Massif Central - 7/2011
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Lundi 25 juillet 2011
Bedouès (48) - Meyrueis (48)
Voir le parcours sur OpenRunner
Ce matin, nous traînons un peu. Julien nous a quittés de bonne heure, alors que nous étions à l'accueil du camping en train de surfer sur internet. Marie-Claire est ensuite retournée faire un tour à Cocurès. La météo annonce de la pluie pour cet après-midi, mais nous n'avons qu'une demi-journée de route pour rejoindre Meyrueis où nous devons retrouver Geneviève. Si j'ai pu préparer le repas au soleil, le temps de faire la vaisselle la pluie se met à tomber. Fort. Nous avons démonté les tentes ce matin et tout est sec, mais c'est sous la pluie que nous quittons le camping en début d'après-midi.
Nous suivons l'itinéraire que j'ai emprunté hier. A Florac, on fait une halte à la poste, puis à la superette pour faire des courses. On reprend notre route sous la pluie, sous le regard effaré des touristes qui sont dégoûtés par la météo de ce mois de juillet. On est autant mouillés par ce qui tombe que par les projections de nos roues avant quand on passe dans les flaques parfois inévitables. Pour tout arranger, les voitures nous arrosent copieusement. Nos jambes nues sont glacées, mais en montant on se réchauffe un peu.
En passant à Vébron, je réalise qu'il y a une grande tête de diable échevelé sculptée dans le bois à un carrefour. Je ne l'ai pas vue hier car je suis passé trop vite. A la sortie des Vanels, on fait une courte pause au carrefour de la route des gorges du Tapoul. Un improbable Parisien déboule de sa maison coincée contre le tunnel et interroge Marie-Claire sur la réception télévisuelle numérique dans la région. Elle le renvoie vers moi et je suis bien embarrassé pour lui répondre. On se demande bien ce que les gens peuvent trouver d'intéressant à la télé quand il viennent en vacances dans un coin paradisiaque comme ici où il y a tellement à faire en dehors, quel que soit le temps. Enfin, chacun sa vie...
Un peu plus loin, on s'arrête en bord de route pour un petit casse-croûte. Heureusement, la pluie s'est arrêtée. Mais il fait toujours humide et froid. Nous passons Fraissinet-de-Fourques et attaquons la difficile montée du col de Perjuret. La pente à 15 % fait chauffer le moteur et nous posons les anoraks. Au fur et à mesure de la montée, le paysage apparaît plus ou moins masqué dans les nuages qui recouvrent les sommets. On s'attendait à trouver le col sous les nuages, mais il n'en est rien. Par contre, il y a là-haut un petit vent bien frais qui nous glace jusqu'aux os. Nous enfilons nos anoraks et la pause restauration avant la descente est écourtée au maximum.
La descente est rapidement avalée. En bas, la température est un peu plus acceptable. A l'approche de Meyrueis, on voit de nombreux campings. Nous nous arrêtons devant celui du Pré de Charlet qui nous semble bien sympathique. Marie-Claire tente en vain d'appeler Geneviève sur son téléphone portable. Visiblement, il y a des problèmes de réception. Nous nous adressons au camping qui nous signale que Geneviève est là, qu'elle nous cherche et qu'elle s'est probablement installée au gîte juste au-dessus.
Nous reprenons nos montures et parcourons la centaine de mètres qui nous sépare du gîte. Pour monter jusqu'au bâtiment, il y a une belle côte à plus de 20 %. Maintenant qu'on est bien affûtés, cela ne nous fait pas peur car ce n'est que pour quelques mètres. Finalement, nous nous hissons sur la plate-forme devant le gîte pour voir Geneviève sortir, tout contente de nous trouver. Elle a essuyé une pluie battante ce matin au départ de Millau où elle est arrivée en train avec sa randonneuse. Elle est arrivée là complètement trempée et a décidé de s'installer au gîte pour la nuit de façon à recharger les batteries. Le problème, c'est que c'est en pension complète, le repas du soir est inclus, et que ce n'est pas conforme à notre philosophie du voyage.
Finalement, nous décidons de retourner au camping où nous nous installons. C'est très calme et très agréable. Nous sommes convenus avec Geneviève de faire un point demain matin pour définir la stratégie des prochains jours.
Nous avons parcouru 39 km aujourd'hui, avec un dénivelé positif de 686 m.
Mardi 26 juillet 2011
Meyrueis (48) - Causse Méjean - Meyrueis (48)
Voir le parcours sur OpenRunner
La nuit a été très calme. Ce camping est vraiment bien. Il a un petit peu plu et le linge que l'on avait laissé à sécher sur le fil est encore mouillé malgré l'abri des arbres. Après avoir déjeuné, nous allons rejoindre Geneviève au gîte. Nous décidons de rester une journée encore ici pour aller faire une virée sur le Causse Méjean au-dessus de Meyrueis. Geneviève va venir s'installer au camping près de nous pour la nuit prochaine.
Finalement, nous partons sous un ciel partiellement couvert. Nous allons faire quelques courses à Meyrueis puis nous remontons pour prendre la route qui surplombe les gorges de la Jonte. Un peu plus de deux kilomètres après le village, la route passe sous le rocher. Nous nous arrêtons juste avant la première route qui monte sur le Causse Méjean. C'est l'occasion de faire des photos des gorges vues d'en-haut. De là, on voit vraiment une faille dans le plateau correspondant au passage de la rivière. Nous montons sur le pré au-dessus de la route pour casser la croûte. Il y a plein de petits rochers et nous choisissons les plus plats comme siège. Pendant la pause, nous aurons droit à quelques gouttes, prémices de ce qui nous attend dans l'après-midi.
Nous repartons et quittons la route de la corniche pour monter sur le plateau. Le changement de paysage est radical. Le relief est adouci et il n'y a presque pas d'arbres. Ce ne sont que des prairies à moutons jaunies par le soleil d'été. Près d'une ferme au toit de lauzes, nous prenons une petite route un peu défoncée qui serpente entre les prairies. Même si nous profitons de temps en temps du soleil, on voit au loin s'avancer de gros nuages noirs annonciateurs de pluie. Une première alerte nous oblige à nous réfugier derrière des arbustes qui font un piètre abri mais nous protègent un peu du vent qui souffle sous l'averse. Heureusement, ça ne dure pas. Nous avons revêtu nos anoraks et Geneviève a mis son poncho orange qui sert aussi de signalisation quand elle roule.
Un peu plus loin, nous rejoignons un groupe de quatre jeunes marcheurs bien courageux d'affronter ce paysage austère où il n'est pas possible de s'abriter si les éléments se déchaînent. A peine les avons-nous dépassés qu'une nouvelle averse arrive. Cette fois, elle dure un peu plus que la précédente et nous trouvons l'abri de jeunes sapins qui nous protègent du plus gros de la pluie. Pendant que nous attendons sous les frondaisons, les marcheurs, qui ont continué malgré la pluie, pointent leur nez au-dessus de la colline. Au même moment, la pluie s'atténue et nous repartons avant qu'ils ne nous rejoignent.
A peine sommes-nous repartis que la pluie repart de plus belle. C'est sous des trombes d'eau que nous arrivons à Hures, petit village désert que nous traversons en deux minutes. Ensuite, le temps s'éclaircit et on a même droit à un rayon de soleil en traversant le village du Buffre où, étonnamment, il y a du monde. Sans doute des vacanciers. Ensuite, la route descend et le paysage change pour laisser davantage de place à la forêt. Le poncho de Geneviève gonfle avec la vitesse, la transformant en montgolfière orange. C'est du plus bel effet. Après une jolie descente, nous rejoignons la route de Sainte-Enimie qui va nous ramener à Meyrueis.
A peine faisons-nous quelques kilomètres qu'une nouvelle averse menace. Nous avons juste le temps de nous abriter sous les sapins après avoir enjambé une clôture et laissé nos montures en bord de route sous la pluie. Quelques minutes plus tard, ça se calme et nous pouvons repartir. A La Borie, nous passons entre les murets de pierre qui délimitent les jardins. Un nouveau grain approche, mais il passe un peu plus loin poussé par le vent. Finalement, nous rejoignons le point où nous sommes montés sur le Causse. La suite n'est plus qu'une longue descente jusqu'au camping, en repassant sous le rocher déjà vu à l'aller. Nous avons terminé une jolie boucle. Plus tard, Geneviève vient installer sa tente près des nôtres et nous passons une soirée agréable.
Nous avons parcouru 37 km aujourd'hui avec un dénivelé positif de 584 m.
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