Massif Central - 7/2011
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Samedi 23 juillet 2011
Vialas (48) - Bedouès (48)
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Cette nuit, des sangliers sont venus gratter autour de nos tentes. Je suis sorti alors qu'ils s'étaient éloignés et je les ai vus qui fouillaient le sol avec acharnement de l'autre côté du ruisseau qui dévale la pente où nous sommes installés. Je les ai éclairés avec ma frontale, mais ils n'ont même pas fait cas de moi. Finalement, ils sont repartis dans la colline et je suis retourné me coucher.
Au petit matin, tout est calme. Le soleil pointe son nez derrière la montagne et ne va pas tarder à chauffer. Le ciel est d'un bleu limpide. Les deux pitons rocheux qui dominent notre campement et le village, le Rocher de la Fare qui culmine à 944 m et le Plos qui monte à 846 m, sont d'un blanc étincelant. Après notre routine matinale nous chargeons les bagages et descendons de notre piédestal pour rejoindre la route. Les maisons du village de Vialas dépassent à flanc de colline entre les arbres. Tout est beau ici. Il y a des petits cours d'eau qui dévalent de la montagne et passent sous la route.
Nous traversons le village qui s'étire le long de la route faute de place en dessus ou en dessous. On s'arrête au centre pour faire des courses au petit commerce local. En face, dans un renfoncement contre la montagne, il y a une jolie fontaine à laquelle a été donné le nom d'un curé local, Jean Roux. L'eau de source qui coule de la montagne est d'une limpidité extraordinaire. Nous en profitons pour remplir nos gourdes.
Nous reprenons la route de Florac qui monte régulièrement dans cette vallée où coule un ruisseau, le Luech. Les paysages sont fantastiques. Si, au niveau de Polimiès, la pente nous laisse un petit répit, ensuite, ça devient beaucoup plus sérieux avec localement des pourcentages supérieurs à 15 %. Dans la partie haute de la vallée, le ruisseau se résume à de grandes vasques remplies d'eau qui se déversent les unes dans les autres. Mais elles sont inaccessibles de la route. On le regrette car on aurait bien tenté une trempette avec la chaleur qu'il fait aujourd'hui.
Conformément à nos habitudes, nous nous arrêtons régulièrement pour faire des photos. C'est magnifique partout et il n'y a pas de circulation. Cela permet aussi de souffler un peu dans cette côte interminable. Nous faisons une longue pause méridienne sur un petit terre-plein en bord de route, partiellement ombragé. Un sentier commence là et monte en suivant un ruisseau qui court vers la vallée, sous les arbres. Il y fait bien frais et on apprécie de ne pas rester au soleil. Après que nous ayons déjeuné, un randonneur à vélo s'arrête pour discuter. Julien habite en Alsace et il est venu pédaler dans les Cévennes. On discute un moment, puis il reprend sa lente montée jusqu'au col. Marie-Claire profite du ruisseau pour faire un peu de lessive dans l'eau claire qui coule de la montagne. Nous la mettrons à sécher sur les porte-bagages.
Après Saint-Maurice de Ventalon, nous arrivons enfin au col de la Croix de Berthel, à 1088 m. A partir de là, nous entamons une très jolie descente jusqu'à la vallée du Tarn. La descente en lacets dans la forêt est très agréable. Le ciel s'est couvert et le vent s'est levé. Il fait bien plus frais que ce matin. Nous sommes obligés de rajouter une couche de vêtements. Peu avant Pont de Montvert, nous rejoignons la vallée du Tarn. La pente est encore très forte et nous descendons avec la rivière.
Lorsque nous arrivons à Pont de Montvert, c'est le début du marché. Nous laissons les tricycles attachés pour aller faire un petit tour dans le village. C'est très touristique. Il y a une ruelle pavée qui grimpe au milieu des boutiques. Il y a pas mal de touristes. Après un petit tour, nous reprenons notre route qui continue par une belle petite montée à la sortie du village avant de descendre le long du Tarn. Un peu plus loin, nous revoyons en passant notre ami Julien, attablé au bar au-dessus de la route avec un autre cycliste. Juste un salut de la main en passant et nous passons sans nous arrêter. Après avoir bien descendu, nous admirons de dessous le château de Miral, perché sur un promontoire entre le Tarn et le ruisseau de Runes. Peu après, nous faisons une pause dans une boucle d'où on a une belle vue sur la rivière.
C'est sous un ciel bien couvert que nous effectuons les derniers kilomètres de la journée. Nous nous arrêtons au camping de Chantemerle, juste après Cocurès, sur la rive droite du Tarn.
Nous avons parcouru 37 km aujourd'hui, avec un dénivelé positif de 725 m, mais avec de fortes pentes en matinée.
Dimanche 24 juillet 2011
Bedouès (48) - Col de Perjuret - Bedouès (48)
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Aujourd'hui, Nous souhaitons nous poser un peu. Geneviève ne nous rejoindra que demain et nous avons un peu de temps. Marie-Claire décide d'aller faire une petite visite au village de Cocurès qu'elle rejoint à pied pendant que je reste au camping connecté sur internet. Lorsque Marie-Claire revient, il est déjà assez tard et, le temps de déjeuner, l'après-midi est déjà bien avancé.
La météo annoncée n'est pas bonne. De la pluie est prévue demain et c'est déjà tombé un peu en fin de matinée. Nous tergiversons un moment avant de nous décider à passer encore une nuit ici. Marie-Claire souhaite faire une balade à pied seule cet après-midi. Finalement, je me dis que j'aurais du profiter de la journée pour monter au Mont Aigoual et revenir. Maintenant c'est trop tard, mais monter au col de Perjuret est encore faisable.
Il fait très frais et il y a encore des nuages, mais avec un vélo pas chargé, la montée est faisable avec un retour pour dîner. Je prends donc la route que nous devrons prendre demain, peut-être sous la pluie. Je traverse le Tarn, juste après le camping et prend la route de Florac. La ville n'est pas très grande et sa traversée est facile. Je repère en passant un commerce ouvert, bien que nous soyons dimanche, où je pourrai faire des courses en revenant car nous n'avons plus de sel.
Après Florac, la route monte en suivant la vallée du Tarnon. Il y a ensuite une descente dans laquelle je croise un vélo couché. On se fait signe, mais lui monte, talonné par deux voitures, et moi je descend à pleine vitesse. Impossible de s'arrêter pour discuter. A Les Mazels, je quitte la route principale pour rester dans la vallée du Tarnon. La route descend encore un peu puis, avant Salgas, elle reprend sa montée. Pour l'instant, la pente n'est pas très forte, mais c'est suffisant pour avoir chaud malgré l'air froid.
Je passe le village de Vébron. Peu après, à Les Vanels, la route quitte la vallée du Tarnon pour suivre celle du ruisseau de Fraissinet. La pente est encore inférieure à 5 % jusqu'à Fraissinet-de-Fourques, mais à la sortie du village, juste après un virage à angle droit, il y a une belle côte à plus de 10 % qui continue par deux lacets aussi pentus au-dessus du village. La suite, jusqu'au col de Perjuret est du même acabit. C'est 5 km entre 10 et 15 %. Le col est à 1031 m d'altitude. De là, il reste encore 14 km jusqu'au Mont Aigoual. Malgré ma forte envie d'y monter, il est trop tard pour rentrer avant la nuit. En plus, il y a un petit vent frais qui n'incite pas du tout à l'exploit. Tant pis, je ferai le Mont Aigoual une autre fois.
J'avance de quelques centaines de mètres sur la route du Mont Aigoual pour profiter de la vue. D'ici on domine le paysage. Le ciel bleu est ponctué de nuages blancs que le vent pousse rapidement. Comme il ne fait pas chaud, je ne m'attarde pas et je redescend la route que je viens de monter. Les cinq premiers kilomètres sont avalés en un rien de temps et le tricycle se joue des virages à grande vitesse. En descendant, je m'arrête au monument à la mémoire de Roger Rivière qui a chuté là lors du Tour de France en 1960, mettant fin à une carrière brillante.
A Fraissinet-de-Fourques, je m'arrête faire une photo. Il fait bien frais et je ne quitte pas l'anorak. Ensuite, la pente est moins forte, mais ça descend encore bien et le tricycle ne chôme pas, même si je m'arrête régulièrement pour faire des photos. De loin, je vois apparaître le village de Vébron, perché sur la colline. Le soleil du soir donne un joli relief au paysage. Peu après, je retrouve la vallée du Tarnon et je traverse Vébron sans m'arrêter. De l'autre côté du village, il y a un joli point de vue sur le Pic Clazelle coiffé d'une maison.
Je ne tarde pas à retrouver la route principale et la ville de Florac. Je m'arrête à la superette pour acheter du sel. Au milieu de paquets de sel industriel de Méditerranée, je trouve de la fleur de sel artisanale que nous saurons apprécier. Je reprend ma route et après quelques photos de l'église de Bedouès si caractéristique, j'arrive au camping.
Marie-Claire n'est pas rentrée et son tricycle est devant sa tente, mais j'ai la surprise de retrouver Julien en train de monter sa tente à côté des nôtres. Il me raconte qu'il est monté sur le Causse avant de reprendre la route de la vallée du Tarn. Nous discutons aussi dépannage vélo car il a eu des soucis, probablement dus à une insuffisance de gonflage de ses pneus. Avec mes conseils et la pompe que je lui ai donnée, il devrait s'en sortir maintenant.
Marie-Claire nous rejoint peu après et nous allons tous les trois manger des frites au snack du camping. On passe ainsi une soirée agréable au bord du Tarn. Pendant qu'on mangeait, je vois sur le Tarn un paquet d'algues qui avance à contre-courant. C'est un castor qui travaille. C'est extraordinaire qu'on puisse l'observer comme ça alors qu'il y a du bruit et beaucoup de monde autour. Marie-Claire va explorer la berge et découvre l'entrée du terrier encombré de branches. Notre intrusion dans la vie de ces gentilles bêtes s'arrêtera là.
J'ai parcouru 56 km aujourd'hui, avec un dénivelé de 904 m.
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