Massif Central - 7/2011
Pages : < 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 >
Mardi 19 juillet 2011
Allègre (43) - Saint-Arcons d'Allier (43)
Voir le parcours sur OpenRunner
Ce matin, de nouveaux participants arrivent. Le groupe commence à s'étoffer. Comme nous sommes décidés à partir vers le Sud, nous ne partons pas avec eux. Nous retournons au village pour tenter de résoudre le problème de chargement de la musique sur l'i-pod de Marie-Claire, problème sur lequel nous trimons sans succès depuis plusieurs jours. Nous reviendrons au camping en fin de matinée sans l'avoir résolu. Pendant ce temps là, il a plu et on n'a pas regretté de ne pas être sur la route.
Finalement, nous quittons le camping en début d'après-midi avec pour objectif de rejoindre la vallée de l'Allier. Nous reprenons la route par laquelle nous sommes arrivés dimanche. Il faut encore monter un peu dans la forêt. Il fait un froid glacial renforcé par un fort vent du Nord-Est. A Fix-Saint-Geneys, une femme nous explique par signes qu'il ne fait pas un temps à traîner dehors. On est bien d'accord avec elle, mais on a l'espoir que ça va s'améliorer lorsqu'on sera dans la vallée. 2 km après Fix-Saint-Geneys, on atteint la limite du plateau. On domine toute la vallée de l'Allier est le paysage est très beau. On ne s'attarde pas trop pour les photos car on est vite gelés par le vent glacial.
Nous repartons donc pour une folle descente qui va nous faire passer de plus de 1100 m à 580 m. Avec la température, nous arrivons en bas bien gelés. Heureusement, là il n'y a pas de vent et il fait un peu plus doux. Nous atteignons la vallée de l'Allier à Saint-Arcons d'Allier. C'est là que débutent les gorges de l'Allier que nous avons prévu de suivre. Après réflexion, on se dit que s'engager dans les gorges à cette heure tardive de l'après-midi nous expose à des difficultés pour trouver un emplacement pour nos tentes avant la nuit.
Finalement, nous jetons notre dévolu sur le chemin qui mène au cimetière, en bordure de la route des gorges et à deux pas du village. Nous y serons à l'abri des regards, juste en-dessous de la route des gorges entre le mur de soutènement de la route et celui du cimetière. En plus, on a de l'eau à disposition. Nous installons les tentes et prenons notre dîner à l'abri du tarp qui protège la remorque.
Pour finir la soirée, nous allons faire une petite visite au village. Nous sommes agréablement surpris. Tout est parfaitement rénové et il y a de très jolies ruelles. Un hôtel de luxe, inscrit aux Relais et Châteaux, utilise les habitations pour loger des touristes fortunés. La moitié de la clientèle est étrangère. Au fond de la vallée de la Fioule, qui se jette dans l'Allier au bas du village, il y a un immense gîte avec des chevaux et des lamas. Toutes les bâtisses sont parfaitement rénovées. L'environnement est vraiment exceptionnel et nous enchante d'autant plus que le contraste est grand avec ce que nous avons vu à Allègre.
C'est à la nuit tombée que nous regagnons notre campement, satisfaits de ce que nous avons pu admirer. Nous avons parcouru 32 km aujourd'hui, dont plus de la moitié en descente.
Mercredi 20 juillet 2011
Saint-Arcons d'Allier (43) - Poutès (43)
Voir le parcours sur OpenRunner
Ce matin, le ciel est gris. Un a un peu plu dans la nuit, mais au fond de la vallée, il n'y a pas de vent. Nous n'avons pas été dérangés. Après la routine habituelle, nous prenons la route des gorges qui remonte la vallée de l'Allier. C'est d'une sauvage beauté. Les falaises volcaniques alternent avec les pentes boisées. C'est très vert avec, au fond de la vallée, quelques prairies. A Saint-Julien-des-Chazes, nous passons sur la rive gauche par un imposant pont métallique peint en rouge qui contraste avec la couleur ambiante. Les maisons sont très fleuries et le village en pierres, blotti au fond de la vallée, est agréable. Un peu plus loin, le clocher isolé de l'église de Sainte-Marie émerge entre les arbres de l'autre côté de la rivière.
Avant Prades, nous passons sous la voie ferrée. Un Voyage en train dans cette vallée doit être aussi extraordinaire. La rivière est très belle avec des rapides séparés par des zones plus calmes. Nous sommes seuls sur la route bordée d'un petit muret en pierres. Arrivés à Prades, nous faisons l'étonnement d'un homme en train de retaper une maison en bord de route. Nous traversons le village. Il y a une base UCPA qui organise des descentes de l'Allier en canoë et en kayak. Un groupe est en train de se préparer à descendre. Nous repassons sur l'autre rive. L'eau est très claire et les falaises en face de nous sont striées comme si animal géant y avait fait ses griffes. Voilà qui fait encore de belles photos pour les élèves de Marie-Claire.
A partir de là, on grimpe au-dessus de la vallée. La personne que nous avons vu en arrivant au village nous a prévenus, la pente est à 15 %. On a monté plus dur. Maintenant, on est prêts à tout. C'est juste une question de temps, et du temps, on en a à revendre. En fait, ce n'est pas si difficile car la forte pente ne dure pas toute la montée. La route grimpe en lacets. D'en haut, on a une vue magnifique sur le village de Prades et sur la vallée. Un peu en dessous de la route, au-delà du rideau d'arbres, il y a un promontoire qui fait un magnifique poste d'observation. On voit en face la route et la voie ferrée, et en-dessous des canoës font une tache de couleur vive. Les pentes sont boisées avec quelques prairies. Il ne manque que le soleil à ce paysage enchanteur.
Nous reprenons notre montée pour contourner le piton rocheux avant de retrouver le surplomb de la vallée après le village de Vergues. Juste avant, un groupe de vaches de l'Aubrac nous regarde passer en s'approchant de la clôture. Elles sont accompagnées d'un cheval très joli avec une belle chevelure blonde. A Chardassac, nous atteignons le point le plus haut. On domine toute la vallée. La route est fraîchement gravillonnée et il faut être concentré sur la trajectoire, surtout lorsque ça descend et qu'on atteint des vitesses importantes. Elle serpente dans la forêt, bordée parfois d'un petit muret en pierres recouvert de mousse.
A Chanove, on s'arrête pour la pause méridienne dans un champ au bout d'un chemin. Il y a plein de coquelicots, ce qu'on ne voit plus dans les zones où l'agriculture est intensive. Après récupération, nous repartons sur cette petite route sans voiture. On s'arrête régulièrement pour admirer la vallée et la rivière que l'on domine d'en haut. Le ciel est toujours couvert et il ne fait pas très chaud. Nous passons Saint-Privat d'Allier puis Saint-Didier d'Allier en fin d'après-midi. Ce dernier village est un peu à l'écart en contrebas de la route. On a une belle vue de l'église au-dessus de la vallée.
C'est à la soirée que le soleil fait une apparition, mais il va vite se coucher derrière la montagne. Finalement, nous trouvons un coin pour planter les tentes en surplomb de la route dans un petit bosquet. Au-dessous, dans la vallée, il y a la retenue de Poutès. On est juste avant le carrefour de la route qui mène au barrage. Le coin est très calme.
Nous avons parcouru 37 km aujourd'hui pour un dénivelé positif de 728 m.
Pages : < 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 >