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Cap Nord - 4->7/2010

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Etape 42 : Mercredi 19 mai

Kil (S) - Eskil (S)


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Il fait 14°C dans la tente lorsque je me réveille. Le soleil est levé depuis longtemps. Plus je monte et plus le jour allonge. La différence avec la France commence à être sensible. La tente est bien sèche et en moins d'une heure je suis sur la route.

Après une dizaine de kilomètres, je retrouve la route très fréquentée que j'avais quittée hier. Les conseils du couple rencontré hier soir m'ont été bien utiles pour retrouver mon chemin. A partir de là, la route est fréquentable par les vélos, mais elle est toujours envahie de camions et de voitures. Je la suis encore quelques kilomètres, puis je prends la route qui mène à Lindesberg.

 


image d'un voyageLindesberg est un petit bourg entouré d'eau. Il y a des lacs partout. C'est très joli. Je vais à la bibliothèque pour une connexion internet. C'est facile et gratuit. J'en profite pour acheter une nouvelle clé USB car la mienne est verrouillée en lecture seule depuis sa dernière utilisation. J'ai peut-être fait une erreur, mais avec les menus en suédois, il est parfois difficile de maîtriser la situation.

Après Lindesberg, je prends une autre route qui est aussi un axe important, mais moins fréquenté que la route précédente. C'est nettement plus agréable. Il y a peu de voitures et de camions. Les gens sont plus décontractés et me font des signes, des appels de phares et des coups de klaxon amicaux. A deux reprises, un camion arrive derrière moi alors qu'un autre est en face, situation assez rare. Dans les deux cas, le camion derrière moi a attendu pour passer sur la voie de gauche alors qu'il aurait eu la place de passer.

La route serpente dans la forêt au milieu des collines. Une côte succède à une descente, elle même suivie par une côte. De temps en temps, il y a quelques maisons mais très dispersées, pas vraiment un village bien qu'il y ait parfois un nom de lieu. Les collines sont très élevées. Quand on est en haut, on voit très loin, et aussi on devine la colline suivante. Dans les creux, il y a toujours un lac, voire plusieurs. La descente dans la vallée de Fagersta est très pentue. Ma vitesse sans pédaler dépasse les 50 km/h. Le tricycle ne bronche pas et la remorque non plus. Mon record a été de 63 km/h en France au début du voyage.

 


image d'un voyageFinalement, il est 6 h quand j'arrive au camping d'Eskil, juste avant Fagersta. Ils font un tarif particulier pour les cyclistes, c'est moitié prix. Une bonne nouvelle. A l'accueil on me dit qu'ils ont vu d'autres cyclistes qui sont en route pour le Cap Nord. Je vais sans doute en rencontrer d'autres dans les prochains jours. Il n'est pas exclu non plus que je revoie mon ami Jörn, l'Allemand rencontré près de Copenhague qui fait le tour de la mer Baltique. Il était à Stokholm il y a deux jours et doit poursuivre sa route vers le Nord qui doit rejoindre la mienne bientôt.

J'ai parcouru 92,7 km avec 770 m de dénivelé aujourd'hui, ce qui fait 3189 km avec 17160 m de dénivelé depuis le départ.

 

Etape 43 : Jeudi 20 mai

Eskil (S) - Kungsgården (S)


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image d'un voyageCe matin, il fait encore plus chaud qu'hier. 17°C dans la tente à 8 h. Le ciel est tout bleu, la journée va être estivale. Je pars en short et en tee-shirt, et ne je rajouterai rien au cours de la journée. A Fagersta, je cherche ma route, perdue en suivant la piste cyclable, lorsque trois jeunes filles s'arrêtent pour me questionner sur mon vélo. Elles sont épatées par mon histoire. L'une d'elles essaye le tricycle sur quelques mètres. Elles me mettent sur le bon chemin et me souhaitent bon voyage.

Je reprends la route fréquentée par seulement quelques voitures et quelques camions, dont certains qui fleurent bon le bois frais coupé. A Norberg, je fais un petit crochet jusqu'à la bibliothèque, mais elle n'ouvre qu'à midi. Comme il est 10h30, je reprends la route. Vers midi, j'arrive à Avesta. C'est une ville animée. Un passant m'indique la bibliothèque qui est ouverte. Comme je verrouille mon véhicule, un homme noir s'arrête et me questionne. Il me dit qu'il est en charge de l'accueil des immigrés à la municipalité. Il me souhaite la bienvenue à la ville d'Avesta. A la bibliothèque, l'accès internet est gratuit. Je peux mettre à jour le site et lire mes messages.

 


image d'un voyageLa sortie d'Avesta est un peu compliquée. Il y a plusieurs routes importantes qui se croisent. Finalement, après quelques centaines de mètres sur une route fréquentée et après avoir traversé le fleuve, je retrouve la route 68 que je suis depuis déjà pas mal de temps. A partir de là, la route monte progressivement, et ça dure longtemps.

Un peu avant Horndal, le ciel s'assombrit brusquement du côté où je me dirige et la température baisse un peu. Un peu plus loin, la route a été bien mouillée par une averse, mais cela reste très localisé. A partir de Horndal, le ciel est tout noir. J'arrive à passer entre les averses, mais je me prépare à une bonne saucée. J'ai prévu la bâche pour m'abriter si jamais ça arrive.

Finalement, je passe entre les averses. J'entends l'orage gronder au loin, puis il se met à tomber quelques gouttes mais qui ne suffisent pas à me mouiller. Plus loin, la route est toute trempée et je suis plus mouillé par les embruns des voitures et des camions que par les quelques gouttes qui continuent à tomber. J'entame une longue descente de près de 10 km jusqu'à Storvik. Voilà qui arrange bien la moyenne du jour.

A Storvik, je croise la route principale qui mène sur la côte. Elle est interdite aux vélos. je continue jusqu'à la ville, puis rejoins la ville de Kungsgården où j'ai vu qu'il y a un camping. J'y arrive vers 19 h. Une dame charmante m'accompagne jusqu'à l'accueil. Le patron ne parle pas anglais. Maria fait l'interprète puis m'invite ce soir à me joindre à eux pour la soirée. C'est très sympathique. Le camping n'est pas cher et il est très bien équipé. Je passe la soirée avec mes hôtes au bord du canal autour d'un feu qui éloigne les moustiques. L'un deux m'explique que la plus belle partie de la Suède est devant moi et qu'il faut prendre vers l'intérieur. J'y trouverai de jolis paysages de forêt, de montagnes, de lacs et de rivières.

J'ai parcouru 100,4 km avec 488 m de dénivelé aujourd'hui, ce qui fait 3289 km avec 17648 m de dénivelé depuis le départ.

 

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