de la Loire, mais pour être certaine de retrouver un temps plus clément, elle se range à ma proposition de continuer avec moi en allant vers le Sud. Nous repartirons demain pour remonter la vallée de l'Allier puis retourner vers l'Ouest dans les Cévennes et peut-être monter au Mont Aigoual.
En fin d'après-midi nous retournons au camping pour y retrouver le reste du groupe qui n'est toujours pas très nombreux. Il paraît que le gros de la troupe arrive demain matin. Peu importe, ne nous sentant pas très bien dans cet environnement et compte tenu du climat plus que glacial, nous restons sur notre décision de repartir. Nous avons fait peu de photos aujourd'hui, ce qui reflète un peu notre sentiment de ne pas être dans un lieu aussi agréable que les jours précédents. Nous n'avons pas roulé non plus, mais ce jour de repos est finalement le bienvenu après une semaine à rouler tous les jours.
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