Cap Nord - 4->7/2010
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Etape 23 : Mardi 27 avril
Ossenisse (NL) - Gooreind (B)
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Ce matin, j'ai la tente au soleil, mais une brume se lève qui le masque rapidement. Heureusement, elle ne durera pas. Avant de partir, je fais un brossage de la chaîne. Elle en avait bien besoin, toute pleine de la crasse amassée sur la route et les chemins depuis le départ.
Je pars en suivant la digue qui protège le polder du bras de mer où circulent les gros bateaux qui viennent du port d'Anvers. Toute la matinée, je roule dans la campagne. Il y a beaucoup de gibier, des faisans et des lièvres énormes qui ne semblent presque pas effrayés par mon passage. Les routes sont calmes, il n'y a personne.
En fin de matinée, j'arrive au port d'Anvers. Il y a des pistes cyclables partout et c'est facile de circuler malgré le gros trafic de poids-lourds. Après le port, je retrouve une zone plus calme, mais l'approche de la ville augmente vite la circulation. Heureusement, il y a des pistes cyclables.
Par contre, j'avais prévu de passer le début du bras de mer sur un pont marqué sur ma carte mais il s'avère que ce pont est un tunnel qui passe sous l'eau et qui est interdit aux vélos. Je suis obligé de revoir ma stratégie et de pénétrer plus profond dans la ville. Un peu plus loin, il y a un tunnel réservé aux cyclistes et je peux passer de l'autre côté. Une seconde fois, mon GPS me jouera le même tour en voulant me faire passer sur une voie rapide interdite aux cyclistes. Heureusement, la rue parallèle fait parfaitement l'affaire.
A la sortie d'Anvers, c'est encore la ville sur des kilomètres. Je n'en voit pas le bout. Entre chaque ville, il y a de superbes villas avec de plus grands terrains, mais ça ne fait pas vraiment de différence. Je passe une bonne partie de l'après-midi à circuler sur une piste cyclable qui passe sur les trottoirs ou qui longe la route très fréquentée. Vers 17h30, je me dis que j'ai ma dose et décide de m'arrêter au premier camping trouvé.
Un peu plus loin, une femme à vélo me dépasse en me faisant « bonjour, comment ça va ? ». Visiblement elle ne sait pas dire grand chose de plus en français car elle ne répond pas à ma demande relative à un camping dans le coin. Quelques mètres plus loin, elle tourne à gauche en me souhaitant bon voyage. Finalement, c'est dans ce village, à Gooreind, que je trouverai un camping cher et peu accueillant, mais la fatigue prime.
J'ai parcouru 66,7 km avec 121 m de dénivelé aujourd'hui, ce qui fait 1489 km avec 10003 m de dénivelé depuis le départ.
Etape 24 : Mercredi 28 avril
Gooreind (B) - Bruchem (NL)
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Ce matin il fait très beau et le soleil annonce encore une chaude journée. Je laisse la tente sécher au maximum avant de plier. Comme il y a moins de trafic qu'hier, je décide de continuer sur la même route. Il y a encore beaucoup de villes qui se succèdent. C'est pas une bonne affaire pour moi, car les pistes cyclables en ville ne sont pas très bien carrossables. La plupart du temps, elles sont pavées et elles comportent des creux qui sollicitent beaucoup le matériel et ralentissent l'allure.
J'étais repassé de Hollande en Belgique juste avant Anvers et là je revient en Hollande. J'arrive à Breda, la grosse ville du coin. La traversée n'en finit pas car il y a encore d'autres villes à la suite, sans discontinuité. Il me tarde un peu de rouler à la campagne.
Compte tenu des difficultés en ville, je revois mon itinéraire pour passer à l'Est de la mer intérieure avant de rejoindre Kimswerd où vivent mes amis kayakistes Peter et Ria. De cette façon, j'éviterai Amsterdam et le trajet sera plus campagnard.
Je fais la pause méridienne sur un petit sentier que j'ai pris un peu par hasard, mais qui raccourcit mon chemin. J'y croise quelques anciens à vélo qui me sont souvent plus sympathiques que les plus jeunes, trop attachés à la performance. Globalement, les Belges et les Néerlandais sont peu souriants et me regardent d'un air plutôt dubitatif. On est loin des réactions rencontrées en France et c'est moins sympathique.
Ma route croise le fleuve Maas qu'il faut traverser sur un bac qui fait la navette en permanence. La traversée est gratuite pour les vélos. Bien que le fleuve soit assez étroit ici, le trafic maritime est important et le bac doit choisir son moment pour passer.
Un peu plus loin, je m'arrête à un magasin de vélos pour acheter de l'huile pour ma chaîne. Le vendeur est très sympa et me parle de ses parents qui avaient une maison en Normandie et qui parlaient français tous les deux. Il me donne aussi l'adresse du camping le plus proche que je rejoins sans encombre.
J'ai parcouru 81,1 km avec 119 m de dénivelé aujourd'hui, ce qui fait 1570 km avec 10122 m de dénivelé depuis le départ.
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